Coefficient de frottement
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 19/05/2005 à 16h46
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Question d'origine :
Pourquoi les roues de voitures sont elles larges alors que les coefficient de Coulomb-Morin à sec permettent d'affirmer qu'en cas de coefficient constant, la surface de la roue n'importe pas dans la force de résistance au glissement, seul importe le poids de la voiture?? Merci
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 20/05/2005 à 13h03
Contrairement à la croyance populaire, la grandeur de la surface de contact n'influence pas le coefficient de frottement. Même si les surfaces apparaissent lisses, elles sont en fait plus ou moins rugueuses lorsque vues sous un microscope. Si la surface de contact entre deux objets est diminuée mais que la force normale demeure la même, une plus grande pression est appliquée entre ces surfaces, ce qui a pour effet d'aplatir les rugosités, augmentant effectivement la surface réelle de contact entre les deux objets alors qu'elle apparaît diminuée. Cette surface demeure donc la même et la force de frottement demeure donc identique quelle que soit la grandeur de la base de l'objet. Ainsi, la largeur des pneus d'une automobile n'augmente pas la force de frottement entre la route et le pneu; une plus grande largeur diminue cependant la pression entre le pneu et la route, ralentissant ainsi le taux d'usure du pneu.
source : Newtonium.
Par contre ils [les pneux larges] réduisent les angles de dérive et ils répartissent la charge sur une plus grande largeur, ce qui, pour autant qu'ils ne soient pas trop larges, assure un guidage plus précis ainsi qu'une meilleure adhérence. A l'arrière, des pneus plus larges qu'à l'avant sont bénéfiques, mais sur une traction avant dont quelque 65% du poids à vide repose sur l'essieu frontal, ce serait un contre sens.
source : Histomobile.
Sur chaussée sèche, le pneu large de 225 affiche une nette supériorité en matière de freinage et de comportement. Constat édifiant, le pneu médian de 205 concède certes quel-ques mètres au freinage mais soutient allègrement un rythme élevé. Moins à l'aise en virage, le pneu basique de 195 se rattrape en procurant le meilleur confort de roulement. Un domaine non sans importance dans lequel le pneu large aux flancs minces ne brille pas, alors que le pneu médian de 205 fait figure de bon compromis.
Les résultats sont plus contrastés sur chaussée mouillée. Ici encore, le 225 a le comportement le plus efficace en courbe et fournit la meilleure décélération, suivi du 205. Lancée à 100 km/h, la voiture chaussée du 195 nécessite 3 m de plus pour s'immobiliser face au 225. En revanche, le 195 prend la tête dans la discipline de l'aquaplanage grâce à sa surface réduite évacuant mieux l'eau.
Tant le 195 que le 205 offrent un bon degré de résistance à l'usure. Ce qui n'est nullement le cas du pneu large de 225. Rien d'étonnant vu sa gomme plus tendre. Et pour mieux se porter en faux contre la mode, l'architecture étroite du basique de 195 lui permet encore de briller dans la résistance au roulement et le bruit.
Conclusion de cet affrontement à trois: le pneu médian de 205/55 R 16 V s'impose comme le meilleur compromis, y compris au vu de son prix. Reste que le pneu basique de 195 ne démérite pas et fournit déjà de belles performances. Cela dit, si la fibre émotionnelle du conducteur entre en jeu, le «boudin» taille basse de 225 au design généralement accrocheur fera la différence. Toujours est-il que le conducteur n'attachant pas d'importance à ces «détails futiles» ferait bien d'opter pour un pneumatique privilégiant le confort de roulement.
source : Touring Club Suisse.
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