Question d'origine :
Cher Guichet,
Je me demande vraiment, et depuis longtemps, quels auditeurs peuvent être réellement et quotidiennement intéressés par la chronique sur les fluctuations du CAC 40 à 12h55 sur France Inter.
Autant, j'imaginais sans peine l'auditeur potentiel de la Météo marine, désormais supprimée des ondes, mais qui prête une oreille attentive et savante à la Bourse, vraiment, je me le demande.
Le savez-vous ?
Réponse du Guichet
gds_se
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 23/01/2015 à 11h43
Bonjour,
En 2010, un internaute s’interrogeait déjà sur la ligne éditoriale de France Inter et notamment sur le fait que cette radio propose régulièrement les cours de la bourse, alors qu’une telle pratique semble assez injustifiée .
C’est le médiateur de Radio France - auquel vous pouvez faire part de vos interrogations ou critiques sur le contenu des différentes antennes de Radio France – qui lui répond sur la « légitimité » de cette information :
Je me permets donc de vous demander quelle est la "justification officielle" pour diffuser ces "informations" [les cours de la Bourse ndlr] sur les ondes d''une radio de service public et accessoirement depuis quand cette pratique est-elle monnaie courante sur France Inter.
Le médiateur vous répond :
Bonjour,
Je trouve votre parallèle Bourse /Météo intéressant, au sens ou il induirait le caractère "naturel" et non discutable de la pertinence des informations boursières comme des prévisions météo.
Une précision tout d'abord: Rien dans le cahier des charges des radios de Radio France ne contraint à proposer des informations boursières. (En dehors des séquences religieuses le dimanche matin sur France Culture, il n'y a guère d'obligations de "contenus" dans ces cahiers des charges.)
La question que vous posez renvoie en fait au difficile équilibre qui compose une antenne "généraliste".
Quelle place donner à tous les centres d'intérêts spécifiques des publics de France Inter? La question vaut pour le sport (trop de foot? Pas assez?) pour la culture et globalement, tous les secteurs de l'actualité. Aucune règle ne définit le bon dosage, seul le subtil équilibre qui s'établit entre une offre radiophonique et les retours des auditeurs permet de l'approcher au mieux. Vous êtes donc tout a fait légitime a discuter la place des informations boursières sur l'antenne (Place extrêmement limitée au demeurant) mais il se trouve que bon nombre d'auditeurs nous écrivent aussi pour nous dire que cette place n'est pas suffisante, ou pour se plaindre quand une des chroniques "saute" faute de temps. Vous comprendrez qu'aucun média généraliste ne peut faire le choix de renvoyer ses publics vers autant de médias spécialisés au motif qu'ils développent une information beaucoup plus détaillée dans chacun des domaines évoqués.
J'ajouterai un autre aspect à mes yeux essentiel. Pour "vivre ensemble", il est indispensable que nous conservions ces médias de "partage" que sont les journaux, télés ou radios généralistes. Or vous avez remarqué que ce sont eux qui sont aujourd'hui les plus fragiles. Ceci est particulièrement spectaculaire pour la presse écrite. Dans nos kiosques à journaux ne subsistent plus que 7 à 8 quotidiens généralistes pour plus de 10 000 titres de magazines spécialisés ou chaque "communauté (ou "tribu" comme disent les marketeurs) se retrouvent "entre soi".
Je conviens que c'est très énervant de se faire imposer une info dont on n'a que faire a priori.
Mais que c'est tout le plaisir du citoyen éveillé que d'avoir a connaître ce qui intéresse d'autres que lui.
Bien cordialement.
Il existe donc bien des auditeurs qui suivent les fluctuations du CAC 40 au quotidien. Quant à savoir qui ils sont, nous sommes bien en peine de vous répondre : il n’existe pas, à notre connaissance, d’études spécifiques sur les auditeurs-types des différentes rubriques de France Inter.
Bonne journée
En 2010, un internaute s’interrogeait déjà sur la ligne éditoriale de France Inter et notamment sur le fait que cette radio propose régulièrement les cours de la bourse, alors qu’une telle pratique semble assez injustifiée .
C’est le médiateur de Radio France - auquel vous pouvez faire part de vos interrogations ou critiques sur le contenu des différentes antennes de Radio France – qui lui répond sur la « légitimité » de cette information :
Je me permets donc de vous demander quelle est la "justification officielle" pour diffuser ces "informations" [les cours de la Bourse ndlr] sur les ondes d''une radio de service public et accessoirement depuis quand cette pratique est-elle monnaie courante sur France Inter.
Bonjour,
Je trouve votre parallèle Bourse /Météo intéressant, au sens ou il induirait le caractère "naturel" et non discutable de la pertinence des informations boursières comme des prévisions météo.
Une précision tout d'abord: Rien dans le cahier des charges des radios de Radio France ne contraint à proposer des informations boursières. (En dehors des séquences religieuses le dimanche matin sur France Culture, il n'y a guère d'obligations de "contenus" dans ces cahiers des charges.)
La question que vous posez renvoie en fait au difficile équilibre qui compose une antenne "généraliste".
Quelle place donner à tous les centres d'intérêts spécifiques des publics de France Inter? La question vaut pour le sport (trop de foot? Pas assez?) pour la culture et globalement, tous les secteurs de l'actualité. Aucune règle ne définit le bon dosage, seul le subtil équilibre qui s'établit entre une offre radiophonique et les retours des auditeurs permet de l'approcher au mieux.
J'ajouterai un autre aspect à mes yeux essentiel. Pour "vivre ensemble", il est indispensable que nous conservions ces médias de "partage" que sont les journaux, télés ou radios généralistes. Or vous avez remarqué que ce sont eux qui sont aujourd'hui les plus fragiles. Ceci est particulièrement spectaculaire pour la presse écrite. Dans nos kiosques à journaux ne subsistent plus que 7 à 8 quotidiens généralistes pour plus de 10 000 titres de magazines spécialisés ou chaque "communauté (ou "tribu" comme disent les marketeurs) se retrouvent "entre soi".
Je conviens que c'est très énervant de se faire imposer une info dont on n'a que faire a priori.
Mais que c'est tout le plaisir du citoyen éveillé que d'avoir a connaître ce qui intéresse d'autres que lui.
Bien cordialement.
Il existe donc bien des auditeurs qui suivent les fluctuations du CAC 40 au quotidien. Quant à savoir qui ils sont, nous sommes bien en peine de vous répondre : il n’existe pas, à notre connaissance, d’études spécifiques sur les auditeurs-types des différentes rubriques de France Inter.
Bonne journée
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