Question d'origine :
Nous avons eu du sable venu du Sahara il y a peu de temps en Europe. Comment est-il possible qu’il parcourt une telle distance et traverse ainsi la mer ? Et qu’en est-il de la luminosité particulière qui en résulte : j’ai été prise dans une tempête de sable il y a quelques années au Maroc, il y avait cette même luminosité, mais beaucoup plus intense, qui a commencé par un petit point rouge à l’horizon, grossissant de plus en plus à très grande vitesse. Pouvez-vous aussi m’expliquer ce phénomène ?
Réponse du Guichet
bml_sci
- Département : Sciences et Techniques
Le 13/03/2021 à 08h38
Bonjour,
Réponse du département Sciences et Techniques
Voici selon Météo France, une explication de ce phénomène :
« Ces nuages sont le résultat de la coïncidence de deux phénomènes naturels. D'abord, la production de poussières de sable au-dessus du désert du Sahara. Puis le transport de ces poussières jusqu'à nos régions. « Dans les médias, il est souvent question de sable du Sahara. En réalité, il s'agit de particules plus fines que le sable, des poussières produites en surface lorsque le vent souffle fort au-dessus du désert, nous précise Vincent Guidard. Ces poussières désertiques sont facilement soulevées par ces mêmes vents jusque dans l'atmosphère. Mais il faut ensuite des conditions météorologiques particulières pour qu'elles soient transportées vers l'Atlantique ou la Méditerranée parfois jusqu'à la France, voire bien plus au nord, comme nous l'avons vu début février, jusqu'à la Scandinavie. »
Pendant leur long périple, les poussières de sable du Sahara peuvent rencontrer des zones de précipitation. « Elles sont alors entraînées vers le sol par la pluie. » Sinon, elles finissent par se déposer. « Plus le panache est loin de sa zone de production, plus il perd donc naturellement en intensité. »
Par ailleurs, voici une précision également apportée par Météo France :
« C’est une situation plus fréquemment observée en hiver. Il faut en effet que la circulation atmosphérique prenne une composante méridienne particulièrement marquée : les perturbations vont alors circuler très au sud, avec des centres dépressionnaires plongeant jusque sur le nord-ouest de l’Afrique du Nord. La dépression, associée aux vents forts qu’elle génère, soulève alors le sable du désert africain. Dans un contexte de flux de sud puissant et régulier depuis le Maghreb jusqu’aux rivages européens, les particules transportées par le vent traversent la mer et peuvent venir se déposer jusque sur le sud de l’Europe. Ce phénomène est relativement classique dans les régions méditerranéennes. Plus au nord, le phénomène est également possible mais plus difficile à observer car les masses d’air en jeu ont tendance à d’abord déposer les poussières, plus au sud (phénomène typique dans les Pyrénées ou les Alpes) d’autant plus que les précipitations favorisent le lessivage de la masse d’air.
Pourquoi le ciel est orange ?
C’est un phénomène optique dû à la diffusion sur les particules de poussière qu’on peut observer ocre, jusqu’à orange et rouge si le soleil est bas sur l’horizon (coucher, lever).
A priori, on a plus de chances de voir un ciel «apocalyptique» au matin ou le soir, avec des basses couches sèches (ciel clair ou plafonds nuageux très élevés). »
Dans un article de Futura Sciences, nous pouvons lire : « Les courtes longueurs d'onde (le bleu) sont davantage diffractées, laissant beaucoup de rouge dans la teinte du soleil, selon le même phénomène qu'à son lever et son coucher. »
Lors d’un épisode similaire en Australie, la couleur du ciel est devenue rouge. Voici l'explication :
« Parce que les particules microscopiques diffusent la lumière du soleil d'une manière particulière, différente de celle des particules macroscopiques. Si le ciel est saturé de poussières de taille nettement supérieure à la plus grande longueur d'onde de la lumière visible (c'est-à-dire plus de 750 nanomètres), l'atmosphère est de la même couleur que les poussières en question, en l'occurrence, orange. Mais les particules qui constituaient le nuage de Sydney étaient de taille inférieure à 750 nanomètres. Or la lumière subit une diffraction importante lorsqu'elle heurte des particules aussi petites. Les différentes couleurs qui la composent sont alors divisées et diffusées de manière très complexe et seul un nombre limité de longueurs d'onde parvient jusqu'au sol. Dans ce type de circonstances, que les scientifiques ne comprennent pas encore parfaitement, l'atmosphère peut prendre toutes sortes de couleurs, du bleu au rouge profond, et peut même changer de teinte suivant l'endroit où se trouve l'observateur. »
Ainsi, tout dépend de la couleur initiale de la particule mais également de sa taille. Le même phénomène semble se dérouler lors d’une tempête de sable.
