Quelle est la vraie définition d'un cours (voie) ?
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 21/03/2012 à 20h15
6648 vues
Question d'origine :
Une avenue est une grande rue bordée d'arbres.
Un boulevard se situe sur les anciens remparts.
Mais qu'est ce qu'un cours ?
Ethymologiquement une avenue, est le participe passé féminin d’avenir (« approcher »), issu du latin advenire (« revenir à »).
Une avenue serait-elle une voie qui entrerait dans la ville de l’extérieur, alors qu'un cours serait plutôt une sorte d'avenue qui "reste dans la ville" ?
La ville de Lyon en possède beaucoup : Cours Lafayette, Cours Albert Thomas... Alors quelle est la définition exacte, et la différence avec une avenue ?
Merci.
Réponse du Guichet
gds_ah
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 22/03/2012 à 11h37
Bonjour,
Voici les définitions que nous avons trouvées dans :
• Le Grand Robert de la langue française : dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française de Paul Robert (dir. par Alain Rey) (Paris, Le Robert, 2001)
• Le Dictionnaire historique de la langue française , sous la direction d'Alain Rey, avec la collaboration de Marianne Tomi, Tristan Hordé, Chantal Tanet (Paris, Le Robert, 2000 )
DEFINITIONS DE COURS
Le Grand Robert de la Langue Française :
COURS (XVIIe ; Ital. Corso « cours, suite continue dans l’espace ». – Corso).
Avenue plantée d’arbres qui sert, dans les villes, de lieu de promenade ou de passage. Se promener sur le cours. Le Cours-La-Reine, à Paris. Le cours Mirabeau, (à Aix-en-Provence).
Régional. Faire le cours : se promener sur le cours.
Le Robert Dictionnaire historique de la langue française :
COURS : Le sens de « longue et large avenue », purement spatial, peut être daté de 1616, date de l’établissement, par Marie de Médicis, d’une allée appelée plus tard Cours-la-Reine à Paris. Il subit certainement l’influence de l’italien corso.
Corso n. m. à lui-même été repris tel quel en français avec le même sens (1807), et étendu à un défilé de chars lors d’une fête (1846). Par exemple dans corso fleuri.
DEFINITIONS D’AVENUE
Le Grand Robert de la Langue Française :
AVENUE n. f. – 1549 ; advenue, de avenu subst. Participial de l’anc. v. avenir « arriver » - Advenir
A. (concret)
1. Chemin par lequel on arrive en un lieu – accès, entrée. (…)
2. (1680) Mod. Voie plantée d’arbres qui conduit à une habitation. – Allée (…)
3.Large voie urbaine ( - Boulevard, cours)
B. Par métaphore ou fig. (littér.).
Voie d’accès. Les avenues du pouvoir. (…)
Le Robert Dictionnaire historique de la langue française :
AVENU, UE adj. est le participe passé de l’ancien verbe avenir (-advenir, avenie) (…)
AVENUE n. f. est la substantivation du féminin de ce participe. Le mot signifie anciennement (1160) « approche, venue » (d’envahisseurs, etc.) » et ceci jusqu’au XVIe siècle. C’est alors qu’il prend une valeur spatiale : avenue (av. 1475, Chastellain) désigne un lieu par lequel on « advient », on arrive, c’est-à-dire une porte, un passage, une ouverture en général. D’où le sens figuré de « voie d’accès » (déjà chez Montaigne). Courant à l’époque classique, ce sens se spécialise (1611) pour « allée* (autre participe passé substantivé) bordée d’arbres ». A cette acception s’ajoute (fin XIXe s.) celle de « large voie urbaine », en concurrence avec boulevard (qui a changé de sens). Au figuré, les avenues de la fortune, etc. (XVIe s.) conserve le sens étymologique mais correspond aussi à « voie d’accès ». Le sens ancien « événement, fait qui se produit » (fin XIIe s.) était déjà archaïque au XVIe siècle.
Ainsi, la différence entre avenue et cours est nuancée. Le cours est une « longue et large avenue ».
Voici les définitions que nous avons trouvées dans :
• Le Grand Robert de la langue française : dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française de Paul Robert (dir. par Alain Rey) (Paris, Le Robert, 2001)
• Le Dictionnaire historique de la langue française , sous la direction d'Alain Rey, avec la collaboration de Marianne Tomi, Tristan Hordé, Chantal Tanet (Paris, Le Robert, 2000 )
DEFINITIONS DE COURS
Le Grand Robert de la Langue Française :
COURS (XVIIe ; Ital. Corso « cours, suite continue dans l’espace ». – Corso).
Avenue plantée d’arbres qui sert, dans les villes, de lieu de promenade ou de passage. Se promener sur le cours. Le Cours-La-Reine, à Paris. Le cours Mirabeau, (à Aix-en-Provence).
Régional. Faire le cours : se promener sur le cours.
Le Robert Dictionnaire historique de la langue française :
COURS : Le sens de « longue et large avenue », purement spatial, peut être daté de 1616, date de l’établissement, par Marie de Médicis, d’une allée appelée plus tard Cours-la-Reine à Paris. Il subit certainement l’influence de l’italien corso.
Corso n. m. à lui-même été repris tel quel en français avec le même sens (1807), et étendu à un défilé de chars lors d’une fête (1846). Par exemple dans corso fleuri.
DEFINITIONS D’AVENUE
Le Grand Robert de la Langue Française :
AVENUE n. f. – 1549 ; advenue, de avenu subst. Participial de l’anc. v. avenir « arriver » - Advenir
A. (concret)
1. Chemin par lequel on arrive en un lieu – accès, entrée. (…)
2. (1680) Mod. Voie plantée d’arbres qui conduit à une habitation. – Allée (…)
3.
B. Par métaphore ou fig. (littér.).
Voie d’accès. Les avenues du pouvoir. (…)
Le Robert Dictionnaire historique de la langue française :
AVENU, UE adj. est le participe passé de l’ancien verbe avenir (-advenir, avenie) (…)
AVENUE n. f. est la substantivation du féminin de ce participe. Le mot signifie anciennement (1160) « approche, venue » (d’envahisseurs, etc.) » et ceci jusqu’au XVIe siècle. C’est alors qu’il prend une valeur spatiale : avenue (av. 1475, Chastellain) désigne un lieu par lequel on « advient », on arrive, c’est-à-dire une porte, un passage, une ouverture en général. D’où le sens figuré de « voie d’accès » (déjà chez Montaigne). Courant à l’époque classique, ce sens se spécialise (1611) pour « allée* (autre participe passé substantivé) bordée d’arbres ». A cette acception s’ajoute (fin XIXe s.) celle de « large voie urbaine », en concurrence avec boulevard (qui a changé de sens). Au figuré, les avenues de la fortune, etc. (XVIe s.) conserve le sens étymologique mais correspond aussi à « voie d’accès ». Le sens ancien « événement, fait qui se produit » (fin XIIe s.) était déjà archaïque au XVIe siècle.
Ainsi, la différence entre avenue et cours est nuancée. Le cours est une « longue et large avenue ».
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter