Question d'origine :
bonjour, j'aimerais savoir comment s'appelle le nez des insectes, en particulier des fourmis, des coccinelles et des mantes religieuses. Merci !!
Réponse attendue le 27/12/2019 - 18:12.
Réponse du Guichet
bml_sci
- Département : Sciences et Techniques
Le 26/12/2019 à 16h44
Bonjour,
Réponse du département Sciences et Techniques
On ne peut pas dire que les insectes ont un nez. C’est sans doute ce que vous avez remarqué en observant des dessins anatomiques de fourmis, coccinelles ou de mantes religieuses :
Source : Exterminateur fourmis
Source : Wikipedia
Source : Xooimage
Le nez chez l’humain est l’organe de l’olfaction et de la respiration.
Chez les insectes, ce sont les antennes qui servent à l’olfaction.
Cet article Le nez en l'air : Introduction à l'olfaction chez les insectes, rédigé par un chercheur de l’Inria l’explique très bien. On peut notamment relever le passage ci-dessous :
« D’un point de vue anatomique, on divise le système olfactif des insectes en deux grandes parties. Le système périphérique s’étend de l’antenne (le nez de l’insecte) jusqu’au lobe antennaire (l’équivalent du bulbe olfactif chez les mammifère). Il prend à sa charge la détection des signaux odorants, leur codage en messages nerveux et leur « transfert » jusqu’au système nerveux central (SNC). Le système central, quant à lui, regroupe les organes olfactifs supérieurs. Il s’occupe de l’intégration des informations olfactives perçues, entraînant ainsi la réponse comportementale adaptée ».
C’est également l’explication donnée p. 34 dans le chapitre « A quoi servent les antennes ? » de l’ouvrage, Les insectes ont-ils un cerveau ? de Vincent Albouy aux éditions Quae :
« Les antennes des insectes sont des appendices segmentés, au nombre d’articles et à la taille très variable selon les espèces. […] Elles sont toujours couvertes de structures sensorielles baptisées sensilles, à l’architecture plus ou moins complexe selon leur rôle. […] Les sensilles gustatives et olfactives réagissent aux molécules chimiques avec lesquelles elles entrent en contact. Si notre sens de l’odorat est bien différencié de notre sens du goût, la frontière est plus floue pour les insectes puisque les mêmes sensilles goûtent et sentent à la fois ».
Enfin, sur la page "questions-réponses" du site insectes.org voici ce que l’on peut lire :
"Quels sont les organes des sens des insectes ?
La diversité est telle chez les insectes que, comme toujours, il est difficile de répondre simplement à cette question. Voici cependant, de manière simplifiée, quels sont les organes des sens chez les insectes :
• La vue est assurée par des yeux, composés de multiples « facettes » ;
• L’odorat est principalement assuré par les antennes ;
• L’ouïe est généralement absente, en revanche certains insectes « chanteurs » (cigales, grillons, criquets, etc.) perçoivent les sons avec des sortes de tympans situés sur leurs pattes (grillons) ou sur leur abdomen ! Certaines vibrations sont également perçues avec les antennes ou des poils spéciaux chez certains insectes ;
• Le goût est assuré par les palpes, sorte de mini antennes situées autour de la bouche. Mais certains insectes « goûtent » aussi avec leurs pattes (certains papillons ...) !
• Le toucher est principalement assuré par les antennes et les palpes."
Ce rôle de « nez » joué par les antennes est valable pour les fourmis, les coccinelles et les mantes religieuses. Mais l’on peut souligner une spécificité chez les fourmis qui seraient dotées d’un odorat exceptionnel : « Elles posséderaient, selon un article paru dans Plos Genetics, 4 à 5 fois plus de récepteurs olfactifs que la plupart des autres insectes ». Tout le détail de cette découverte dans cet article de Futura-sciences
Enfin, la respiration chez les insectes n’a rien à voir avec celle des mammifères et elle ne passe pas par des organes comme le nez ou la bouche.
Voici l’explication P. 47 au chapitre « Où se trouvent les poumons des insectes » toujours dans l’ouvrage Les insectes ont-ils un cerveau ? de Vincent Albouy aux éditions Quae :
« Les insectes conduisent l’oxygène de l’air directement jusqu’au cœur de leurs organes par un réseau de fines tubulures appelées trachées. Ces trachées sont organisées en réseaux qui débouchent par des trous appelés stigmates de chaque côté des articles de l’abdomen. Le gaz carbonique est évacué de la même manière. Ni l’un ni l’autre ne circulent donc grâce à l’hémolymphe. Le système respiratoire se remplit et se vide régulièrement grâce à des contractions rythmiques de l’abdomen ; le volume intérieur des trachées est comprimé, expulsant l’air vicié, puis la contraction se relâche, les trachées élastiques reprennent leur forme initiale et le réseau se remplit d’air neuf. »
Et si vous souhaitez en apprendre plus sur les insectes, n’hésitez pas à consulter les documents suivants que vous trouverez à la bibliothèque municipale de Lyon :
- Dictionnaire d'entomologie : anatomie, systématique, biologie
- Fourmis de France
- Coléoptères d'Europe
- Insectes : un autre monde parmi nous
Bonne fin de journée et surtout bonnes fêtes de fin d’année !
On ne peut pas dire que les insectes ont un nez. C’est sans doute ce que vous avez remarqué en observant des dessins anatomiques de fourmis, coccinelles ou de mantes religieuses :
Source : Exterminateur fourmis
Source : Wikipedia
Source : Xooimage
Le nez chez l’humain est l’organe de l’olfaction et de la respiration.
Chez les insectes, ce sont les antennes qui servent à l’olfaction.
Cet article Le nez en l'air : Introduction à l'olfaction chez les insectes, rédigé par un chercheur de l’Inria l’explique très bien. On peut notamment relever le passage ci-dessous :
« D’un point de vue anatomique, on divise le système olfactif des insectes en deux grandes parties. Le système périphérique s’étend de l’antenne (le nez de l’insecte) jusqu’au lobe antennaire (l’équivalent du bulbe olfactif chez les mammifère). Il prend à sa charge la détection des signaux odorants, leur codage en messages nerveux et leur « transfert » jusqu’au système nerveux central (SNC). Le système central, quant à lui, regroupe les organes olfactifs supérieurs. Il s’occupe de l’intégration des informations olfactives perçues, entraînant ainsi la réponse comportementale adaptée ».
C’est également l’explication donnée p. 34 dans le chapitre « A quoi servent les antennes ? » de l’ouvrage, Les insectes ont-ils un cerveau ? de Vincent Albouy aux éditions Quae :
« Les antennes des insectes sont des appendices segmentés, au nombre d’articles et à la taille très variable selon les espèces. […] Elles sont toujours couvertes de structures sensorielles baptisées sensilles, à l’architecture plus ou moins complexe selon leur rôle. […] Les sensilles gustatives et olfactives réagissent aux molécules chimiques avec lesquelles elles entrent en contact. Si notre sens de l’odorat est bien différencié de notre sens du goût, la frontière est plus floue pour les insectes puisque les mêmes sensilles goûtent et sentent à la fois ».
Enfin, sur la page "questions-réponses" du site insectes.org voici ce que l’on peut lire :
"
La diversité est telle chez les insectes que, comme toujours, il est difficile de répondre simplement à cette question. Voici cependant, de manière simplifiée, quels sont les organes des sens chez les insectes :
• La vue est assurée par des yeux, composés de multiples « facettes » ;
• L’odorat est principalement assuré par les antennes ;
• L’ouïe est généralement absente, en revanche certains insectes « chanteurs » (cigales, grillons, criquets, etc.) perçoivent les sons avec des sortes de tympans situés sur leurs pattes (grillons) ou sur leur abdomen ! Certaines vibrations sont également perçues avec les antennes ou des poils spéciaux chez certains insectes ;
• Le goût est assuré par les palpes, sorte de mini antennes situées autour de la bouche. Mais certains insectes « goûtent » aussi avec leurs pattes (certains papillons ...) !
• Le toucher est principalement assuré par les antennes et les palpes."
Ce rôle de « nez » joué par les antennes est valable pour les fourmis, les coccinelles et les mantes religieuses. Mais l’on peut souligner une spécificité chez les fourmis qui seraient dotées d’un odorat exceptionnel : « Elles posséderaient, selon un article paru dans Plos Genetics, 4 à 5 fois plus de récepteurs olfactifs que la plupart des autres insectes ». Tout le détail de cette découverte dans cet article de Futura-sciences
Enfin, la respiration chez les insectes n’a rien à voir avec celle des mammifères et elle ne passe pas par des organes comme le nez ou la bouche.
Voici l’explication P. 47 au chapitre « Où se trouvent les poumons des insectes » toujours dans l’ouvrage Les insectes ont-ils un cerveau ? de Vincent Albouy aux éditions Quae :
« Les insectes conduisent l’oxygène de l’air directement jusqu’au cœur de leurs organes par un réseau de fines tubulures appelées trachées. Ces trachées sont organisées en réseaux qui débouchent par des trous appelés stigmates de chaque côté des articles de l’abdomen. Le gaz carbonique est évacué de la même manière. Ni l’un ni l’autre ne circulent donc grâce à l’hémolymphe. Le système respiratoire se remplit et se vide régulièrement grâce à des contractions rythmiques de l’abdomen ; le volume intérieur des trachées est comprimé, expulsant l’air vicié, puis la contraction se relâche, les trachées élastiques reprennent leur forme initiale et le réseau se remplit d’air neuf. »
Et si vous souhaitez en apprendre plus sur les insectes, n’hésitez pas à consulter les documents suivants que vous trouverez à la bibliothèque municipale de Lyon :
- Dictionnaire d'entomologie : anatomie, systématique, biologie
- Fourmis de France
- Coléoptères d'Europe
- Insectes : un autre monde parmi nous
Bonne fin de journée et surtout bonnes fêtes de fin d’année !
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