Question d'origine :
G D S bonjour...
Il y a quelques années déjà, la Haute Autorité de Santé (H A S) publique à précisé que le taux de PSA, marqueur de la prostate, n'
apparaissait pas comme un élément fiable en matière de suivi médical.
Pourtant les Médecins généralistes & les Urologues demandent toujours une analyse du PSA, voire du PSA total.
Il semblerait donc que suivant la montée de ce taux il puisse y avoir une alerte d’adénome (grossissement) de la prostate, et par là donc risque probable de cancer.
Qu'en est-il exactement...? Peut on considérer que cette élévation du PSA va engendrer des soins particuliers, voire des traitements par opération, rayons ou par ultrasons.?
Beaucoup de professionnels seraient, parait-i,l sceptiques en ce domaine...? Alors.....qu'en penser.....?
Merci de votre réponse.
Réponse du Guichet

Bonjour,
Effectivement, on trouve sur le site Allodocteurs.fr, le Pr. Jean-Luc Harousseau, président de la Haute Autorité de Santé (HAS) qui émet des doutes sur l’utilisation du PSA à grande échelle pour dépister les risques de cancer de la prostate, une intervention qui date de 2012. C’est d'ailleurs toute la difficulté du dépistage, qu’on trouve aussi pour le cancer du sein, certains indicateurs relevés par les médecins peuvent montrer un risque de développer un cancer. Mais c’est seulement un risque et non une certitude, certains ne vont rien développer et les indicateurs reviendront à la normale. Certains médecins se questionnent sur le fait de traiter quelqu’un pour un cancer qu’il ne développera peut-être pas. Le problème résidant dans le peut-être.
De plus, le PSA est seulement un des indicateurs d’un problème de santé, votre médecin doit effectuer d’autres analyses pour déterminer s’il faut s’inquiéter ou pas. Vous trouverez dans l’extrait ci-dessous du livre «Docteur, c’est la prostate ? », les analyses demandées par le médecin.
Pour terminer deux articles de 2017 du Figaro santé et de Pourquoi docteur, viennent mettre fin à la polémique entamée en 2012 et confortent, avec une nouvelle analyse des études, la nécessité du dépistage pour les hommes de + de 50 ans, mais, par ailleurs aussi, la nouvelle prudence des médecins qui ne préconisent plus forcément une intervention immédiate mais un suivi régulier.
La protéine PSA (Prostate specific antigen) dans le sang est un paramètre essentiel pour le dépistage et la surveillance des maladies prostatiques.
L’antigène prostatique spécifique est une protéine produite par la prostate et présente dans le sang. Elle est spécifique de la prostate, c’est-à-dire qu’elle n’est produite par aucun autre organe. Elle n’est donc présente que chez l’homme. Cette protéine est dosée dans le sang et il n’est pas nécessaire d’^être à jeun au moment de l’analyse. Le PSA n’est pas un composé toxique pour l’organisme et il n’est pas dangereux en soi.
Après 50 ans, avoir un taux de PSA légèrement élevé, sans présenter de trouble par ailleurs ne nécessite aucun traitement. On ne peut pas comparer un taux de PSA élevé à un taux de cholestérol élevé par exemple : ce dernier représente bel et bien un facteur de risque de maladies cardiovasculaires. Pour le PSA, c’est différent. Ce n’est pas le PSA en lui-même qui doit être traité. C’est simplement le signal qui doit vous inciter à consulter votre urologue.
Comment interpréter un taux de PSA ?
Le taux normal varie selon les méthodes de dosages : il est inférieur soit à 2,5, soit à 4 ng/ml. Il augmente spontanément avec l’âge et il est également corrélé au volume de la prostate. Ainsi un PSA inférieur ou égal à 4 ng/ml ne signifie pas forcément que la prostate est normale et un PSA modérément élevé entre 4 et 10 ng/ml ne signifie pas forcément qu’il y a un cancer.
Le PSA est spécifique de la prostate et non d’une maladie particulière de la prostate, et c’est tout le problème. Pour être interprété correctement, il est donc nécessaire d’associer à ce dosage un toucher rectal et une échographie prostatique. L’urologue, en tenant compte de toutes les données recueillies pourra établir un diagnostic.
En cas d’une élévation disproportionnée par rapport au volume de la prostate, il faudra envisager une biopsie. A volume égal, un gramme de cellules cancéreuses de prostate secrète dix fois plus de PSA qu’un gramme d’adénome prostatique.
Bonne lecture !
Cordialement,
L’équipe Cap’Culture Santé.
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