Question d'origine :
Bonjour,
J'aimerais trouver des études et des connaissances concernant les effets sur l'environnement de travail des expériences scientifiques ? Savoir si il y a eu toute forme de changement sur par exemple, les murs, la matière au alentour, etc, après une expérience particulière.
Un changement au niveau des radiations, de la composition moléculaire ou autre des particules de matières qui se situe autour d'une expérience comme celle de l'élaboration d'un cristal temporel qui a eu lieu en 2006. Ou encore, si les murs du collisionneur du CERN ont-il été étudié ?
Car lors d'une expérience, les scientifiques sont concentrés sur leur objet, mais peut-être que des découvertes peuvent être faites au niveau de leur environnement de travail.
J'aimerais donc trouver des études qui se focaliserai sur l'environnement de travail des expérience scientifiques en général, qui listerai des exemple d'expérience avec une analyse de leur environnement.
Merci
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 02/11/2020 à 09h36
Bonjour,
Si nous comprenons bien votre question, vous recherchez des exemples d'incidents ou accidents en laboratoire scientifique de physique chimie qui auraient pu faire évoluer la législation ou réglementation en terme de sécurité des matériaux présents dans l'environnement de travail des chercheurs.
Dans le temps imparti et avec les ressources dont nous disposons (en raison du confinement, nous n’avons plus accès aux ressources de la bibliothèque), nous n'avons pas trouvé d'exemples précis de découvertes de ce type.
Vous nous interrogez sur les murs du collisionneur du CERN. Voici quelques extraits d'articles répondant à vos interrogations :
" C'est reparti! Le manège infernal reprend à l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN), dans l'accélérateur de particules géant, le Grand Collisionneur de hadrons (LHC, pour Large Hadron Collider). Avant la fin mars, de minuscules paquets de protons vont à nouveau faire le tour de l'anneau de 27 kilomètres qui court sous la frontière franco-suisse, à raison de 11 000 fois par seconde, presque aussi vite que la lumière. Puis dans deux mois, ces paquets se fracasseront les uns contre les autres. Les derniers feux d'artifice avaient eu lieu le 14 février 2013 à 7 h 24. Ils avaient été fructueux. Le 4 juillet 2012, les chercheurs avaient annoncé que les chocs frontaux entre protons au LHC avaient fait jaillir une nouvelle particule, le boson de Brout-Englert-Higgs, qui valut le prix Nobel en 2013 à François Englert et Peter Higgs (Robert Brout étant mort en 2011).
[...]
Pour augmenter l'énergie des collisions, il faut augmenter l'intensité du courant qui circule , de 6 500 ampères, entre 2010 et 2013, à 11 000 ampères, à partir de 2015. Seuls des câbles supraconducteurs, qui n'offrent aucune résistance au courant, peuvent remplir cette exigence extrême. A condition d'être placés à très basse température (moins de 2 degrés au-dessus du zéro absolu, soit - 271 °C environ) grâce à de l'hélium superfluide. Mais l'ensemble est fragile : la moindre résistance parasite sur le chemin du courant fait grimper la température, un arc électrique provoque une fuite d'hélium, qui devient gazeux, et les cylindres métalliques formant l'anneau deviennent des Cocotte-Minute prêtes à exploser. Ce qui est arrivé en septembre 2008 lors du premier démarrage. Résultat, plus d'un an d'arrêt, et un vrai démarrage en 2009, à une énergie plus faible que prévu .
C'est désormais l'énergie nominale qui est visée. Alors, pas de droit à l'erreur. Tout a été vérifié et renforcé. 10 170 interconnexions électriques entre les câbles supraconducteurs ont été scrutées et consolidées.La solution trouvée par les ingénieurs a été de poser sur le chemin du courant des petites dérivations en cuivre. De simples plaques de 5 centimètres de long et de 2 millimètres d'épaisseur . 27 000 de ces plaques ont été posées par brasure au lieu de soudure. Soit une toutes les trois minutes environ, au coeur des éléments cylindriques constituant l'anneau.
A cause des exigences de sécurité et de qualité, d'un à six mois ont été nécessaires pour la formation des techniciens. Douze postes de travail étaient actifs en même temps. En fait, tous les 20 mètres, il y avait un chantier nécessitant l'ouverture de l'anneau. « En cas de problème, pour préserver l'accélérateur, nous devons arrêter le courant le plus vite possible. C'est comme bloquer un paquebot filant à 80 kilomètres par heure. Pendant ces quelques minutes, le courant passe par ces plaques de cuivre » , rappelle Jean-Philippe Tock. « Ce sont nos "airbags". Depuis qu'ils sont posés, je dors mieux! , sourit Frédérick Bordry, responsable de l'ensemble de cette phase de consolidation. Un travail prodigieux. »
Ce n'est pas le seul. Ainsi,600 soupapes de plus ont été posées afin d'évacuer le gaz de la Cocotte-Minute si les « airbags » ne marchent pas. Des armoires électriques ont aussi été déplacées dans des pièces annexes, derrière des murs de béton, pour éviter que le rayonnement des particules n'abîme l'électronique. Dix-huit aimants, servant à guider et à focaliser les protons le long de l'anneau, ont également été remplacés . Les plus longs, de 15 mètres, sont au nombre de 1 232 - lors de l'incident de 2008, 39 avaient été touchés. « Au final, c'est presque comme si nous avions affaire à un nouvel accélérateur » , résume Frédérick Bordry. "
[...]
source : LHC La quête des particules est relancée / David Larousserie - Le Monde Science et médecine, mercredi 18 mars 2015
Nous vous renvoyons néanmoins vers ces documents qui pourront vous intéresser :
- Projet LHC: Etude d’impact sur l’environnement
- Viel Claude. Des accidents dans les laboratoires de chimie au XIXe siècle. In: Revue d'histoire de la pharmacie, 93ᵉ année, n°346, 2005. pp. 175-186.
- MANUEL DE SÉCURITE BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
- La conception des laboratoires de chimie
- Laboratoires d'enseignement en chimie : salles de travaux pratiques et laboratoires de recherche
- Manipulations dans les laboratoires de chimie
- Conditions normales de température et de pression
Bonne journée.
Si nous comprenons bien votre question, vous recherchez des exemples d'incidents ou accidents en laboratoire scientifique de physique chimie qui auraient pu faire évoluer la législation ou réglementation en terme de sécurité des matériaux présents dans l'environnement de travail des chercheurs.
Dans le temps imparti et avec les ressources dont nous disposons (en raison du confinement, nous n’avons plus accès aux ressources de la bibliothèque), nous n'avons pas trouvé d'exemples précis de découvertes de ce type.
Vous nous interrogez sur les murs du collisionneur du CERN. Voici quelques extraits d'articles répondant à vos interrogations :
" C'est reparti! Le manège infernal reprend à l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN), dans l'accélérateur de particules géant, le
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C'est désormais l'énergie nominale qui est visée. Alors, pas de droit à l'erreur. Tout a été vérifié et renforcé. 10 170 interconnexions électriques entre les câbles supraconducteurs ont été scrutées et consolidées.
A cause des exigences de sécurité et de qualité, d'un à six mois ont été nécessaires pour la formation des techniciens. Douze postes de travail étaient actifs en même temps. En fait, tous les 20 mètres, il y avait un chantier nécessitant l'ouverture de l'anneau. « En cas de problème, pour préserver l'accélérateur, nous devons arrêter le courant le plus vite possible. C'est comme bloquer un paquebot filant à 80 kilomètres par heure. Pendant ces quelques minutes, le courant passe par ces plaques de cuivre » , rappelle Jean-Philippe Tock. « Ce sont nos "airbags". Depuis qu'ils sont posés, je dors mieux! , sourit Frédérick Bordry, responsable de l'ensemble de cette phase de consolidation. Un travail prodigieux. »
Ce n'est pas le seul. Ainsi,
[...]
source : LHC La quête des particules est relancée / David Larousserie - Le Monde Science et médecine, mercredi 18 mars 2015
Nous vous renvoyons néanmoins vers ces documents qui pourront vous intéresser :
- Projet LHC: Etude d’impact sur l’environnement
- Viel Claude. Des accidents dans les laboratoires de chimie au XIXe siècle. In: Revue d'histoire de la pharmacie, 93ᵉ année, n°346, 2005. pp. 175-186.
- MANUEL DE SÉCURITE BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
- La conception des laboratoires de chimie
- Laboratoires d'enseignement en chimie : salles de travaux pratiques et laboratoires de recherche
- Manipulations dans les laboratoires de chimie
- Conditions normales de température et de pression
Bonne journée.
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