Question d'origine :
Bonjour, je possède deux anciennes 'galvanos' d'imprimerie pour imprimer des publicités, une en cuivre et l'autre en étain/plombe. Les deux sont collées/clouées sur du bois. Quelle est la différence svp? Merci et cordialement,
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 03/08/2021 à 07h56
Bonjour,
D’après le procédé décrit dans ce billet, Premiers timbres-poste : 1 – Un peu de technique, le cuivre, le plomb et l’étain étaient tous utilisés pour la fabrication des galvanos :
« L’opération […] était destinée à fabriquer legalvano en cuivre qui serait monté sur la presse d’imprimerie. Pour cela, on utilisait l’électrolyse (transfert d’un métal d’un pôle électrique à l’autre pôle par le passage d’un courant électrique continu dans un bain électrolytique de même composition que le métal à transférer).
Anatole Hulot conservait le secret de son procédé. Mais nous pouvons dire aujourd’hui comment il faisait puisqu’il n’y avait pas d’autre méthode possible, mis à part des additifs au bain électrolytique, des tensions de courant adaptées à ces additifs ou autres variations mineures de la façon de procéder que voici :
La face en relief des flans (face à reproduire) était recouverte de plombagine (graphite, carbone presque pur). Cette opération était destinée à faciliter la séparation ultérieure du cuivre qui allait être déposé et du plomb. La conductivité de l’ensemble était améliorée.
L’ensemble des flans, du cadre métallique et de l’alliage basse fusion était alors plongé dans un bain électrolytique de sulfate de cuivre, puis relié au pôle négatif d’une pile (pile Daniell, existant depuis 1831, puis pile Bunsen à partir de 1843). Le pôle positif était relié à une plaque de cuivre. L’intensité du courant était d’environ 9 ampère et la durée de l’électrolyse était de 10 à 15 jours, voire 3 semaines pour des épaisseurs de cuivre de l’ordre de 2 mm.
Lorsque le dépôt de cuivre était suffisant, on retirait l’ensemble du bain et on le plongeait dans l’eau bouillante. L’alliage basse fusion fondait et on pouvait donc retirer les flans pour ne conserver que la « coquille » fine et fragile. La coquille avait son relief inversé par rapport aux flans et se trouvait donc dans le même sens que le poinçon original.
La coquille était alors décapée à l’esprit de sel puis chauffée sur une plaque en fonte.Pour rigidifier cette frêle coquille, on coulait à l’intérieur un alliage à 91% de plomb, 5% d’antimoine et 4% d’étain. Le tout, monté sur un cadre, était prêt pour l’impression typographique sur les presses de l’atelier de la monnaie de Paris. »
D’après ces informations, nous supposons donc que votre galvano en plomb / étain a « perdu » sa coquille de cuivre, mettant à nu le renfort en alliage… Toutefois, n’étant pas des spécialistes, nous vous conseillons de vous adresser aux documentalistes du musée de l’imprimerie qui seront plus à même de vous renseigner, ou de vous orienter dans vos recherches.
Bonne journée.
D’après le procédé décrit dans ce billet, Premiers timbres-poste : 1 – Un peu de technique, le cuivre, le plomb et l’étain étaient tous utilisés pour la fabrication des galvanos :
« L’opération […] était destinée à fabriquer le
Anatole Hulot conservait le secret de son procédé. Mais nous pouvons dire aujourd’hui comment il faisait puisqu’il n’y avait pas d’autre méthode possible, mis à part des additifs au bain électrolytique, des tensions de courant adaptées à ces additifs ou autres variations mineures de la façon de procéder que voici :
La face en relief des flans (face à reproduire) était recouverte de plombagine (graphite, carbone presque pur). Cette opération était destinée à faciliter la séparation ultérieure du cuivre qui allait être déposé et du plomb. La conductivité de l’ensemble était améliorée.
L’ensemble des flans, du cadre métallique et de l’alliage basse fusion était alors plongé dans un bain électrolytique de sulfate de cuivre, puis relié au pôle négatif d’une pile (pile Daniell, existant depuis 1831, puis pile Bunsen à partir de 1843). Le pôle positif était relié à une plaque de cuivre. L’intensité du courant était d’environ 9 ampère et la durée de l’électrolyse était de 10 à 15 jours, voire 3 semaines pour des épaisseurs de cuivre de l’ordre de 2 mm.
Lorsque le dépôt de cuivre était suffisant, on retirait l’ensemble du bain et on le plongeait dans l’eau bouillante. L’alliage basse fusion fondait et on pouvait donc retirer les flans pour ne conserver que la « coquille » fine et fragile. La coquille avait son relief inversé par rapport aux flans et se trouvait donc dans le même sens que le poinçon original.
La coquille était alors décapée à l’esprit de sel puis chauffée sur une plaque en fonte.
D’après ces informations, nous supposons donc que votre galvano en plomb / étain a « perdu » sa coquille de cuivre, mettant à nu le renfort en alliage… Toutefois, n’étant pas des spécialistes, nous vous conseillons de vous adresser aux documentalistes du musée de l’imprimerie qui seront plus à même de vous renseigner, ou de vous orienter dans vos recherches.
Bonne journée.
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