Bonne journée.
Voici selon Météo France, une explication de ce phénomène :
« Ces nuages sont le résultat de la coïncidence de deux phénomènes naturels. D'abord, la production de poussières de sable au-dessus du désert du Sahara. Puis le transport de ces poussières jusqu'à nos régions. « Dans les médias, il est souvent question de sable du Sahara. En réalité, il s'agit de particules plus fines que le sable, des poussières produites en surface lorsque le vent souffle fort au-dessus du désert, nous précise Vincent Guidard. Ces poussières désertiques sont facilement soulevées par ces mêmes vents jusque dans l'atmosphère. Mais il faut ensuite des conditions météorologiques particulières pour qu'elles soient transportées vers l'Atlantique ou la Méditerranée parfois jusqu'à la France, voire bien plus au nord, comme nous l'avons vu début février, jusqu'à la Scandinavie. »
Pendant leur long périple, les poussières de sable du Sahara peuvent rencontrer des zones de précipitation. « Elles sont alors entraînées vers le sol par la pluie. » Sinon, elles finissent par se déposer. « Plus le panache est loin de sa zone de production, plus il perd donc naturellement en intensité. »
Par ailleurs, voici une précision également apportée par Météo France :
« C’est une situation plus fréquemment observée en hiver. Il faut en effet que la circulation atmosphérique prenne une composante méridienne particulièrement marquée : les perturbations vont alors circuler très au sud, avec des centres dépressionnaires plongeant jusque sur le nord-ouest de l’Afrique du Nord. La dépression, associée aux vents forts qu’elle génère, soulève alors le sable du désert africain. Dans un contexte de flux de sud puissant et régulier depuis le Maghreb jusqu’aux rivages européens, les particules transportées par le vent traversent la mer et peuvent venir se déposer jusque sur le sud de l’Europe. Ce phénomène est relativement classique dans les régions méditerranéennes. Plus au nord, le phénomène est également possible mais plus difficile à observer car les masses d’air en jeu ont tendance à d’abord déposer les poussières, plus au sud (phénomène typique dans les Pyrénées ou les Alpes) d’autant plus que les précipitations favorisent le lessivage de la masse d’air.
C’est un phénomène optique dû à la diffusion sur les particules de poussière qu’on peut observer ocre, jusqu’à orange et rouge si le soleil est bas sur l’horizon (coucher, lever).
A priori, on a plus de chances de voir un ciel «apocalyptique» au matin ou le soir, avec des basses couches sèches (ciel clair ou plafonds nuageux très élevés). »
Dans un article de Futura Sciences, nous pouvons lire : « Les courtes longueurs d'onde (le bleu) sont davantage diffractées, laissant beaucoup de rouge dans la teinte du soleil, selon le même phénomène qu'à son lever et son coucher. »
Lors d’un épisode similaire en Australie, la couleur du ciel est devenue rouge. Voici l'explication :
Ainsi, tout dépend de la couleur initiale de la particule mais également de sa taille. Le même phénomène semble se dérouler lors d’une tempête de sable.
Bonne journée.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Je voudrais connaitre les symboles dans les actes administratifs...
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter