Réponse de la Documentation Lyon et Rhône-AlpesDans le dernier ouvrage, le plus complet, paru sur le sujet, intitulé
Lyon, le parc de la Tête d'or, sous la plume de Louis-Michel Nourry, nous apprenons tout sur la conception et la réalisation du parc par les frères Bühler. Les grilles de la "porte des Légionnaires", comme elle était appelée alors, sont réalisées d’après les dessins de l’architecte Charles Meysson par l’entreprise lyonnaise de
Jean Bernard (c'est le nom que l'auteur cite). Cette réalisation s’échelonne sur les années 1900 à 1903 et les grilles sont définitivement scellées en mars 1903. Mais L.M. Nourry ne dit rien du passé de Jean Bernard.
En consultant internet, nous apprenons que :
Le 8 janvier 1883, à Lyon, débute le procès dit "des 66". Il est reproché aux accusés: "[i]D'avoir (...) été affiliés ou fait acte d'affiliation à une société internationale, ayant pour but de provoquer à la suspension du travail, à l'abolition du droit de propriété, de la famille, de la patrie, de la religion, et d'avoir ainsi commis un attentat contre la paix publique[/i]".
Le 19 janvier, les prévenus liront une déclaration pour expliquer "Ce qu'est l'anarchie et ce que sont les anarchistes".
Mais, de très dures condamnations seront prononcées contre les inculpés : 4 ans de prison pour les "meneurs", tel Pierre Kropotkine, Emile Gautier,
Joseph Bernard, Pierre Martin, Toussaint Bordat... et de six mois à trois ans pour 39 autres compagnons.
La très intéressante étude sur l’anarchisme à Lyon,
Lyon et les anarchistes, faite par Henri Cogoluenhes, parue dans la revue "Rive gauche", fait le point sur l’histoire des anarchistes à Lyon et dans la dernière partie nous apprenons qu’à la suite de l’attentat de l’Assommoir – cabaret installé au sous-sol du Théâtre Bellecour (qui deviendra, plus tard, le hall du Progrès et, plus tard encore, celui de la FNAC), au cours duquel une explosion fit de nombreux blessés, la police arrêta, un peu au hasard, quelques militants fichés. Le procès eu lieu de janvier à mars 1883, parmi les accusés nous trouvons Kropotkine, Elisée Reclus et…
Jean Bernard, un ouvrier forgeron parfaitement étranger à l’attentat. "[i]Ce Jean Bernard eut, pendant la traversée vers Nouméa, de longues conversations avec Kropotkine, le grand théoricien de l’anarchie. Après sa libération
Bernard ouvrira, 303 rue Dugesclin, un atelier de ferronnerie vite apprécié, puisqu'en 1901, lui fut confié l’exécution des grilles monumentales du Parc de la Tête d’Or"[/i]
Vous pouvez consulter à la bibliothèque un ouvrage du fonds de la bibliothèque des Fontaines
Le procès des anarchistes devant la police criminelle... de Lyon qui retrace tous les moments du procès pour chaque accusé (interrogatoire et défense) dont
Joseph Bernard, alors âgé de 28 ans.
Nous ne sommes pas arrivés à déterminer si "
Jean Bernard" et "
Joseph Bernard " sont une seule et même personne.
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