Question d'origine :
Bonjour voila je suis étudiant en Géomorphologie Climatique et je voudrais savoir quelles sont les formes d'accumulations de glaciers ?
et quelles sont les formes d'érosions engendré par l'écoulement concentré par le glacier ?
la definition de les Sandur
Je vous prie d'agréer, Madame/Monsieur, l'expression des mes salutations distinguées.
Réponse du Guichet
bml_sci
- Département : Sciences et Techniques
Le 01/12/2015 à 09h53
Bonjour,
Selon l’article les dépôts glaciaires (société suisse de géomorphologie). Pour visualiser les figures se reporter à l'article.
Les glaciers constituent un puissant agent de transport.
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Les moraines sont des accumulations détritiques très complexes et variées. Les sédimentologues utilisent souvent le terme de till comme synonyme de dépôt morainique. Les caractéristiques sédimentologiques majeures des moraines sont l'absence de stratification (à la différence des dépôts fluviatiles) et l'hétérogénéité de la granulométrie.
Plusieurs classifications des moraines ont été proposées. Une première classification est basée sur la position des matériaux lors du transport. On peut distinguer, sous l'angle du transport, entre la moraine supra-glaciaire ou superficielle, constituée de blocs éboulés sur le glacier ou amenés par les avalanches et qui sont transportés de manière passive sur le glacier (blocs anguleux) (fig. 1), la moraine intra-glaciaire, qui est constituée par les matériaux enfouis dans le glacier et transportés à l'intérieur des lames de glace et la moraine sous-glaciaire ou moraine de fond, qui correspond au transport dans la glace basale et entre le glacier et le fond rocheux (avec des blocs plus émoussés et en forme de fer à repasser). Quelques formes particulières découlent du mode de transport par la glace. Il s'agit tout d'abord des tables glaciaires, formes éphémères, qui se développent à la surface du glacier par ablation différentielle de la glace, protégée par un gros bloc, qui se retrouvera ainsi surélevé sur un socle de glace pouvant atteindre quelques dizaines de centimètres de haut (fig. 2). En raison de l'ablation de ce socle, les tables glaciaires sont souvent inclinées et ont tendance à s'effondrer après quelque temps.
Toujours selon la même source, il existe également
La sédimentation glacio-lacustre concerne les lacs influencés par la dynamique glaciaire (fig. 1). Cette influence peut être directe, comme c'est le cas des lacs en contact avec le glacier, ou indirecte, comme par exemple dans le cas des lacs alimentés par des eaux provenant de glaciers. Dans le premier cas, la sédimentation correspond à celle d'un lac quelconque (par exemple avec la formation de deltas). Ces dépôts seront par contre souvent déformés par la dynamique glaciaire (fig. 2). Le second groupe concerne tous les lacs qui prennent naissance dans les dépressions surcreusées par le glacier (lacs d'ombilic) ou à l'arrière des arcs morainiques frontaux (fig. 3). Le Léman est un lac d'ombilic, tous comme les lacs du pied du Jura. Ces derniers ont été barrés après le retrait du glacier du Rhône par la moraine terminale du glacier du Rhône, formant un grand lac appelé Lac de Soleure.
La granulométrie (taille) des apports sédimentaires dépend des variations de dynamique fluvio-glaciaire (variations journalières et saisonnières des débits). Ces alternances donnent naissance à des laminites, qui résultent soit des variations journalières, soit des variations saisonnières des apports. Dans ce second cas, ces niveaux appelés varves alternent des dépôts fins (en hiver, lorsque les débits sont très faibles) et plus grossiers (déposés en été).
L’encyclopédie Universalis, apporte un éclairage sur la dynamique de l’écoulement d’un glacier :
L'écoulement d'un glacier est principalement dû à son poids et dépend aussi du fait que la surface libre n'est pas horizontale. Sauf sur de courtes distances vis-à-vis de l'épaisseur, la pente de la surface est toujours vers l'aval. L'écoulement se traduit globalement par une perte d'énergie newtonienne (qui se dissipe en chaleur), même si les couches basales doivent remonter une contre-pente, en sortant d'un surcreusement de la vallée.
Quant
L'érosion glaciaire agit à toutes les échelles. On distingue des micro- et des macro-formes.
