Bonjour,
Des recherches supplémentaires nous permettent de trouver le récit de cette anecdote dans l’ouvrage de Guy et Marjorie Borgé :
Histoire de l'aviation lyonnaise : de 1880 Ã 1960 (p. 29) :
« Une DZ
(dropping zone en langage parachutiste) bien choisie.
1910. L’équipage d’un sphérique vient de quitter le parc aérostatique de Villeurbanne, jouxtant son nourrissant gazomètre. Vise-t-il une destination lointaine dans l’ouest, vers la Loire, en direction de l’Auvergne, ou même plus loin ? Qui sait, avec un ballon, on peut aller partout… Pour une raison indéterminée, il peine à s’élever, et ne dépasse qu’à coups de lest le plateau de la Croix-Rousse, Caluire et le camp de Sathonay.
Toujours au ras des pâquerettes il arrive à Collonges, au dessus de terres inhospitalières, interdisant tout atterrissage. Seule solution, amerrir sur la Saône, situation nullement prévue dans un ballon dépourvu de flotteurs d’hydravion. Heureusement le président Antonin Boulade le suit, à vue, dans sa rapide 40 HP Rochet-Schneider. A cette époque bénie, un automobiliste ignore encore les sens uniques, les feux tricolores, les îlots directionnels, les stops, etc. Notre président arrive donc juste à temps pour sauter dans une barque et sauver de la noyade les aéronautes empêtrés dans les filins de la nacelle. Ensuite tout le monde prendra un bon remontant dans l’accueillante guinguette Bocuse (en 1910 c’était le père) juste à proximité. »
L’histoire est aussi mentionnée dans ce document :
Villeurbanne en ballon :
« Quelques expéditions tournent au tragicomique, comme celle qui voit en 1910 un ballon terminer son voyage dans le lit de la Saône, heureusement sans noyade. La guinguette du père Bocuse, toute proche, réconforte les aéronautes mués en explorateurs aquatiques. »
Bonne journée.
Comment ça marche
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