La fleur de lys
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 03/08/2015 à 21h22
114 vues
Question d'origine :
Bonjour,
En fouillant aussi bien dans quelques livres d'histoire que sur Internet, je n'arrive pas à dater la période à laquelle la fleur de lys devient un symbole royal, pour les rois français bien sûr. Avez-vous quelques éléments de réponse ?
En vous remerciant d'avance,
Geoffrey
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 04/08/2015 à 12h36
Bonjour,
Ayant déjà répondu à une question similaire en 2014, nous vous invitons à consulter ce sujet : emblème de la royauté française.
En voici un extrait, tiré de l’ouvrage de Michel Pastoureau, Une histoire symbolique du Moyen Âge occidental :
c’est probablement dans un contexte religieux qu’il faut situer la genèse de la fleur de lis des rois capétiens. Sous l’influence de Suger et de Saint Bernard, deux prélats qui vouaient une dévotion personnelle à la Vierge et qui se sont efforcés de placer le royaume de France sous sa protection, Louis VI d’abord (1108-1137), Louis VII ensuite (1137-1180) ont progressivement introduit la fleur de lis dans le répertoire des insignes et des attributs de la monarchie française. Dans la seconde moitié du règne de Louis VII – qui fut le plus pieux des premiers rois capétiens -, son usage emblématique et symbolique va même en s’intensifiant. Elle n’est pas encore héraldique, mais elle est déjà pleinement mariale et royale. Le roi de France l’emploie désormais plus que tout autre souverain. Finalement, lorsque deux ou trois décennies plus tard, à l’horizon des années 1180, on cherche dans l’entourage du jeune Philippe Auguste un emblème héraldique pour prendre place dans les armoiries royales alors en gestation, on pense naturellement à cette figure qui depuis deux règnes déjà entretient avec la monarchie capétienne des relations étroites et souligne la protection privilégiée que la reine des cieux accorde au royaume de France. Le problème reste de savoir à partir de quand Philippe Auguste use de véritables armoiries semées de fleurs de lis, que reprendront tous ses successeurs jusqu’à Charles V.[…] Il est difficile de répondre à cette question dans l’état actuel de notre documentation. Pour l’heure, le plus ancien témoignage figuré de cet écu fleurdelisé reste le sceau du prince Louis. Il ne nous fait pas connaître les couleurs des armoiries royales. Pour cela, il faudra attendre quelques années encore : c’est une verrière haute de la cathédrale de Chartres, datant des années 1215-1216, qui la première montre en couleurs les armoiries capétiennes : d’azur semé de fleurs de lis d’or.
Bonne journée.
Ayant déjà répondu à une question similaire en 2014, nous vous invitons à consulter ce sujet : emblème de la royauté française.
En voici un extrait, tiré de l’ouvrage de Michel Pastoureau, Une histoire symbolique du Moyen Âge occidental :
c’est probablement dans un contexte religieux qu’il faut situer la genèse de la fleur de lis des rois capétiens. Sous l’influence de Suger et de Saint Bernard, deux prélats qui vouaient une dévotion personnelle à la Vierge et qui se sont efforcés de placer le royaume de France sous sa protection, Louis VI d’abord (1108-1137), Louis VII ensuite (1137-1180) ont progressivement introduit la fleur de lis dans le répertoire des insignes et des attributs de la monarchie française. Dans la seconde moitié du règne de Louis VII – qui fut le plus pieux des premiers rois capétiens -, son usage emblématique et symbolique va même en s’intensifiant. Elle n’est pas encore héraldique, mais elle est déjà pleinement mariale et royale. Le roi de France l’emploie désormais plus que tout autre souverain. Finalement, lorsque deux ou trois décennies plus tard, à l’horizon des années 1180, on cherche dans l’entourage du jeune Philippe Auguste un emblème héraldique pour prendre place dans les armoiries royales alors en gestation, on pense naturellement à cette figure qui depuis deux règnes déjà entretient avec la monarchie capétienne des relations étroites et souligne la protection privilégiée que la reine des cieux accorde au royaume de France. Le problème reste de savoir à partir de quand Philippe Auguste use de véritables armoiries semées de fleurs de lis, que reprendront tous ses successeurs jusqu’à Charles V.[…] Il est difficile de répondre à cette question dans l’état actuel de notre documentation. Pour l’heure, le plus ancien témoignage figuré de cet écu fleurdelisé reste le sceau du prince Louis. Il ne nous fait pas connaître les couleurs des armoiries royales. Pour cela, il faudra attendre quelques années encore : c’est une verrière haute de la cathédrale de Chartres, datant des années 1215-1216, qui la première montre en couleurs les armoiries capétiennes : d’azur semé de fleurs de lis d’or.
Bonne journée.
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