Maître à la Capeline

Bonjour,

Comme nous vous l’indiquions à l’occasion d’une précédente demande, la Bibliographie lyonnaise de Baudrier est une ressource très précieuse, incontournable pour tout chercheur s’intéressant à l’édition lyonnaise au XVIe siècle. C’est dans cet ouvrage que nous avons trouvé les premiers éléments de réponse qui peuvent être apportés à vos interrogations sur le Maître à la Capeline.

La marque du libraire Barthélémy Molin, représentant Pallas, y est notamment reproduite (t. 2, p. 181-189). Il en existe quatre variantes, dont vous trouverez deux exemples ci-dessous.







La bibliographie dressée par Baudrier précise pour chaque œuvre publiée par ce libraire la marque qui figure à la page de titre. Il est donc aisé de retrouver les ouvrages dans lesquels ces gravures sont renfermées. Malheureusement, nulle mention n’est faite du dessinateur ayant conçu ces bois, nous ne pouvons donc étayer d’une attribution certaine la mention qu’en fait Natalis Rondot dans Graveurs sur bois à Lyon au XVIe siècle. A fortiori, nous ne pouvons déterminer laquelle (ou lesquelles) de ces marques est (sont) de la main du Maître à la Capeline – si elles ne le sont pas toutes.

Ce que nous pouvons affirmer en revanche, si l’on en croit Baudrier toujours (t. IX, p. 256), c’est que la publication chez Guillaume Rouillé du Dialogo dell'imprese militari et amorose de Paolo Giovio, en 1559, signe la première collaboration entre l’imprimeur et l’artiste. L’épître que signe Guillaume Rouillé dans cet ouvrage nous apprend que tous ses peintres habituels étaient pris par la publication de la Castrametation et de la Religion des Romains de Guillaume du Choul au moment où il reçut cette nouvelle œuvre à faire paraître. L’entrée du Maître à la Capeline dans son atelier serait donc imputable à cette circonstance particulière.

Les recherches qu’il nous a été donné de faire dans le peu de temps imparti par le Guichet du Savoir ne nous ont pas fait connaître de références récentes sur cet artiste. Ni les catalogues de bibliothèques (Worldcat, CCFr, Sudoc, Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France), ni les portails de revues en ligne (Cairn.info, Persée, Revues.org) n’ont donné de résultat concluant. Il n’est pas impossible toutefois que des recherches plus poussées révèlent des ressources. Dans l’attente de cette trouvaille ou de nouveaux travaux sur la question, nous devrons nous contenter des informations livrées dans le Bénézit (t. 1, p. 408), qui évoque une identification possible du Maître à la Capeline avec le peintre Thomas Arande, actif à Lyon entre 1552 et 1561.

Bonne journée à vous.