Question d'origine :
bonjour
je m'interroge ce soir sur la disposition des notes sur un clavier type piano, pourquoi est-ce
BNBNBBNBNBNB
(B=blanc, N=noir)
soit do do# ré mib mi fa fa# sol lab la sib si
la répartition pourrait être homogène (savoir
BNBNBNBNBNBN)
???
espérant être clair...
merci d'avance
Réponse du Guichet
bml_mus
- Département : Musique
Le 20/05/2016 à 08h14
Bonjour,
Voici, extraites du site Pianoweb (rédigées par Elian Jougla, que nous remercions) des explications qui ont le mérite d'être claires. Nous les reproduisons en partie :
"Côté teinte. Le noir et le blanc s'opposent, ce qui facilite la visualisation. Cependant, la disposition peut être inversée comme sur le claveçin français.
Côté organisation. Les touches se reproduisent de façon identique d’octave en octave quelle que soit la note de départ : de 'do à do', de 'ré à ré', de 'mi à mi', etc. [...]
On remarque également que l'alternance touche blanche/touche noire n'est pas régulière, et que les noires sont regroupées par groupes de 2 et 3 touches. Cette disposition doit répondre à un impératif : se conformer aux 12 demi-tons par octave
A présent, ôtons les touches noires, et imaginons un court instant que le clavier ne soit composé uniquement que de touches blanches. Que se passerait-il ?
Premier constat : il n’y aurait aucun moyen de repérer visuellement une note pour la nommer. A moins d’avoir une oreille absolue, point de salut ! Vous pourriez décrocher tout de même le téléphone fixe et entendre la tonalité qui correspond au la 440Hz si vous aviez une oreille relative... mais avouez que cela ne serait pas très pratique !
Deuxième constat : il y aurait des problèmes d’ordre technique dans l’utilisation du clavier. Sauf à utiliser un clavier possédant des touches beaucoup plus étroites, le moindre intervalle dépassant la quinte deviendrait difficile à réaliser en utilisant une seule main. Ensuite, le moindre déplacement des mains deviendrait très hasardeux sans le repère visuel des touches noires. Bref, toute la pratique technique serait à revoir, et aucun pianiste n’oserait s’y aventurer !
La présence des touches noires offre ainsi plus d’avantages que d’inconvénients : visuellement, en aidant le pianiste à repérer immédiatement le nom des notes et à assurer le déplacement des mains de façon précise, ensuite techniquement, en proposant une disposition des touches blanches et noires plus conforme à la morphologie de la main. Ce que décrit parfaitement la position dite de Chopin correspondant à la gamme de si majeur pour la main droite et à la gamme de ré bémol pour la main gauche.
Dernière observation : l’ordre des touches blanches et noires sur le clavier.
La solution la plus logique pour faciliter la technique pianistique et le repérage visuel a été de disposer les touches blanches et noires en fonction d’une gamme étalon, celle de do (correspondant aux touches blanches du clavier). Ainsi, pour se conformer aux 12 demi-tons constituant une octave, les cinq touches restantes (touches noires) ont été regroupées par deux et par trois, facilitant ainsi le repérage visuel du nom des notes et des intervalles. Les seuls véritables 'pièges visuels' ne sont pas nombreux. En excluant les doubles dièses et bémols, rarement présents, il s'agit du mi # et si #, et du do b et fa b qui se jouent sur des touches blanches.
Bonne journée.
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