Question d'origine :
Selon un article signé S. C. et paru dans Le Parisien du 15 janvier 2018, Donald Trump aurait dit, en 1991 : "La fainéantise est un trait caractéristique des Noirs. C’est quelque chose qu’ils ne peuvent pas contrôler." Ces propos seraient rapportés dans un livre par un ancien dirigeant du Trump Plaza Hotel and Casino d’Atlantic City. Aussi est-ce que je cherche l'auteur de ce livre, son titre et ses références d'édition.
Cet article datant de 2018 ne fait donc pas référence au livre de Michael Cohen Disloyal : A Memoir, paru en 2020.
Pas facile sans doute, bon courage et merci d'avance.
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 15/09/2020 à 09h18
Bonjour,
La citation que vous cherchez est extraite d’un livre deJohn O'Donnell et James Rutherford intitulé Trumped! The Inside Story of the Real Donald Trump – His Cunning Rise and Spectacular Fall , effectivement paru en 1991 chez Simon & Schuster. Vous pouvez feuilleter l’ouvrage, réédité en 2016, sur Google livres.
Une recherche infructueuse sur la base de données Electre nous apprend que ce livre n’a pas été publié en France, mais on en trouve facilement des citations en ligne dans sa langue d’origine. Le site Good reads, équivalent de notre Babelio, rapporte l’extrait dont est issue la citation qui vous intéresse :
“But Donald went on, “Besides that, I’ve got to tell you something else. I think that the guy is lazy. And it’s probably not his fault because laziness is a trait in blacks . It really is, I believe that. It’s not anything they can control . Don’t you agree?” He looked me square in the eye and waited for my reply. “Donald, you really shouldn’t say things like that to me or anybody else,” I said. “That is not the kind of image you want to project. We shouldn’t even be having this conversation, even if it’s the way you feel.” “Yeah, you’re right,” he said. “If anybody ever heard me say that … holy shit … I’d be in a lot of trouble. But I have to tell you, that’s the way I feel.” “Well, I have to tell you, I don’t agree with you. We’ve got people at the Plaza doing good jobs, we’ve got people doing jobs that are not so good. It’s got nothing to do with the color of anybody’s skin.” He gave a short chop with his hand, as if to wave away my point of view. “Ah, it’s a trait. Anyway I’m glad to hear you’re going to get rid of the guy.”
Ce qui, traduit par nos soins (qui en appellent à votre bienveillance) :
« Mais Donald continua : « Par ailleurs, j’ai autre chose à vous dire. Je crois que le type est paresseux. Et ce n’est sans doute pas sa faute parce que la paresse est une caractéristique des noirs. Vraiment, je le crois dur comme fer. C’est quelque chose qu’ils ne contrôlent pas… vous n’êtes pas d’accord ? » Il me regardait droit dans les yeux et attendait ma réponse. « Donald, vous ne devriez pas dire des choses pareilles, ni à moi, ni à personne d’autre », dis-je. « Ce n’est pas l’image que vous voulez donner de vous-même. On ne devrait même pas en parler, même si c’est ce que vous pensez. » « Ouais, vous avez raison », dit-il. « Si on m’entendait dire ça… putain de merde… j’aurais de gros problèmes. Mais sachez-le, c’est ça que je pense. » « Eh bien sachez-le, je ne suis pas d’accord avec vous. On a des gens au Plaza qui font du bon boulot, on en a qui font un boulot moins bon. Et ça n’a rien à voir avec la couleur de leur peau. » Il fit un petit geste de la main, comme pour dissiper mon point de vue. « Ah, c’est une caractéristique. Quoi qu’il en soit je suis content d’entendre que vous allez vous débarrasser de ce gars. »
D’après les sources que nous avons consultées, c’est bien John O’donnell qui s’exprime ici, le co-auteur James Ruthenford étant un écrivain stipendié pour l’aider à mettre son livre en forme.
Une revue de l’ouvrage publiée à sa sortie dans le L.A Times décrit O’Donnell comme l’ancien directeur du Trump Plaza, le plus florissant des trois casinos que Donald Trump possédait à l’époque à Atlantic City, poste qu’il exerça pendant trois ans et qui le mit aux premières loges pour observer les investissements de plus en plus aberrants et ruineux de son patron, persuadé que son charisme et son « glamour » suffiraient à eux seuls à équilibrer ses comptes…
Notons qu’en 2018, interrogé par CNN, John O’donnell manifestait toujours une estime pour le moins faible envers son ancien patron, révélant que la personne que dont parlait Trump était le chef de la comptabilité du casino, et que Trump avait ajouté qu’il ne se sentait pas à l’aise à l’idée d’un noir en train de compter son argent, et qu’il préférait pour ce faire des hommes petits portant des kippas (à partir de 30’’ environ) – sans doute l’actuel président des Etats-Unis ayant également des idées sur les « caractéristiques » des juifs…
Voici quelques suggestions de lectures pour parfaire votre connaissance de ce personnage haut en couleurs (surtout le jaune et l’orange) :
- Etat de siège [Livre] : Trump seul contre tous / Michael Wolff ; traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Odile Demange, Laure Joanin et Pierre Reignier
- Dans la tête de Donald Trump [Livre] / Anne Toulouse
- Les dossiers noirs de Donald Trump [Livre] / sous la direction de Yvonnick Denoël ; les textes américains ont été traduits par Laurent Bury et Catherine D. Miller
- Trump en 100 tweets [Livre] / Vanessa Duhamel ; ill. François Boucq
- Le moment Trump [Livre] : une nouvelle phase du capitalisme mondial / Daniel Tanuro ; illustrations de Bruno
- Peur [Livre] : Trump à la Maison Blanche / Bob Woodward ; traduit de l'américain par Cécile Dutheil de la Rochère et Marc Saint-Upéry
- Les Etats-Unis de Trump en 100 questions [livre] / Laurence Nardon
Bonne journée.
