Question d'origine :
Bonjour chers et dévoués bibliothécaires,(idem au féminin) Vous avez du recevoir sur gds_support@bm-lyon.fr, quelques images de la médaille dont je demande l’identification Elle a un diamètre 4,3 cm Une épaisseur de 0,5 cm Un poids de 50,88 g Une densité de 7 Elle a un aspect cuivré Bon courage Merci d'avance Bien amicalement Pinous57000
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Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 30/09/2020 à 14h17
Re-bonjour cher Pinous,
Ayant quelques notions de russes dans l'équipe, nous avons remarqué que l'objet en question portait une inscription se lisant phonétiquement "Piat' kapiéki", soit en bon français "cinq kopeck." Il ne s'agit donc pas d'une médaille mais d'unepièce de monnaie , ayant eu cours, d'après la date (1793) sous le règle de Catherine II de Russie. Ce que confirme la description de la version 1788 de la même pièce sur le site Numisma :
"Avers
Aigle bicéphale couronnée, sous une couronne, portant en cœur un évu ovale ; un sceptre et un globe crucigère dans les pattes ; au-dessous E et M.
Revers
Monogramme de l’impératrice Catherine II, sous une couronne, dans une couronne végétale nouée en bas par un ruban ; de part et d’autre du monogramme 17-70."
Selon l'article de Thierry Sarmant "Au pays de l'aigle à deux têtes - Monnaies de l'Empire russe au Cabinet des médailles, 1700-1917" (Revue de la BNF, 2010, lisible sur Cairn), c'est à partir du règle de Pierre 1er dit le Grand qu' "on retrouve l’aigle à deux têtes que la Russie moscovite a adoptée comme emblème après la chute de l’Empire byzantin et le mariage d’Ivan III avec Sophie Paléologue (1472)". L'aigle bicéphale couronné sera donc l'emblème des empereurs russes jusqu'en 1917.
L'article explique également le monogramme du revers :
"La personne du souverain est évoquée par sonmonogramme ou venzel, qui apparaît régulièrement sur les monnaies de cuivre. Il s’agit là encore d’un emprunt à la numismatique occidentale, comme l’indique le mot polonais venzel, qui signifie « nœud ». Depuis le xvie siècle, le motif du monogramme couronné est courant en Europe occidentale sur les monnaies, mais aussi sur les tapisseries, les meubles, les objets d’art. Le monogramme simple du souverain s’impose sur les monnaies de cuivre à partir du règne d’Élisabeth. Dès 1763, Catherine II reprend le chiffre de sa belle-mère à l’identique : un E et un I qui ne signifient plus « Élisabeth Ire », mais « Catherine [Ekaterina en russe] impératrice ».
Bonne journée.
Ayant quelques notions de russes dans l'équipe, nous avons remarqué que l'objet en question portait une inscription se lisant phonétiquement "Piat' kapiéki", soit en bon français "cinq kopeck." Il ne s'agit donc pas d'une médaille mais d'une
"
Aigle bicéphale couronnée, sous une couronne, portant en cœur un évu ovale ; un sceptre et un globe crucigère dans les pattes ; au-dessous E et M.
Monogramme de l’impératrice Catherine II, sous une couronne, dans une couronne végétale nouée en bas par un ruban ; de part et d’autre du monogramme 17-70."
Selon l'article de Thierry Sarmant "Au pays de l'aigle à deux têtes - Monnaies de l'Empire russe au Cabinet des médailles, 1700-1917" (Revue de la BNF, 2010, lisible sur Cairn), c'est à partir du règle de Pierre 1er dit le Grand qu' "
L'article explique également le monogramme du revers :
"La personne du souverain est évoquée par son
Bonne journée.
Commentaire de
pinous57000 :
Publié le 30/09/2020 à 17:05
Merci pour votre réponse ultra rapide !
Je ne connais pas le cours du rouble à l'époque, mais une pièce de 5 roubles qui pèse 50 g, ça doit faire lourd dans le porte monnaie !
Amitié à toutestous
Pinous
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Commentaires 1
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