Question d'origine :
Je voudrais vérifier l'information suivant laquelle le poème de Desnos La fourmi, fait allusion sans le dire, au fait qu'il existait à l'époque (1940) des locomotives, fabriquées à Fourmies, dans le Nord, qu'on les appelait des "Fourmi(e)s", et accessoirement que l'ensemble, locomotive et tender faisait 18 m. Vous trouverez sur le site de l'association des amis de Desnos https://www.robertdesnos.com/ l'interview suivante https://vimeo.com/303526069 qui avance cette interprétation que je voudrais vérifier. Merci de votre collaboration.
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 23/11/2020 à 11h35
Bonjour,
Votre question en amène plusieurs :
- Des locomotives étaient-elles fabriquées à Fourmies dans le Nord ?
La ville de Fourmies semble plutôt avoir été connue pour ses filatures. Elle comptait cent cinquante filatures au début du XXe siècle et a même été qualifiée de capitale mondiale de la filature de laine peignée. Vous pouvez consulter le site officiel du musée du textile et de la vie sociale (MTVS) et le site Villes et villages de l'Avesnois.
Il n'y est pas mentionné l'existence d'une usine de construction ferroviaire.
Nous avons toutefois contacté l'écomusée de l'Avesnois et vous tiendrons informé de sa réponse.
Au début du XXe siècle, le Nord produisait 60% des locomotives françaises. On retrouve plusieurs usines de construction ferroviaire dans ce département notamment à Fives et Denain mais aussi Crespin, Raismes, Jeumont, Marquette-les-Lille, Saint-Laurent-Blangy, Marly-lez-Valenciennes... Fourmies n'est pas mentionné dans ces articles :
L'usine de Fives-Lille et la construction ferroviaire française au XIXe siècle / Dubois Joseph. In: Revue du Nord, tome 67, n°265, Avril-juin 1985. Industrialisation de la France. Aspects et problèmes XVIIIe-XXe siècles. pp. 517-525.
Les archives des constructeurs de matériel roulant du Nord de la France / Anne Callite, Revue d’histoire des chemins de fer, 35, 2006, p. 167-178. ISSN 0996-9403
Cail, constructeur de locomotives / Callite Anne. In: Revue du Nord, tome 75, n°300, Avril-juin 1993. Histoire économique et sociale. pp. 343-358.
Les locomotives Fives-Lille et Cail ; Type intérêt Général
- Des locomotives ont-elles été surnommées fourmis par les cheminots ?
C'est probable car comme on peut le constater dans ces forums de discussion, il était courant que les cheminots affublent leur locomotive d'un surnom :
- Surnoms des locomotives SNCF
- Surnom de nos locomotives et motrices préférées
- Surnom de locos
- SURNOMS ET JARGON FERROVIARES
Seule cette page Wikipedia parle d'une locomotive "fourmi" : 030 T Est 0.171 à 0.182, 0.201 à 0.210 et 0.242 à 0.249 : lalocomotive 0.248 construite pour la Compagnie des chemins de fer de l'Est (locomotives-tender de type polonceau).
- Des locomotives mesuraient-elles une longueur de 18 mètres ?
Cela semble plausible d'après les documents ci-dessous :
Poèmes pour un temps de guerre ? Par Yves Thouvenel
Caractéristiques des locomotives de 1900 à 1950 en France
Pour plus de précisions, peut-être devriez-vous interroger le centre de documentation du CHRD ?
Ce qui est certain, c'est que dans ce poème l'image de la fourmi a bien été associée à celle de la locomotive et aux convois de déportés.
source : Liberté jeunesse: de la génération de la Résistance aux suivantes : 10e anniversaire de Résistance-Liberté-mémoire / Association Liberté-mémoire
Cet ouvrage est conservé au CHRD.
Voir aussi : Poèmes pour un temps de guerre ? / Par Yves Thouvenel
et cette émission France Culture que nous n'avons pas pu écouter.
Bonne journée.
Votre question en amène plusieurs :
La ville de Fourmies semble plutôt avoir été connue pour ses filatures. Elle comptait cent cinquante filatures au début du XXe siècle et a même été qualifiée de capitale mondiale de la filature de laine peignée. Vous pouvez consulter le site officiel du musée du textile et de la vie sociale (MTVS) et le site Villes et villages de l'Avesnois.
Il n'y est pas mentionné l'existence d'une usine de construction ferroviaire.
Nous avons toutefois contacté l'écomusée de l'Avesnois et vous tiendrons informé de sa réponse.
