Question d'origine :
bonjour je recherche le conte amérindien sur la naissance de la fraises merci GA morio
Réponse du Guichet

Bonjour,
Nous avons trouvé deux versions dudit conte.
Voici comment il apparaît dans Contes et légendes des Indiens d’Amérique, Gründ, 1965 :
« Il était une fois un Indien et sa squaw qui vivaient dans un petit wigwam, au bord du Ruisseau Grondeur. L’homme avait un caractère querelleur peut-être à cause du bruit du torrent ou des plaintes constantes du vent. De plus, il était très bavard et il parlait du matin au soir. Sa femme n'avait pas un moment de paix, car il criait contre elle, même dans son sommeil !
On dit bien que l’on ne peut porter une paire de mocassins qu’aussi longtemps qu’ils durent. La squaw perdit patience et décida de quitter son mari et elle partit au hasard, le long du Ruisseau Grondeur, en suivant le soleil.
L’homme pensait que sa femme reviendrait mais après plusieurs jours d’attente, il alla demander conseil au Ruisseau Grondeur. Comme seule réponse, il perçut « Suivez le Soleil ! Suivez le Soleil ! » Il se mit en route. Le Soleil dit au mari : « Ta squaw me suit, mais elle ne veut plus de toi. » L’Indien eut le cœur gros et décida de ne plus lui chercher querelle, demandant au Soleil de faire quelque chose. Le Soleil promit d’essayer et lui conseilla d’aller à la rencontre de la femme.
L’homme courut toute la journée et toute la nuit, mais sans le Soleil, il n’aurait jamais pu retrouver sa squaw. Car ce dernier eut l’idée de la faire regarder en arrière, et pour cela, il fit pousser des mûres, le long du chemin. Mais la femme passa sans voir le buisson qui était apparu. Le Soleil pensa qu’elle préférerait les myrtilles, mais devant un magnifique tapis de baies, elle resta indifférente. Il inventa alors les fraises. Il les choisit belles, mûres, grosses et parfumées. Il les astiqua d’un coup de rosée du matin et les planta tout au bord du sentier que suivait la squaw. Elle s’arrêta, elle en cueillit et en mangea tout son saoul. Puis pour la faire revenir sur ses pas, le Soleil en créa encore et encore. Et lui vint la nostalgie de sa maison et de son jardin. Elle souhaita être auprès de son mari. Avec des écorces et des roseaux, elle fabriqua une corbeille et ramassa des fruits pour lui. Et elle s’engagea sur la route du retour. Avant que les eaux du Ruisseau Grondeur ne s’empourprent aux rayons du couchant, elle l’aperçut qui venait vers elle, à bout de souffle.
Ils tombèrent dans les bras l’un de l’autre. Et ils vivent désormais en paix et heureux.
Et les fraises ? Eh bien, elles se sont répandues dans tout le pays indien. A la belle saison, chacun peut s’en régaler. »
(Cité sur le blog de la conteuse québéco-helvétique Lorraine Dupont)
Dans Contes et légendes des Amérindiens [Livre] / choisis et traduits par Marilyn Plénard ; illustrations Alice Lefort, le récit est plus sobre :
« Au début du monde, il y avait un homme et une femme, et ils vivaient heureux. Hélas, ils se sont querellés ! La femme s’en est allée vers l’est, le pays du Soleil. L’homme l’a suivie. Il se sentait penaud mais la femme marchait dans sans jeter un regard en arrière.
Le Soleil, le Grand Dispensateur, était désolé pour l’homme. Il lui a demandé :
- Es-tu toujours en colère contre ta femme ?
- Non, a répondu l’homme.
- Veux-tu qu’elle te revienne ?
- Oui, a répondu l’homme.
Sur le chemin de la femme, le Soleil a fait mûrir les myrtilles. La femme ne leur a pas jeté un regard. Puis le Soleil a fait pousser les mûres. La femme ne leur a pas jeté un regard. Le soleil a fait mûrir les sorbes mais la femme ne leur a pas jeté un regard. Le Soleil a fait pousser les fruits sauvages. La femme ne les a pas regardés non plus.
Le Soleil a créé les fraises. C’étaient les premières fraises. Quand la femme les a vues, elle s’est arrêtée pour en cueillir quelques-unes. Elle a tourné la tête vers l’ouest et là, elle s’est souvenue de son mari. Alors, elle s’est retournée vers l’est, mais elle n’a pas pu faire un pas de plus. Elle a cueilli encore quelques fraises, et elle a fait demi-tour. Son mari venait à sa rencontre. Et ils sont repartis tous les deux. »
Bonne lecture, bonne dégustation.