A l'échelle moyenne (versant), les roches moutonnées constituent la principale forme d'érosion (cf. fiche 2.2.1) (fig. 1). Ce sont les roches résistantes qui présentent les plus beaux exemples. A grande échelle, les roches moutonnées présentent une dissymétrie de forme : le polissage domine à l'amont, tandis qu'à l'aval, c'est l'arrachement qui constitue le processus principal, donnant une morphologie plus anguleuse. La surface d'une roche abrasée par le glacier présente divers types de micro-formes, comme les stries, résultant du déplacement du glacier sur le bedrock (fig. 2), les queues-de-rat, résultant d'une abrasion différentielle du bedrock et les coups de gouge , résultant de l'arrachement de morceaux du bedrock par le passage du glacier (fig. 3). A ces formes d'abrasion, il faut rajouter les formes liées à l'écoulement sous-glaciaire, les chenaux de Nye sont des chenaux creusés dans le bedrock par les écoulements sous-glaciaires. Ils peuvent être associés à des marmites glaciaires, dues à l'abrasion du bedrock par les eaux de fonte chargées de sédiments (fig. 4 & 5).
Parmi les macro-formes (échelle régionale), le cirque glaciaire constitue la forme la plus simple du surcreusement glaciaire. Il s'agit d'un « large enfoncement, à fond plat et peu incliné, à parois au contraire escarpées, qui s'entaille dans le flanc d'une montagne généralement peu au-dessous des crêtes » (P. Lory, cité par Lliboutry 1965). Lorsqu'un sommet est bordé à sa base par une série de cirques d'orientations différentes, il se forme un horn, sommet pyramidal sculpté par des glaciers s'écoulant dans plusieurs directions. Le Cervin en est un exemple.
Les vallées alpines sont un autre exemple de macroformes glaciaires. Le profil transversal d'une vallée glaciaire prend généralement la forme d'une auge (par exemple la vallée de Lauterbrunnen, BE) (fig. 6), mais il existe également des vallées glaciaires en V (par exemple la Mer de Glace), notamment en raison du surcreusement torrentiel sous-glaciaire. L'érosion en forme d'auge est favorisée par les contraintes exercées latéralement par le glacier contre les versants (fig. 7).
La forme en U est parfois due au comblement fluvio-glaciaire postérieur au retrait, qui peut recouvrir complètement un profil du bedrock se rapprochant d'une forme en V. C'est le cas de certains secteurs de la vallée du Rhône dans le Valais central. La puissance relative différente des glaciers d'une vallée principale et des vallées latérales induit un surcreusement différencié des vallées : après le retrait des glaciers, la vallée principale sera plus basse que les vallées latérales, moins érodées. Ces dernières formeront des vallées suspendues . Par érosion régressive des cours d'eau latéraux, elles seront d'abord reliées à la vallée principale par une cascade (par exemple la Pissevache, dans la vallée du Rhône, VS), puis, si l'érosion est suffisante, par une gorge de raccordement (comme par exemple la vallée du Trient ou la vallée de la Lizerne à leur confluence avec la vallée du Rhône, VS).
Le profil en long d'une vallée glaciaire est caractérisé par une succession de paliers et dépressions, appelés respectivement verrous et ombilics (fig. 8). Le palier peut présenter une contrepente à l'amont ; il y a alors surcreusement glaciaire, comme cela est par exemple le cas à l'amont du verrou de St-Maurice, où le profil du bedrock remonte de plusieurs centaines de mètres au niveau du verrou. Ces surcreusements peuvent être parfois occupés par un lac (fig. 9), comme cela est le cas du Lac Léman en amont du verrou de Genève. Ce type de profil est dû à la différence de résistance du substratum (érosion différentielle), liée elle-même à des facteurs lithologiques ou tectoniques. Les dos de baleines, formes de plus petite taille (quelques dizaines de mètres de hauteur au maximum), sont formées par le même processus d'érosion différentielle (fig. 10).
Selon, le site www.geoglaciaire.net,
un Sandur est un terme générique qui désigne un dépôt fluvio-glaciaire par les eaux s'échappant d'un glacier. Les éléments qui le constituent ont donc été lavés par les eaux qui les ont transportés, et débarrassés ainsi de leurs éléments argileux.
Bonne journée
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