Quel est l’impact de la schizophrénie dans la société
SANTÉ
+ DE 2 ANS
Le 17/03/2021 à 16h02
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Question d'origine :
Quitter les préjugés par rapport à la schizophrenie ?
Réponse du Guichet
bml_san
- Département : Médiathèque du Bachut Santé
Le 20/03/2021 à 12h52
Bonjour,
Vous souhaitez avoir plus d’éléments concernant l’impact de la schizophrénie dans la société.
La schizophrénie est, selon l’Inserm sur son site internet, une maladie psychiatrique qui se caractérise par un panel de symptômes variables, allant jusqu’aux délires et aux hallucinations pour les plus impressionnants.
Les symptômes les plus invalidants sont le retrait social et les difficultés cognitives.
Les prises en charges de cette maladie allient un traitement pharmacologique et psychosocial. Elles permettent de réussir à obtenir une rémission durable chez un tiers des patients.
Afin de mieux connaître l’impact de cette maladie dans la société, nous vous conseillons tout d’abord la lecture l’article « La schizophrénie, une maladie favorisée par notre société ? », publié sur le site « echosciences-grenoble.fr », qui s’avère très intéressante.
D’après l’auteur, cette maladie psychiatrique concerne 1% de la population mondiale, dont 600 000 personnes en France.
Il nous apprend que cette maladie se développe entre 25 et 35 ans, en général, chez les femmes, et dès 15 ans chez les hommes. Leur handicap social peut alors s’avérer plus important du fait de leur jeune âge.
Les symptômes de cette maladie sont, comme énoncé précédemment, nombreux et variés.
Cependant, les plus fréquents sont, d’après Catherine Bertolon, psychologue et maître de conférences à l’Université de Grenoble, dans le premier article évoqué :
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D’après l’article « La schizophrénie au cœur de la société » paru sur le site internet de la revue « Sciences Humaines », certains médicaments s’avèrent efficaces pour traiter la maladie.
Cependant, 85% des patients soignés ainsi seraient sujets à des rechutent après des épisodes délirants.
Pour y remédier, les traitements actuels prennent de plus en plus en compte la dimension sociale.
Le fait que le patient suive bien son traitement, mais aussi le soutien apporté par son entourage s’avèrent être des éléments importants de son évolution positive. Les familles sont pour cela de plus en plus formées à la communication, à la résolution de problèmes interpersonnels et à la gestion de situations de crises.
Pour les patients, des notions comme l’éducation et la motivation sont également abordées durant leur protocole de soins, combinées aux stratégies cognitives.
A la suite de cela, comme l’évoque le site « collectif-schizophrénies.com », grâce à un dispositif d’accompagnement adapté, il est possible pour des patients d’accéder au monde du travail. Ceci est d’ailleurs, dans ce cas, un facteur important d’amélioration de leur santé.
Cependant, d’après le premier article, « La schizophrénie, une maladie favorisée par notre société ? », les personnes sujettes à ces troubles, sont souvent considérées comme violentes et agressives.
Pourtant, comme le signale le texte publié sur le site internet de la revue « Sciences Humaines », « les patients psychotiques, en l’occurrence schizophrènes, ne sont pas violents par nature. Le très fort taux de suicide qui accompagne la maladie prouve qu’ils sont plus dangereux pour eux-mêmes que pour autrui ».
En effet, l’article « la schizophrénie, une affaire de société », publié sur le site internet « academie-medecine.fr » évoque un taux de suicide de 6% chez ces patients, et des tentatives de suicides chez 30% d’entre eux.
L’article « 6 idées reçues sur la schizophrénie » publié sur le site internet de la revue « Psychologies » nous permet de mieux connaître les principaux préjugés (dangerosité et autres) liés à cette maladie en France.
De plus, la webconférence « Maladies psychiatriques : en finir avec les préjugés » proposée par l’Inserm jeudi 18 mars, dans le cadre de la semaine du cerveau, qui a lieu du 15 au 21 mars 2021 peut également s’avérer intéressante sur le sujet.
Le fait que les personnes atteintes de schizophrénie soient considérées comme violentes peut être lié à la représentation qu’en font les médias.
C’est ce que montre l’étude « l’image de la schizophrénie à travers son traitement médiatique » publiée en décembre 2015, notamment grâce à l’association Promesses qui aide les familles dont un proche est schizophrène.
Cette étude, réalisée entre 2011 et 2015 a étudié l’usage lexical du mot schizophrénie à travers un échantillon représentatif de la presse française.
Les résultats de cette étude ont démontré que, dans environ 6 articles sur 10, le mot « schizophrénie » n’est pas utilisé pour son sens médical, mais pour évoquer une contradiction, une ambivalence ou un double discours, alors que cette maladie ne se caractérise pas par un dédoublement de la personnalité.
D’après l’étude sur les médias, le mot schizophrénie est employé dans un contexte :
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Cette maladie est donc peu évoquée médicalement dans la presse.
De plus, comme l’évoque la suite de l’étude, la majorité des articles scientifiques sur le sujet sont liés à la recherche, et non à l’explicitation ou la description de la maladie.
La plupart du temps, l’ensemble du discours des articles employant le terme de schizophrénie renvoit à l’idée de souffrance et de malheur, ce qui contribue à relier l’image de cette maladie à une posture marginale de la société.
Après avoir évoqué comment les médias perçoivent la schizophrénie, il nous apparaît important d’évoquer comment les personnes schizophrènes se sentent perçues.
Pour connaître comment les patients atteints de schizophrénie se sentent perçus, nous vous conseillons la lecture d’une étude publiée dans la revue « l’information psychiatrique » (n°86, datant de septembre 2010). Celle-ci s’intitule « Stigmatisation de la schizophrénie : enquête auprès de 40 patients stabilisés ». Elle est présentée sur le site internet « cairn.info ».
Dans le cadre de cette étude, 40 patients schizophrènes « stabilisés » et vivants dans la Creuse ont été interrogés à l’aide d’un questionnaire au sujet de la stigmatisation perçue à cause de leur maladie.
Ce questionnaire avait pour but de :
- connaître leur degré de connaissance de leur maladie
- décrire leur niveau de stigmatisation perçue
- analyser leur vécu de discrimination, en lien avec leur âge et leur sexe
- voir si les patients trouvent la stigmatisation par leur famille moins importante que celle des autres personnes.
Plus de 67% des patients s’estimaient malades. La majorité (52%) ont estimé que cette maladie ne les empêchait pas d’avoir des liens amicaux ou une activité sociale.
Ceux-ci ont eu majoritairement le sentiment d’être à l’aise avec leur famille. Ils ont aussi principalement le sentiment qu’elle les soutient (56%).
Concernant leurs relations aux autres, ils pensent majoritairement que ceux-ci leur font confiance (60%), et 47,5% d'entre eux ont le sentiment que les autres sont à l’aise avec eux.
De façon plus globale, nous pouvons dire que les patients de cette étude ne se sentent donc pas stigmatisés, à l’inverse de ce que des enquêtes ont révélé en Espagne ou aux Etats-Unis comme l’évoque le bilan de l’étude.
Pour en savoir plus sur cette maladie, il nous apparaît également important de présenter le site « schizinfo.com ».
Celui-ci propose notamment, en cette période des
Pour allez plus loin, vous pouvez également consulter les ouvrages de la bibliothèque municipale de Lyon sur la schizophrénie.
L’équipe de la Médiathèque du Bachut Santé.
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