Question d'origine :
Bonjour,
Dans le cadre d'une recherche historique, je m'intéresse à un ensemble bâti situé à Lyon 3, dans le quartier de Montchat, plus précisément au cœur de l'ancien clos Chaussagne et délimité par les rues :
Claude Farrère, Jules Michelet, Jules Michelet et François Villon.
L'ensemble possède un plan en U avec un bâtiment long parallèle. Il correspond aux actuelles parcelles cadastrales 37, 38, 61, 39, 40 et 62.
J'aime connaître son histoire. Il semble que ce soit une ancienne ferme, peut-être appartenait-elle au château Montchat situé non loin?
Si tel est le cas, a-t-elle participé à l'évolution du quartier?
Je vous remercie,
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 30/10/2020 à 18h07
Bonjour,
Nos recherches dans les ressources papier ont été interrompues par le confinement, voici cependant les éléments que nous pouvons vous fournir.
Vous trouverez dans une précédente réponse du guichet quelques informations et sources à consulter concernant le clos Chaussagne, loti au début du 20e siècle :
Clos Chaussagne vers Montchat
Les extraits reproduits ne parlent malheureusement pas de l’ensemble de bâtiments qui vous intéresse. Il serait intéressant de vous plonger par la suite dans les documents cités pour une lecture plus approfondie.
Nous avions commencé à consulter Le plat pays Lyonnais-Dauphinois de la rive gauche du Rhône : Villeurbanne, Chaussagne, Béchevelin, Champagneux, La Guillotière, La Prairie, Les Brotteaux, d’Albert Montfouilloux (1929), qui consacre un chapitre à Chaussagne, p. 148-154. Une première lecture ne nous a pas permis d’y reconnaître les bâtiments qui vous intéressent (l’auteur évoque surtout le domaine de Montvert, ancienne propriété de la famille Jullien, alors à l’état de ruines, et se concentre ensuite sur l’hospice de Saint-Alban ou fondation Richard)
Dans Montchat regards sur l’histoire d’un quartier lyonnais, vous pourrez lire les pages 107 et suivantes, « Autour de Chaussagne », dont voici un extrait :
« Pourtant, Chaussagne, c’était à la fois la campagne et le labeur. Au lieudit « la Boutasse » ou encore le « grand pré » où étaient autrefois des carrières de sable et les paturages de la ferme Bonfy installée à la fin du XIXe siècle, grâce à Luis-Richard Vitton, sur une trentaire d’hectares des terres de Chambovet, La Balme et Bellevue. Vaches, veaux, couvées… et moissons qui se déroulèrent jusqu’à l’ultime édition, en juillet 1936. Sur la ferme Bonfy se refermaient d’impitoyables constructions… »
Nous ne saurions localiser précisément cette ferme Bonfy.
Nous avons contacté l’Association amicale du parc Chaussagne, dont un membre nous a fourni la réponse suivante : « il s’agit d’un ensemble dont je possède une partie (angle Farrère-Michelet). Il semble que ce soit une ancienne magnanerie (XVème siècle ?). Il existe sur mon terrain un réservoir d’eau d’une centaine de m3, dont l’existence semble corroborer sa destination séricicultrice. »
Cette association a édité en 2001 un document intitulé Chaussagne, histoire et souvenirs, qu’elle a accepté de nous faire parvenir.
Dans l’attente de pouvoir consulter des ressources papier, vous pouvez faire un tour dans les cartes et plans anciens numérisés qui vous donneront un aperçu de l’urbanisation de ce secteur.
Les plans parcellaires accessibles sur le site des Archives municipales de Lyon ne commencent qu’en 1913 pour cette zone, qui correspond au secteur 288.
Consulter les plans au 1/500 pour le secteur 288.
Il s’agit de plans postérieurs au début du lotissement du clos Chaussagne, qui ne permettent pas de déterminer la période de construction de ce bâtiment.
On peut remonter au début du 19e siècle grâce aux plans cadastraux mis en ligne sur le site des archives départementales du Rhône.
Voir le plan d’assemblage du plan cadastral parcellaire de la commune de la Guillotière
Voir la section C dite des feuillants et Montchat (1824)
On y voit sur les parcelles 236, etc… 248 un ensemble de bâtiments dont l’implantation semble proche de celle qui vous intéresse. Relié à la route de Grenoble (future av. Rockfeller) par un chemin, il est entouré de terres ou terrains (T) et sans doute de vergers (V). Les annotations sont malheureusement peu lisibles.
S’agit-il pour tout ou partie des bâtiments encore visibles aujourd’hui ? C’est possible mais nous ne pouvons l’affirmer. Il serait intéressant de compléter la consultation des plans cadastraux napoléoniens par la consultation des registres cadastraux, qui contiennent des informations sur les propriétaires des parcelles. Pour cela, vous pouvez vous rapprocher des Archives départementales du Rhône.
Vous pouvez aussi consulter, dans la rubrique cartes et plans des archives municipales de Lyon :
- Carte de la Guillotière et du mandement de Bechevelin dont la juridiction a été conservée au présidial de Lion, 1702, cote 3S0051
- Plan de la Guillotière avec les limites des sections : calque du plan d'assemblage du cadastre, 1827, cote 2S0293
- Ville de la Guillotière, extrait du plan cadastral, 1843, cote 2S0652
Et sur Gallica :
Nouveau plan de la ville de Lyon et d'une partie des communes voisines. Dressé sous l'Administration de M. Ducros... / par M. Bouteille, Agent-voyer en chef Bouteille, Jean Etienne (1821-18..)., 1875
Plan géométrique de Lyon et ses environs dressée à l'échelle de 1 à 20. 000 / par J.C.A. Fisch, Topographe ; 1875
DANS NOS COLLECTIONS :
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