Nous avons trouvé deux versions dudit conte.
Voici comment il apparaît dans Contes et légendes des Indiens d’Amérique, Gründ, 1965 :
« Il était une fois un Indien et sa squaw qui vivaient dans un petit wigwam, au bord du Ruisseau Grondeur. L’homme avait un caractère querelleur peut-être à cause du bruit du torrent ou des plaintes constantes du vent. De plus, il était très bavard et il parlait du matin au soir. Sa femme n'avait pas un moment de paix, car il criait contre elle, même dans son sommeil !
On dit bien que l’on ne peut porter une paire de mocassins qu’aussi longtemps qu’ils durent. La squaw perdit patience et décida de quitter son mari et elle partit au hasard, le long du Ruisseau Grondeur, en suivant le soleil.
L’homme pensait que sa femme reviendrait mais après plusieurs jours d’attente, il alla demander conseil au Ruisseau Grondeur. Comme seule réponse, il perçut « Suivez le Soleil ! Suivez le Soleil ! » Il se mit en route. Le Soleil dit au mari : « Ta squaw me suit, mais elle ne veut plus de toi. » L’Indien eut le cœur gros et décida de ne plus lui chercher querelle, demandant au Soleil de faire quelque chose. Le Soleil promit d’essayer et lui conseilla d’aller à la rencontre de la femme.
L’homme courut toute la journée et toute la nuit, mais sans le Soleil, il n’aurait jamais pu retrouver sa squaw. Car ce dernier eut l’idée de la faire regarder en arrière, et pour cela, il fit pousser des mûres, le long du chemin. Mais la femme passa sans voir le buisson qui était apparu. Le Soleil pensa qu’elle préférerait les myrtilles, mais devant un magnifique tapis de baies, elle resta indifférente. Il inventa alors les fraises. Il les choisit belles, mûres, grosses et parfumées. Il les astiqua d’un coup de rosée du matin et les planta tout au bord du sentier que suivait la squaw. Elle s’arrêta, elle en cueillit et en mangea tout son saoul. Puis pour la faire revenir sur ses pas, le Soleil en créa encore et encore. Et lui vint la nostalgie de sa maison et de son jardin. Elle souhaita être auprès de son mari. Avec des écorces et des roseaux, elle fabriqua une corbeille et ramassa des fruits pour lui. Et elle s’engagea sur la route du retour. Avant que les eaux du Ruisseau Grondeur ne s’empourprent aux rayons du couchant, elle l’aperçut qui venait vers elle, à bout de souffle.
Ils tombèrent dans les bras l’un de l’autre. Et ils vivent désormais en paix et heureux.
Et les fraises ? Eh bien, elles se sont répandues dans tout le pays indien. A la belle saison, chacun peut s’en régaler. »
(Cité sur le blog de la conteuse québéco-helvétique Lorraine Dupont)
Dans Contes et légendes des Amérindiens [Livre] / choisis et traduits par Marilyn Plénard ; illustrations Alice Lefort, le récit est plus sobre :
« Au début du monde, il y avait un homme et une femme, et ils vivaient heureux. Hélas, ils se sont querellés ! La femme s’en est allée vers l’est, le pays du Soleil. L’homme l’a suivie. Il se sentait penaud mais la femme marchait dans sans jeter un regard en arrière.
Le Soleil, le Grand Dispensateur, était désolé pour l’homme. Il lui a demandé :
- Es-tu toujours en colère contre ta femme ?
- Non, a répondu l’homme.
- Veux-tu qu’elle te revienne ?
- Oui, a répondu l’homme.
Sur le chemin de la femme, le Soleil a fait mûrir les myrtilles. La femme ne leur a pas jeté un regard. Puis le Soleil a fait pousser les mûres. La femme ne leur a pas jeté un regard. Le soleil a fait mûrir les sorbes mais la femme ne leur a pas jeté un regard. Le Soleil a fait pousser les fruits sauvages. La femme ne les a pas regardés non plus.
Le Soleil a créé les fraises. C’étaient les premières fraises. Quand la femme les a vues, elle s’est arrêtée pour en cueillir quelques-unes. Elle a tourné la tête vers l’ouest et là, elle s’est souvenue de son mari. Alors, elle s’est retournée vers l’est, mais elle n’a pas pu faire un pas de plus. Elle a cueilli encore quelques fraises, et elle a fait demi-tour. Son mari venait à sa rencontre. Et ils sont repartis tous les deux. »
Bonne lecture, bonne dégustation.
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