Question d'origine :
Bonjour
A la basilique de Fourviere est ce exact que Bossan avait prévu un escalier à la porte des lions qui allait à sa Jean
Merci pour votre savoir et réponses
Cordialement
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 22/10/2019 à 13h49
Bonjour,
D'où tenez vous cette information ? Nous n'avons trouvé nulle part dans les documents consultés trace d'un projet de cet ordre :
Voir, revoir Fourvière et Fourvière, l'âme de Lyon, par exemple.
Nous y trouvons en revanche avec force détail (voir respectivement les page 94 et 64 de ces deux ouvrages) les étapes de l'aménagement du jardin du rosaire que surplombe la basilique et qu'un hypothétique escalier aurait forcément traversé pour rejoindre la primatiale. Ces terrains furent acquis progressivement dès les premières ébauches du projet au milieu du XIXème siècle, et avant même la construction de la basilique le fameux chemin du rosaire y était tracé : Dans le cadre de sa politique d'acquisition de terrains, à l'issue de négociations houleuses, la Commission de Fourvière devient propriétaire du clos Rocoffort le 14 juillet 1862 et démolit le bâtiment. La même année Joseph-Hugues Fabisch réalise les stations du calvaire - disparues aujourd'hui - le long d'un axe descendant, suivant un plan d’implantation dessiné par Pierre Brossan.
Ce rosaire vient d'ailleurs interrompre et remplacer un projet amorcé par la ville de Lyon qui consistait à relier par un chemin direct la montée des Carmes et la place de l'Antiquaille.
La construction de la basilique et, par extension, du chemin du rosaire, relève d'une initiative privée, et du pilotage de la Commission de Fourvière, crée à cet effet. Les terrains que celle-ci acquit n'allaient pas jusqu'à Saint-Jean : il est donc peu probable qu'un escalier reliant la basilique à la primatiale a pu même être envisagé.
Un avant-projet dessiné dès 1856 par le graveur Joanny Séon d'après les plans de Bossan présente la future basilique sur son écran de verdure ; un escalier monumental mène à la porte orientale et disparait au bas de l'image, laissant imaginer sans effort qu'il pourrait se prolonger jusqu'au bas des pentes. Cela expliquerait alors les suppositions à propos desquelles vous vous interrogez. Mais au sujet de cette représentation, le commentaire de Voir, revoir Fourvière ne laisse planer aucun doute quant à son approximation : Rappelons qu'au début de l'été 1856, la pente ouest n'appartient pas encore à la commission, que l'Observatoire vient d'être à moitié payé par Puillet, que la loterie, en bonne voie, n'est pas encore tirée et que selon Blanchon, il n'existait alors qu'un plan fort impopulaire de Duboys qui ne préservait pas la chapelle ancienne. Le graveur Séon présente l'église de Bossan dans un cadre sans grand rapport avec la réalité : observatoire est supprimé, la maison des Jésuites très reculée. Le manque de rigueur de la perspective, les rapports déficients entre plan et élévation ajoutent à l'imprécision voulue du titre Avant-projet.
Les plans suivants, et les lavis aquarellés de Giniez (reproduits dans les ouvrages cités) qui vont populariser avant qu'elle ne soit dressée la basilique de Fourvière, présentent un escalier beaucoup plus court, qui correspond à celui que nous connaissons aujourd'hui.
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