Question d'origine :
Cher Guichet, J'ai lu dans un roman (l’énigme de la chambre 622, de J. Dicker) la phrase : "Il n'y a personne qui m'attende". Moi, j'aurais écrit : "il n'y a personne qui m'attend. Pourriez-vous m'expliquer mon erreur ? Merci.
Réponse du Guichet
bml_litt
- Département : Langues et Littératures
Le 06/03/2021 à 10h53
Réponse du département Langues et Littératures :
Bonjour marie-l,
En fait votre question, qui peut paraître simple de prime abord, porte à la fois sur la concordance des temps dans une phrase avec subordonnée, sur la notion de registre de langue, et sur le fait qu’il s’agisse d’une phrase positive ou négative.
Du point de vue de laconcordance des temps , deux règles de grammaire co-existent :
1 / La première veut qu’après un verbe principal au présent de l’indicatif, le verbe de la subordonnée soit lui aussi à l’indicatif en s’adaptant aubon sens induit par l’énonciation .
Ex. : « Je crois qu’il dort » (présent de l’indicatif suivi d’un présent de l’indicatif), « Je prédis qu’il neigera demain » (présent de l’indicatif suivi d’un futur de l’indicatif).
2 / cependant, il autre règle de grammaire veut que dans une phrase avec proposition subordonnée, si le verbe principal est au présent ou au futur, le verbe de la subordonnée soit mis au présent du subjonctif si le fait énoncé dans la subordonnée est simultané ou postérieur, ou s’il s’agit d’unephrase négative , notamment après « Il n’y a que ».
Ex : « Il faut que tu reviennes immédiatement », « Il est impératif qu’il retienne son chien », « Il n’y a pas de mais qui tienne ! », « Il ne faut pas qu’il réussisse ».
Cependant, on remarque parfois un glissement du subjonctif vers l’indicatif à l’oral dans un contexte plus courant, et donc moins littéraire .
On pourra ainsi entendre dire « Il n’y a personne qui est motivé par ce projet », alors qu’à l’écrit on lira : « Il n’y a personne qui soit motivé par ce projet ».
Face à des règles de grammaire qui se télescopent parfois, il n’est en effet pas toujours très facile de s’y retrouver.
Pour aller plus loin sur ce sujet :
- Grevisse de la conjugaison de Bénédicte Gaillard et Jean-Christophe Pellat
- Je sais conjuguer de Nicolas Bonnefoix
- Pratique de la conjugaison française d’Arnold Grémy
Bonjour marie-l,
En fait votre question, qui peut paraître simple de prime abord, porte à la fois sur la concordance des temps dans une phrase avec subordonnée, sur la notion de registre de langue, et sur le fait qu’il s’agisse d’une phrase positive ou négative.
Du point de vue de la
1 / La première veut qu’après un verbe principal au présent de l’indicatif, le verbe de la subordonnée soit lui aussi à l’indicatif en s’adaptant au
Ex. : « Je crois qu’il dort » (présent de l’indicatif suivi d’un présent de l’indicatif), « Je prédis qu’il neigera demain » (présent de l’indicatif suivi d’un futur de l’indicatif).
2 / cependant, il autre règle de grammaire veut que dans une phrase avec proposition subordonnée, si le verbe principal est au présent ou au futur, le verbe de la subordonnée soit mis au présent du subjonctif si le fait énoncé dans la subordonnée est simultané ou postérieur, ou s’il s’agit d’une
Ex : « Il faut que tu reviennes immédiatement », « Il est impératif qu’il retienne son chien », « Il n’y a pas de mais qui tienne ! », « Il ne faut pas qu’il réussisse ».
Cependant, on remarque parfois un glissement du subjonctif vers l’indicatif à l’
On pourra ainsi entendre dire « Il n’y a personne qui est motivé par ce projet », alors qu’à l’écrit on lira : « Il n’y a personne qui soit motivé par ce projet ».
Face à des règles de grammaire qui se télescopent parfois, il n’est en effet pas toujours très facile de s’y retrouver.
Pour aller plus loin sur ce sujet :
- Grevisse de la conjugaison de Bénédicte Gaillard et Jean-Christophe Pellat
- Je sais conjuguer de Nicolas Bonnefoix
- Pratique de la conjugaison française d’Arnold Grémy
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