La citation que vous cherchez est extraite d’un livre de
Une recherche infructueuse sur la base de données Electre nous apprend que ce livre n’a pas été publié en France, mais on en trouve facilement des citations en ligne dans sa langue d’origine. Le site Good reads, équivalent de notre Babelio, rapporte l’extrait dont est issue la citation qui vous intéresse :
“But Donald went on, “Besides that, I’ve got to tell you something else. I think that the guy is lazy.
Ce qui, traduit par nos soins (qui en appellent à votre bienveillance) :
« Mais Donald continua : « Par ailleurs, j’ai autre chose à vous dire. Je crois que le type est paresseux. Et ce n’est sans doute pas sa faute parce que la paresse est une caractéristique des noirs. Vraiment, je le crois dur comme fer. C’est quelque chose qu’ils ne contrôlent pas… vous n’êtes pas d’accord ? » Il me regardait droit dans les yeux et attendait ma réponse. « Donald, vous ne devriez pas dire des choses pareilles, ni à moi, ni à personne d’autre », dis-je. « Ce n’est pas l’image que vous voulez donner de vous-même. On ne devrait même pas en parler, même si c’est ce que vous pensez. » « Ouais, vous avez raison », dit-il. « Si on m’entendait dire ça… putain de merde… j’aurais de gros problèmes. Mais sachez-le, c’est ça que je pense. » « Eh bien sachez-le, je ne suis pas d’accord avec vous. On a des gens au Plaza qui font du bon boulot, on en a qui font un boulot moins bon. Et ça n’a rien à voir avec la couleur de leur peau. » Il fit un petit geste de la main, comme pour dissiper mon point de vue. « Ah, c’est une caractéristique. Quoi qu’il en soit je suis content d’entendre que vous allez vous débarrasser de ce gars. »
D’après les sources que nous avons consultées, c’est bien John O’donnell qui s’exprime ici, le co-auteur James Ruthenford étant un écrivain stipendié pour l’aider à mettre son livre en forme.
Une revue de l’ouvrage publiée à sa sortie dans le L.A Times décrit O’Donnell comme l’ancien directeur du Trump Plaza, le plus florissant des trois casinos que Donald Trump possédait à l’époque à Atlantic City, poste qu’il exerça pendant trois ans et qui le mit aux premières loges pour observer les investissements de plus en plus aberrants et ruineux de son patron, persuadé que son charisme et son « glamour » suffiraient à eux seuls à équilibrer ses comptes…
Notons qu’en 2018, interrogé par CNN, John O’donnell manifestait toujours une estime pour le moins faible envers son ancien patron, révélant que la personne que dont parlait Trump était le chef de la comptabilité du casino, et que Trump avait ajouté qu’il ne se sentait pas à l’aise à l’idée d’un noir en train de compter son argent, et qu’il préférait pour ce faire des hommes petits portant des kippas (à partir de 30’’ environ) – sans doute l’actuel président des Etats-Unis ayant également des idées sur les « caractéristiques » des juifs…
Voici quelques suggestions de lectures pour parfaire votre connaissance de ce personnage haut en couleurs (surtout le jaune et l’orange) :
- Etat de siège [Livre] : Trump seul contre tous / Michael Wolff ; traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Odile Demange, Laure Joanin et Pierre Reignier
- Dans la tête de Donald Trump [Livre] / Anne Toulouse
- Les dossiers noirs de Donald Trump [Livre] / sous la direction de Yvonnick Denoël ; les textes américains ont été traduits par Laurent Bury et Catherine D. Miller
- Trump en 100 tweets [Livre] / Vanessa Duhamel ; ill. François Boucq
- Le moment Trump [Livre] : une nouvelle phase du capitalisme mondial / Daniel Tanuro ; illustrations de Bruno
- Peur [Livre] : Trump à la Maison Blanche / Bob Woodward ; traduit de l'américain par Cécile Dutheil de la Rochère et Marc Saint-Upéry
- Les Etats-Unis de Trump en 100 questions [livre] / Laurence Nardon
Bonne journée.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter