Question d'origine :
Bonjour,
Je souhaiterais savoir si il existe une traduction en allemand du poème de
Charles Péguy Château de Loire dont cette strophe fait partie : "Le long du
coteau courbe et des nobles vallées
Les châteaux sont semés comme des reposoirs,
Et dans la majesté des matins et des soirs,
La Loire et ses vassaux s’en vont par ces allées". Dans quel ouvrage
puis-je la trouver? quelle est sa date et son éditeur. D'avance merci de
votre aide.
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 05/01/2021 à 13h47
Bonjour,
Nos recherches ne nous ont pas permis de trouver une traduction intégrale du poème poème « Châteaux de Loire » de Charles Péguy (1873-1914) en allemand, bien que nous ne puissions vous dire positivement qu’il n’ait pas été traduit, puis qu’on trouve une version allemande des premiers vers sur un site touristique germanophone consacré aux châteaux de la Loire, bloischambord.de :
« Entlang an sanftgerundeten Hängen und edlen Tälern sind die Schlösser wie Tabernakel verstreut. Und in der Majestät des Morgens und des Abends zieht die Loire mit ihren Vasallen dahin »
Cependant, la bibliographie des traductions allemandes proposée sur charlespeguy.fr ne comporte aucun titre qui, passé par un traducteur automatique bien connu, évoque un choix de poèmes, en-dehors des longs poèmes religieux de l’auteur, en général en vers libres, tels que Le mystère de la charité de Jeanne d’Arc ou Le porche du mystère de la deuxième vertu.
Rappelons que le poème fait partie de la série dite « Du correspondant » publiée en 1914 dans le recueil Morceaux choisis des oeuvres poétiques : 1912-1913 consultable sur Gallica :
Châteaux de Loire
Le long du coteau courbe et des nobles vallées
Les châteaux sont semés comme des reposoirs,
Et dans la majesté des matins et des soirs
La Loire et ses vassaux s'en vont par ces allées.
Cent vingt châteaux lui font une suite courtoise,
Plus nombreux, plus nerveux, plus fins que des palais.
Ils ont nom Valençay, Saint-Aignan et Langeais,
Chenonceaux et Chambord, Azay, le Lude, Amboise.
Et moi j'en connais un dans les châteaux de Loire
Qui s'élève plus haut que le château de Blois,
Plus haut que la terrasse où les derniers Valois
Regardaient le soleil se coucher dans sa gloire.
La moulure est plus fine et l'arceau plus léger.
La dentelle de pierre est plus dure et plus grave.
La décence et l'honneur et la mort qui s'y grave
Ont inscrit leur histoire au cœur de ce verger.
Et c'est le souvenir qu'a laissé sur ces bords
Une enfant qui menait son cheval vers le fleuve.
Son âme était récente et sa cotte était neuve.
Innocente elle allait vers le plus grand des sorts.
Car celle qui venait du pays tourangeau,
C'était la même enfant qui quelques jours plus tard,
Gouvernant d'un seul mot le rustre et le soudard,
Descendait devers Meung ou montait vers Jargeau.
N’étant pas germanophones ni spécialistes de Péguy, nous avons toutefois contacté les administrateurs de charlespeguy.fr pour leur demander conseil, et vous tiendrons bien évidemment au courant de leur réponse.
Bonne journée.
Nos recherches ne nous ont pas permis de trouver une traduction intégrale du poème poème « Châteaux de Loire » de Charles Péguy (1873-1914) en allemand, bien que nous ne puissions vous dire positivement qu’il n’ait pas été traduit, puis qu’on trouve une version allemande des premiers vers sur un site touristique germanophone consacré aux châteaux de la Loire, bloischambord.de :
« Entlang an sanftgerundeten Hängen und edlen Tälern sind die Schlösser wie Tabernakel verstreut. Und in der Majestät des Morgens und des Abends zieht die Loire mit ihren Vasallen dahin »
Cependant, la bibliographie des traductions allemandes proposée sur charlespeguy.fr ne comporte aucun titre qui, passé par un traducteur automatique bien connu, évoque un choix de poèmes, en-dehors des longs poèmes religieux de l’auteur, en général en vers libres, tels que Le mystère de la charité de Jeanne d’Arc ou Le porche du mystère de la deuxième vertu.
Rappelons que le poème fait partie de la série dite « Du correspondant » publiée en 1914 dans le recueil Morceaux choisis des oeuvres poétiques : 1912-1913 consultable sur Gallica :
Le long du coteau courbe et des nobles vallées
Les châteaux sont semés comme des reposoirs,
Et dans la majesté des matins et des soirs
La Loire et ses vassaux s'en vont par ces allées.
Cent vingt châteaux lui font une suite courtoise,
Plus nombreux, plus nerveux, plus fins que des palais.
Ils ont nom Valençay, Saint-Aignan et Langeais,
Chenonceaux et Chambord, Azay, le Lude, Amboise.
Et moi j'en connais un dans les châteaux de Loire
Qui s'élève plus haut que le château de Blois,
Plus haut que la terrasse où les derniers Valois
Regardaient le soleil se coucher dans sa gloire.
La moulure est plus fine et l'arceau plus léger.
La dentelle de pierre est plus dure et plus grave.
La décence et l'honneur et la mort qui s'y grave
Ont inscrit leur histoire au cœur de ce verger.
Et c'est le souvenir qu'a laissé sur ces bords
Une enfant qui menait son cheval vers le fleuve.
Son âme était récente et sa cotte était neuve.
Innocente elle allait vers le plus grand des sorts.
Car celle qui venait du pays tourangeau,
C'était la même enfant qui quelques jours plus tard,
Gouvernant d'un seul mot le rustre et le soudard,
Descendait devers Meung ou montait vers Jargeau.
N’étant pas germanophones ni spécialistes de Péguy, nous avons toutefois contacté les administrateurs de charlespeguy.fr pour leur demander conseil, et vous tiendrons bien évidemment au courant de leur réponse.
Bonne journée.
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 19/01/2021 à 08h55
Bonjour,
Jean-Yves Caradec, de l'Amitié Charles Péguy, que nous remercions bien chaleureusement, nous fait cette réponse:
"Nous vous remercions de nous avoir sollicité pour cette recherche, et notamment pour vos compliments sur la bibliographie en ligne sur notre site. Malheureusement, si celle-ci était aussi à jour qu'elle pouvait l'être lors de la mise en ligne en 2011, nous n'avons pas été en mesure de maintenir l'effort de mise à jour du site sur ce point ces dernières années. En revanche, nous publions chaque année une bibliographie complémentaire dans le quatrième numéro annuel de notre revue.
Je vais m'efforcer de regarder de ce côté là, et transmettre également votre demande à des personnes germanophones qui seront peut-être à même de donner une réponse.
Comme vous le savez, l'oeuvre de Péguy est désormais dans le domaine public, et peut donc être publiée sans autorisation préalable de la famille, et de Gallimard, éditeur des oeuvres complètes.
Cordialement
Jean-Yves CARADEC / L'Amitié Charles Péguy"
Bonne journée.
Jean-Yves Caradec, de l'Amitié Charles Péguy, que nous remercions bien chaleureusement, nous fait cette réponse:
"Nous vous remercions de nous avoir sollicité pour cette recherche, et notamment pour vos compliments sur la bibliographie en ligne sur notre site. Malheureusement, si celle-ci était aussi à jour qu'elle pouvait l'être lors de la mise en ligne en 2011, nous n'avons pas été en mesure de maintenir l'effort de mise à jour du site sur ce point ces dernières années. En revanche, nous publions chaque année une bibliographie complémentaire dans le quatrième numéro annuel de notre revue.
Je vais m'efforcer de regarder de ce côté là, et transmettre également votre demande à des personnes germanophones qui seront peut-être à même de donner une réponse.
Comme vous le savez, l'oeuvre de Péguy est désormais dans le domaine public, et peut donc être publiée sans autorisation préalable de la famille, et de Gallimard, éditeur des oeuvres complètes.
Cordialement
Jean-Yves CARADEC / L'Amitié Charles Péguy"
Bonne journée.
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