Au début du XXe siècle, le Nord produisait 60% des locomotives françaises. On retrouve plusieurs usines de construction ferroviaire dans ce département notamment à Fives et Denain mais aussi Crespin, Raismes, Jeumont, Marquette-les-Lille, Saint-Laurent-Blangy, Marly-lez-Valenciennes... Fourmies n'est pas mentionné dans ces articles :
L'usine de Fives-Lille et la construction ferroviaire française au XIXe siècle / Dubois Joseph. In: Revue du Nord, tome 67, n°265, Avril-juin 1985. Industrialisation de la France. Aspects et problèmes XVIIIe-XXe siècles. pp. 517-525.
Les archives des constructeurs de matériel roulant du Nord de la France / Anne Callite, Revue d’histoire des chemins de fer, 35, 2006, p. 167-178. ISSN 0996-9403
Cail, constructeur de locomotives / Callite Anne. In: Revue du Nord, tome 75, n°300, Avril-juin 1993. Histoire économique et sociale. pp. 343-358.
Les locomotives Fives-Lille et Cail ; Type intérêt Général
C'est probable car comme on peut le constater dans ces forums de discussion, il était courant que les cheminots affublent leur locomotive d'un surnom :
- Surnoms des locomotives SNCF
- Surnom de nos locomotives et motrices préférées
- Surnom de locos
- SURNOMS ET JARGON FERROVIARES
Seule cette page Wikipedia parle d'une locomotive "fourmi" : 030 T Est 0.171 à 0.182, 0.201 à 0.210 et 0.242 à 0.249 : la
Cela semble plausible d'après les documents ci-dessous :
Poèmes pour un temps de guerre ? Par Yves Thouvenel
Caractéristiques des locomotives de 1900 à 1950 en France
Pour plus de précisions, peut-être devriez-vous interroger le centre de documentation du CHRD ?
Ce qui est certain, c'est que dans ce poème l'image de la fourmi a bien été associée à celle de la locomotive et aux convois de déportés.
source : Liberté jeunesse: de la génération de la Résistance aux suivantes : 10e anniversaire de Résistance-Liberté-mémoire / Association Liberté-mémoire
Cet ouvrage est conservé au CHRD.
Voir aussi : Poèmes pour un temps de guerre ? / Par Yves Thouvenel
et cette émission France Culture que nous n'avons pas pu écouter.
Bonne journée.
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 03/12/2020 à 08h48
Bonjour,
Voici la réponse apportée par l'écomusée de l'Avesnois que nous remercions ici :
Suite à votre demande et malgré nos recherches auprès des Archives Municipales de la Ville, nous n’avons pas trouvé d’informations concernant l’existence d’une usine de fabrication de locomotives à Fourmies. Il y avait bien des constructeurs de locomotives dans le département du Nord et le plus proche de Fourmies, se situait à Hautmont près de Maubeuge.
Dans l’Annuaire de Diderot-Bottin de 1937, il est mentionné :
LOCOMOTIVES (constr. de) Aciéries du Nord. Constructions et réparations de locomotives de leurs poids. Hautmont (Nord).
La ville de Fourmies est traversée par la ligne de chemin de fer, ce qui permettait les échanges d’Est en Ouest durant l’occupation. La ligne démarrait à Calais pour arriver à Bâle (Suisse). Le trafic ferroviaire était très important et la gare de Fourmies a servi certainement comme entrepôt pour les locomotives de passage dans la commune. Il faudrait peut-être vous rapprocher des Archives Départementales du Nord pour confirmer ou infirmer cette information.
Nous ne manquerons vers vous pas de revenir si nous arrivons à obtenir d’autres informations à ce sujet,
Cordialement
Bonne journée.
Voici la réponse apportée par l'écomusée de l'Avesnois que nous remercions ici :
Suite à votre demande et malgré nos recherches auprès des Archives Municipales de la Ville, nous n’avons pas trouvé d’informations concernant l’existence d’une usine de fabrication de locomotives à Fourmies. Il y avait bien des constructeurs de locomotives dans le département du Nord et le plus proche de Fourmies, se situait à Hautmont près de Maubeuge.
Dans l’Annuaire de Diderot-Bottin de 1937, il est mentionné :
LOCOMOTIVES (constr. de) Aciéries du Nord. Constructions et réparations de locomotives de leurs poids. Hautmont (Nord).
La ville de Fourmies est traversée par la ligne de chemin de fer, ce qui permettait les échanges d’Est en Ouest durant l’occupation. La ligne démarrait à Calais pour arriver à Bâle (Suisse). Le trafic ferroviaire était très important et la gare de Fourmies a servi certainement comme entrepôt pour les locomotives de passage dans la commune. Il faudrait peut-être vous rapprocher des Archives Départementales du Nord pour confirmer ou infirmer cette information.
Nous ne manquerons vers vous pas de revenir si nous arrivons à obtenir d’autres informations à ce sujet,
Cordialement
Bonne journée.
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