La place des femmes en Europe au 17ème siècle
CIVILISATION
+ DE 2 ANS
Le 06/10/2020 à 11h34
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Question d'origine :
Bonjour,
Pour mon travail d'université j'ai besoin de trouver quand (environ) et par qui (si possible) a été développée l'idée d'une certaine équité des femmes dans la société en Europe du XVIIème siècle.
Merci d'avance,
Gabriel
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 09/10/2020 à 11h04
Bonjour,
de nombreuses ressources documentaires concernant votre travail universitaire sont disponibles dans nos collections et accessibles en ligne. Nous ne rentrons donc pas dans une recherche approfondie de votre sujet d’étude mais nous vous fournissons quelques pistes, tel que cet extrait issu de l’ouvrage Les femmes à l'époque moderne : XVIe-XVIIIe siècles de Scarlett Beauvalet-Boutouyrie :
« Tout au long du XVIIe siècle, de nombreuses femmes prennent la plume pour défendre leur sexe, comme Marie de Gournay qui publie en 1622 l’Egalité des hommes et des femmes, Jacquette Guillaume, La femme généreuse (1642) et quelques années plus tard Les dames illustres où par bonnes et fortes raisons, il se prouve que le sexe féminin surpasse en tout sortes de genres le sexe masculin (1665), ou encore Marguerite Buffet…Dans son roman Clélie (1660)Madeleine de Scudéry fait parler l’un de ses personnages, Tullie, en terme amers de l’esclavage qu’imposent aux femmes les mariages arrangés, et de l’obligation qu’elles ont de plaire et d’obéir.. »
SurMarie de Gournay nous apprenons plus loin : « De tous ces textes, l’Egalité des hommes et des femmes est le plus incisif. Elle expose d’emblée sa position : aucun sexe n’est supérieur à l’autre... »
L’historienne française cite égalementLouise d’Epinay qui « dresse un réquisitoire sans concession de son éducation, déplorant que la société interdise aux femmes d’être savantes. »
Effectivement, un mouvement en faveur de l’instruction et de l’équité entre femmes et hommes semble parcourir toute l’Europe :
« En Angleterre, paraît en 1694, l’ouvrage deMary Astell (1668-1731), The serious proposal to the ladies for the advancement of their true and greatest interest. Elle fonde un séminaire pour donner de l’instruction savant aux femmes. »
Par ailleurs, vous trouverez dans nos collections plusieurs documents susceptibles de vous intéresser :
Femmes et pouvoir politique : les princesses d'Europe, XVe-XVIIIe siècle sous la direction d'Isabelle Poutrin et Marie-KarineSchaub
Genres, femmes et histoire en Europe : France, Italie, Espagne, Autriche sous la direction de Anna Bellavitis et Nicole Edelman
La cause des femmes dans l'Europe du XVIIIe siècle sous la direction de Marie-Lise Paoli et Dominique Picco
Les femmes dans la France moderne : XVIe-XVIIIe siècle de Dominique Godineau :
L’ouvrage montre comment se sont construites, culturellement, socialement, politiquement, les relations hommes-femmes, aussi bien dans la famille que dans le monde du travail, l'espace public ou l'imaginaire. L'auteur offre une étude précise et vivante du sujet, dégageant de belles figures de femmes (source éditeur)
Andrée Michel consacre un chapitre sur la situation des femmes au XVIIe et au XVIIIe siècle dans son que sais-je ? sur le féminisme.
Des articles en ligne reviennent sur les figures précédemment citées :
Intellectuelles, femmes d'esprit et femmes savantes au XVIIe siècle par Danielle Haase-Dubosc
En voici un bref résumé :
Intellectuelles ou « femmes d’esprit », ou encore « femmes savantes » ? Le problème de la définition se pose pour le XVIIe siècle. Il faut d’abord replacer ces femmes qui pensent dans le contexte féminocentrique de la première partie du siècle afin d’étudier le phénomène du salon et le rôle qui leur est dévolu, celui de « civiliser les mœurs ». L’émergence de femmes sachant « manier les symboles et les signes », qu’elles soient romancières, moralistes ou érudites, s’accompagne d’une injonction sociale: pour être libre de penser, il ne faut jamais faire étalage de son savoir.C’est la première leçon que promulgue Madeleine de Scudéry : elle propose par ailleurs un véritable projet de société mixte , projet récusé par la pensée conservatrice d’un Boileau, elle-même reprise dans les manuels de littérature. Il y a bien une pensée de femme à découvrir malgré la malveillance posthume, dans sa dimension intellectuelle aussi bien que littéraire.
Penser au féminin au XVIIe siècle de Marie-Frédérique Pellegrin paru dans la Revue philosophique de la France et de l'étranger :
"Nous proposons de mettre en valeur des femmes philosophes de sa propre époque, le xviie siècle. D’un point de vue historiographique, l’enjeu est de taille. Il s’agit de penser une autre histoire de la philosophie, qui ne s’appuie pas seulement sur un panthéon de grands hommes. On rendrait ainsi l’histoire de la philosophie à sa profonde mixité."
Bonnes recherches.
de nombreuses ressources documentaires concernant votre travail universitaire sont disponibles dans nos collections et accessibles en ligne. Nous ne rentrons donc pas dans une recherche approfondie de votre sujet d’étude mais nous vous fournissons quelques pistes, tel que cet extrait issu de l’ouvrage Les femmes à l'époque moderne : XVIe-XVIIIe siècles de Scarlett Beauvalet-Boutouyrie :
« Tout au long du XVIIe siècle, de nombreuses femmes prennent la plume pour défendre leur sexe, comme Marie de Gournay qui publie en 1622 l’Egalité des hommes et des femmes, Jacquette Guillaume, La femme généreuse (1642) et quelques années plus tard Les dames illustres où par bonnes et fortes raisons, il se prouve que le sexe féminin surpasse en tout sortes de genres le sexe masculin (1665), ou encore Marguerite Buffet…Dans son roman Clélie (1660)
Sur
L’historienne française cite également
Effectivement, un mouvement en faveur de l’instruction et de l’équité entre femmes et hommes semble parcourir toute l’Europe :
« En Angleterre, paraît en 1694, l’ouvrage de
Par ailleurs, vous trouverez dans nos collections plusieurs documents susceptibles de vous intéresser :
Femmes et pouvoir politique : les princesses d'Europe, XVe-XVIIIe siècle sous la direction d'Isabelle Poutrin et Marie-KarineSchaub
Genres, femmes et histoire en Europe : France, Italie, Espagne, Autriche sous la direction de Anna Bellavitis et Nicole Edelman
La cause des femmes dans l'Europe du XVIIIe siècle sous la direction de Marie-Lise Paoli et Dominique Picco
Les femmes dans la France moderne : XVIe-XVIIIe siècle de Dominique Godineau :
L’ouvrage montre comment se sont construites, culturellement, socialement, politiquement, les relations hommes-femmes, aussi bien dans la famille que dans le monde du travail, l'espace public ou l'imaginaire. L'auteur offre une étude précise et vivante du sujet, dégageant de belles figures de femmes (source éditeur)
Andrée Michel consacre un chapitre sur la situation des femmes au XVIIe et au XVIIIe siècle dans son que sais-je ? sur le féminisme.
Intellectuelles, femmes d'esprit et femmes savantes au XVIIe siècle par Danielle Haase-Dubosc
En voici un bref résumé :
Intellectuelles ou « femmes d’esprit », ou encore « femmes savantes » ? Le problème de la définition se pose pour le XVIIe siècle. Il faut d’abord replacer ces femmes qui pensent dans le contexte féminocentrique de la première partie du siècle afin d’étudier le phénomène du salon et le rôle qui leur est dévolu, celui de « civiliser les mœurs ». L’émergence de femmes sachant « manier les symboles et les signes », qu’elles soient romancières, moralistes ou érudites, s’accompagne d’une injonction sociale: pour être libre de penser, il ne faut jamais faire étalage de son savoir.
Penser au féminin au XVIIe siècle de Marie-Frédérique Pellegrin paru dans la Revue philosophique de la France et de l'étranger :
"Nous proposons de mettre en valeur des femmes philosophes de sa propre époque, le xviie siècle. D’un point de vue historiographique, l’enjeu est de taille. Il s’agit de penser une autre histoire de la philosophie, qui ne s’appuie pas seulement sur un panthéon de grands hommes. On rendrait ainsi l’histoire de la philosophie à sa profonde mixité."
Bonnes recherches.
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