Père VIROT - Ecole Centrale de Lyon
LYON, MÉTROPOLE ET RÉGION
+ DE 2 ANS
Le 11/10/2020 à 14h30
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Question d'origine :
Bonjour à toute l'équipe, Je cherche à savoir qui était exactement le nommé "Virot", appelé familièrement le "Père Virot" à L'Ecole Centrale de Lyon. Il a construit, dès 1872, une automobile à vapeur. Je crois savoir qu'il a fait l'objet d'un article dans un Bulletin des Anciens Elèves, paru en 1907 et qui lui rendait hommage. Merci de votre aide et bonne journée Nadine
Réponse du Guichet
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- Département : Documentation régionale
Le 15/10/2020 à 14h42
L’ouvrage Un siècle d'une école d'ingénieurs : 1857 - 1957 consacré à Ecole centrale lyonnaise (consultable sur le web) consacre un paragraphe au « père Virot » (p. 60) et mentionne à son sujet la parution d’une étude technique dans le bulletin des anciens élèves en 1907.
Les numéros de la revue Technica (anciennement Bulletin de l’association des anciens élèves de l’école centrale lyonnaise) parus entre 1907 et 1947 ont été numérisés et sont consultables sur le site Histoire de l’école centrale de Lyon.
Le sommaire du n°34, de février 1907 laisse apparaitre un article sur « Une automobile système Virot, par A. Rey. ». Il manque cependant les premières pages de cet article, au demeurant assez technique.
En voici quelques extraits portant plus spécifiquement sur le sieur Virot :
« Un certain dimanche, chargée de neuf .personnes, la voiture parcourut Lyon-Villefranche (3o km. environ) en 1 heure 3/4. Celte sortie fut sensationnelle et, tout le long du trajet, l'enthousiasme, l'étonnement et la crainte des piétons était saisissants. Rien d'étonnant à cela : pensez donc, marcher à plus de 15 km à l'heure, en 1884, était bienfait pour stupéfier les contemporains. Aussi la voiture fit-elle un tel bruit — sans allusions — que Paris lui-même tint à consacrer cette merveilleuse invention. La Nature publia un article très élogieux et sur l'engin lui-même et sur son créateur. Virot semblait être voué aux plus hautes destinées; mais ces destinées se dérobèrent. Depuis lors, Virot n'a plus conduit de voiture automobile, la machine horizontale et fixe de l'Ecole suffit à son bonheur depuis quelque 25 ans. Il n'a pas davantage construit de nouveaux véhicules; abandonnant ce terrain, alors trop mouvant, il s'est livré à des études moins spéciales, moins problématiques. Et, aujourd'hui qu'il voit le développement considérable et la vogue et la faveur dont jouit et bénéficie l'automobilisme actuel, il rêve mélancoliquement à ses succès passés; il pense au temps où il étonnait les Lyonnais par sa voiture infernale, et se dit qu'il aurait bien pu devenir et être aujourd'hui un de ces rois ou, tout au moins, un de ces princes de l'automobilisme régnant incontesté sur le monde entier. Mais Virot est philosophe, et il se console en surveillant les travaux de ses élèves actuels qui construisent un magnifique moteur à essence quatre cylindres, et il se dit-que, malgré tous les progrès énormes qu'on a réalisés, on n'a rien pu changer au dispositif général, moteur, changement de vitesse et différentiel qu'il réalisait en 1872 d'abord et en 1884 ensuite, dont il fut, par conséquent, un des premiers, sinon le premier créateur.
A. Rey, 1902 »
Notre collection de Technica débutant seulement en 1913, nous ne pouvons vous fournir d’informations sur le contenu des deux pages manquantes.
Nous avons cependant pu retrouver l’article auquel A. Rey fait référence dans l’extrait cité plus haut, paru dans la revue La Nature en 1887. Cette dernière est accessible sous forme numérisée sur le site du Conservatoire numérique des Arts et Métiers (CNUM) :
"La traction mécanique des véhicules sur route", La Nature, n°754, 12 novembre 1887, p. 373-374
Vous y trouverez un paragraphe consacré à la voiture à vapeur de M. J. Virot, ainsi qu’une gravure la représentant. On n’y apprend pas grand-chose sur le chef-mécanicien de l’Ecole centrale lyonnaise, hormis l'initiale J. !
Une recherche dans L’annuaire Fournier des années 1900 nous a permis de retrouver, dans l’édition de 1902 :
Dans le recensement de la population lyonnaise de 1901 consultable sur le site des archives départementales du Rhône, on trouve à cette adresse :
Faucheux Marie, 61 ans, ménagère, épouse
Virot Antonine, 5 ans, petite-fille
Notre recherche dans la presse lyonnaise numérisée sur Numelyo ne nous a pas permis de trouver des informations complémentaires.
Pour aller plus loin, vous pourriez utiliser la rubrique contact du site Histoire de l’école centrale de Lyon. Une recherche dans les archives de l’Ecole centrale de Lyon vous permettrait sans doute de compléter ces informations.
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