Rue Dumoulin à Lyon

Réponse de la Documentation régionale

Bonjour,
Dumoulin est l’ancien nom de la rue du Père Chevrier actuelle. Cette modification est indiquée sur un plan de la ville, voir ici la planche issue des plans parcellaires de Lyon : 1861 à 1995

La rue Antoine Dumoulin a fait l’objet d’une notice historique sur le site de l’Inventaire général du patrimoine culturel de la région Auvergne Rhône-Alpes. Nous vous en proposons ici un résumé.
La rue Dumoulin (ou rue du Moulin) est ouverte à partir de 1842 dans le cadre du lotissement du Prado. Un rapport de voirie daté de 1852 témoigne que les lotisseurs ont tracé leurs voies en respectant le plan général d'alignement de la commune, et ont bénéficié en contrepartie de matériaux de remblais fournis gratuitement par la ville […] Sur le Projet d'ouverture de rues de 1842-1844 (AC Lyon. 3 S1), la rue Dumoulin est dotée d'un prolongement projeté jusqu'au Rhône, à travers les clos de la Vitriolerie et de la Cristallerie. Cette portion de rue, jamais réalisée, a porté brièvement le nom de rue de la Cristallerie. Elle est définitivement abandonnée après l'ouverture de la rue de l'Université. Autour de 1900, la rue Dumoulin est élargie à l'approche de l'avenue Jean-Jaurès grâce à plusieurs cessions successives de terrains par voie d'alignement. En 1960, elle prend le nom du père Antoine Chevrier (1826-1879),fondateur de l’œuvre du Prado dont la maison-mère est établie en bordure de rue Le texte est illustré de deux plans, l’un représentant la rue Dumoulin figurée sur le plan topographique de 1847, l’autre Le sud du la rue Dumoulin et son prolongement non réalisé sur un projet d'ouverture de rues vers 1842.

Dans l’ouvrage Histoires, légendes et anecdotes à propos des rues de Lyon il est écrit au sujet de la rue Dumoulin : On a conjecturé que cette dénomination provenait tout simplement d’un moulin installé en cette rue. Cependant, on peut soutenir que le nom de cette voie publique rappelle Antoine Dumoulin, qui fut un moment valet de chambre de la reine Marguerite de Navarre, et qui vint à Lyon avec Clément Marot. Il s’y fixa et devint en quelque sorte l’éditeur des œuvres de quelques-uns de ses amis.

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