Réponse de la Documentation Lyon et Rhône-AlpesLa terminaison «
ieu » qui concerne de nombreux noms de lieux du Dauphiné et de l’Ain est une résultante de la période gallo-romaine. De nombreux noms de lieux se sont formés surtout avec deux suffixes : « (i)acum, (i)aca et anum, ana pouvant être élargi en anicum, anica ». Le suffixe (i)acum, (i)aca, probablement d’origine gauloise, est le mieux représenté dans l’ensemble du Dauphiné. C’est lui qui a abouti à la terminaison «
ieu ».
Voici ce que nous pouvons lire dans
Noms de lieux du Dauphiné de Jean-Claude Bouvier :
« du point de vue linguistique, on aboutit à une intéressante différenciation entre la partie nord et la partie sud du Dauphiné. Dans le Dauphiné francoprovençal, c’est-à -dire la plus grande partie de l’Isère et le nord de la Drôme, la séquence « iacum » a généralement abouti à « ieu ». Il s’agit d’un phénomène de palatalisation de « a » accentué au contact de la palatale précédente : « i » qui est commun au francoprovençal et à la langue d’oïl. On aura donc : Bilieu (38), Bilius+acum ; Charvieu (38), Calvius+acum ; Romagnieu (38), Romanius+acum, etc. ».
Il en est de même pour le département de l’Ain. La forme «
ieu » se rencontre surtout dans une grande partie sud du département comme nous pouvons le constater dans
Noms de lieux de l’Ain d’Anne-Marie Vurpas et Claude Michel.
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