Question d'origine :
Un grand merci à GDS pour sa réponse très intéressante.
Je rencontre encore une difficulté à comprendre le pourquoi de cette importante pollution au centre de l'Alaska...
Une belle journée à tous...
Michel
Réponse du Guichet

Bonjour
Comme nous pouvons le voir sur la carte interactive de l’OMS, l’Alaska – et particulièrement la région de Fairbanks – connait en effet une importante pollution aux particules fines.
L’Etat de l’Alaska présente sur son site les chiffres de la pollution de l’air, pour Fairbanks notamment :
[Nous traduisons] Entourée de collines sur trois côtés, Fairbanks est sensible aux inversions de température qui piègent une couche d’air froid près du sol. Même une quantité relativement faible de pollution peut être piégée près du sol pendant des jours, voire des semaines. […]
Le temps froid (en dessous de – 10 ou – 15 °F) [- 20 à – 25°C] augmente également le taux de particules fines (PM 2.5) comme les inversions de températures se renforcent avec l’augmentation du froid. De plus, lorsqu’il fait froid, il est nécessaire d’augmenter la combustion de fioul, de bois, de charbon, d’huile usée, ou de carburant pour les véhicules automobiles, ce qui, à son tour, produit plus de pollution aux particules fines.
Le graphique ci-dessus montre les concentrations de PM 2.5 enregistrées depuis le site de l’hôtel de ville, au centre-ville de Fairbanks, de janvier 2006 à décembre 2012. […]
Comme on peut le voir, Fairbanks a connu des dépassements des normes de PM 2.5 au cours des 7 dernières saisons d’hiver.
Cette pollution aux particules fines en Alaska semble due aux dispositifs de chauffage et aux véhicules à moteur :
[Nous traduisons] L’arrondissement de Fairbanks North Star a les pires pics de pollution de l’air aux particules fines du pays [Etats-Unis]. […]
De toutes les régions qui ne respectent pas les normes de l’Environmental Protection Agency (EPA) pour ce polluant (dénommé PM-2.5 par l’EPA), Fairbanks a eu le pire épisode de pollution du pays – avec des niveaux qui ont atteint le double de la région la plus polluée suivante et près de 4 fois la limite recommandée pour un air malsain.
Les sources de PM-2.5 de Fairbanks comprennent les feux en plein air ; les dispositifs de chauffage au bois et au charbon ; les automobiles et les autres véhicules ; et les installations industrielles comme les centrales électriques au charbon.
EPA sued for failing to address Fairbanks’s dirty air / EarthJustice
La combustion de bois – notamment pour le chauffage – parait prendre une place importante dans la pollution aux particules fines :
[Nous traduisons ] Le bois est une énergie renouvelable, et le dioxyde de carbone libéré [lors de sa combustion] est considéré comme meilleur que celui des énergies fossiles, puisqu’absorbé récemment. […]
Toutefois, la combustion du bois produit beaucoup de fumée et de pollution. Kim Murphy, du Los Angeles Times, décrit comment la fumée à Fairbanks, Alaska, est tellement épaisse qu’elle est au-delà de toutes normes acceptables.
Citer : La plupart des gens pensent que l’Alaska est l’une des meilleures régions pour fuir la pollution urbaine. Mais ils n’ont pas passé un hiver à Fairbanks ou dans la ville voisine de North Pole, où les relevés de la qualité de l’air en Novembre, étaient deux fois plus mauvais que ceux de Beijing.
Il y a beaucoup de bois en Alaska, et les alternatives sont chères. Il n’y a pas de pipeline de gaz et le mazout coûte 4.50 dollars le gallon, alors les gens brûlent du bois ou n’importe quoi d’autres qu’ils puissent mettre dans leurs fours, et il n’y a rien que l’on puisse faire à ce sujet parce que ce sont les Etats-Unis et que les gens peuvent faire ce qu’ils peuvent.
The air quality in Fairbanks, Alaska is worse than in Beijing / Lloyd Alter (in Treehugger)
[Nous traduisons] La combustion du bois a contribué le plus au taux de PM 2.5 tout au long de la période d’études. Les sulfates et le diesel ensemble avec la combustion du bois ont été les sources majeures des violations des normes, indiquant un impact important du chauffage d’hiver sur la qualité de l’air local.
Is Alaska Truly the Great Escape from Air Pollution ? – Long Term Source Apportionment of Fine Particulate Matter in Fairbanks, Alaska / Yungang Wang et Philip K. Hopke (in Aerosol and Air Quality, 14, 1875-1882, 2014)
[Nous traduisons] Il se trouve que certaines villes à l’intérieur de l’Alaska enregistrent les pires taux de pollution du pays – du monde. Vous rappelez-vous de ces images du brouillard de pollution à Beijing ? En Novembre, les données de la qualité de l’air dans la ville de North Pole en Alaska étaient deux fois pire qu’à Beijing. Qu’est-ce qui pollue l’air en Alaska ? Et bien, beaucoup est dû au bois. Des villes à l’intérieur des terres comme Fairbanks et North Pole font partie des régions habitées les plus froides de la planète, avec des températures qui descendent régulièrement en dessous de 40° l’hiver. Mais avec la flambée du prix du carburant, les habitants de Fairbanks se tournent vers l’un des moyens les plus abordables pour chauffer leurs maisons : la combustion du bois. Et cela cause toutes sortes de problèmes pour l’environnement et les poumons des gens.
How Wood Smoke is Dirtying Alaska’s Air / Ira Flatow et Cathy Cahill (in NPR)
Enfin, nous vous remercions pour vos encouragements
Bonne journée
Comme nous pouvons le voir sur la carte interactive de l’OMS, l’Alaska – et particulièrement la région de Fairbanks – connait en effet une importante pollution aux particules fines.
L’Etat de l’Alaska présente sur son site les chiffres de la pollution de l’air, pour Fairbanks notamment :
[Nous traduisons] Entourée de collines sur trois côtés, Fairbanks est sensible aux inversions de température qui piègent une couche d’air froid près du sol. Même une quantité relativement faible de pollution peut être piégée près du sol pendant des jours, voire des semaines. […]
Le temps froid (en dessous de – 10 ou – 15 °F) [- 20 à – 25°C] augmente également le taux de particules fines (PM 2.5) comme les inversions de températures se renforcent avec l’augmentation du froid. De plus, lorsqu’il fait froid, il est nécessaire d’augmenter la combustion de fioul, de bois, de charbon, d’huile usée, ou de carburant pour les véhicules automobiles, ce qui, à son tour, produit plus de pollution aux particules fines.
Le graphique ci-dessus montre les concentrations de PM 2.5 enregistrées depuis le site de l’hôtel de ville, au centre-ville de Fairbanks, de janvier 2006 à décembre 2012. […]
Comme on peut le voir, Fairbanks a connu des dépassements des normes de PM 2.5 au cours des 7 dernières saisons d’hiver.
Cette pollution aux particules fines en Alaska semble due aux dispositifs de chauffage et aux véhicules à moteur :
[Nous traduisons] L’arrondissement de Fairbanks North Star a les pires pics de pollution de l’air aux particules fines du pays [Etats-Unis]. […]
De toutes les régions qui ne respectent pas les normes de l’Environmental Protection Agency (EPA) pour ce polluant (dénommé PM-2.5 par l’EPA), Fairbanks a eu le pire épisode de pollution du pays – avec des niveaux qui ont atteint le double de la région la plus polluée suivante et près de 4 fois la limite recommandée pour un air malsain.
Les sources de PM-2.5 de Fairbanks comprennent les feux en plein air ; les dispositifs de chauffage au bois et au charbon ; les automobiles et les autres véhicules ; et les installations industrielles comme les centrales électriques au charbon.
EPA sued for failing to address Fairbanks’s dirty air / EarthJustice
La combustion de bois – notamment pour le chauffage – parait prendre une place importante dans la pollution aux particules fines :
[Nous traduisons ] Le bois est une énergie renouvelable, et le dioxyde de carbone libéré [lors de sa combustion] est considéré comme meilleur que celui des énergies fossiles, puisqu’absorbé récemment. […]
Toutefois, la combustion du bois produit beaucoup de fumée et de pollution. Kim Murphy, du Los Angeles Times, décrit comment la fumée à Fairbanks, Alaska, est tellement épaisse qu’elle est au-delà de toutes normes acceptables.
Citer : La plupart des gens pensent que l’Alaska est l’une des meilleures régions pour fuir la pollution urbaine. Mais ils n’ont pas passé un hiver à Fairbanks ou dans la ville voisine de North Pole, où les relevés de la qualité de l’air en Novembre, étaient deux fois plus mauvais que ceux de Beijing.
Il y a beaucoup de bois en Alaska, et les alternatives sont chères. Il n’y a pas de pipeline de gaz et le mazout coûte 4.50 dollars le gallon, alors les gens brûlent du bois ou n’importe quoi d’autres qu’ils puissent mettre dans leurs fours, et il n’y a rien que l’on puisse faire à ce sujet parce que ce sont les Etats-Unis et que les gens peuvent faire ce qu’ils peuvent.
The air quality in Fairbanks, Alaska is worse than in Beijing / Lloyd Alter (in Treehugger)
[Nous traduisons] La combustion du bois a contribué le plus au taux de PM 2.5 tout au long de la période d’études. Les sulfates et le diesel ensemble avec la combustion du bois ont été les sources majeures des violations des normes, indiquant un impact important du chauffage d’hiver sur la qualité de l’air local.
Is Alaska Truly the Great Escape from Air Pollution ? – Long Term Source Apportionment of Fine Particulate Matter in Fairbanks, Alaska / Yungang Wang et Philip K. Hopke (in Aerosol and Air Quality, 14, 1875-1882, 2014)
[Nous traduisons] Il se trouve que certaines villes à l’intérieur de l’Alaska enregistrent les pires taux de pollution du pays – du monde. Vous rappelez-vous de ces images du brouillard de pollution à Beijing ? En Novembre, les données de la qualité de l’air dans la ville de North Pole en Alaska étaient deux fois pire qu’à Beijing. Qu’est-ce qui pollue l’air en Alaska ? Et bien, beaucoup est dû au bois. Des villes à l’intérieur des terres comme Fairbanks et North Pole font partie des régions habitées les plus froides de la planète, avec des températures qui descendent régulièrement en dessous de 40° l’hiver. Mais avec la flambée du prix du carburant, les habitants de Fairbanks se tournent vers l’un des moyens les plus abordables pour chauffer leurs maisons : la combustion du bois. Et cela cause toutes sortes de problèmes pour l’environnement et les poumons des gens.
How Wood Smoke is Dirtying Alaska’s Air / Ira Flatow et Cathy Cahill (in NPR)
Enfin, nous vous remercions pour vos encouragements

Bonne journée
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