Question d'origine :
Bonjour à tous Au moyen âge le blé ou ‘’bled’’, est un terme générique qui sert à désigner toutes les céréales (de qualité inégale) y compris parfois les lentilles, les vesces et les pois. Si le pain est un ali¬ment de base de la société du moyen-âge, il sym¬bo¬lise également le sacré, l’es¬poir, la jus¬tice, la sta¬bi¬li¬té… Il ras¬sure quand il est blanc. Il inquiète quand il devient noir et vient à manquer. Il existait : ▬ Le pain de froment : céréale noble par excellence, qui donnait un pain blanc de grande qualité et servait également à la fabrication des hosties. ▬ Le pain de seigle : sa farine permettait de produire un pain noir de qualité médiocre. ▬ Le pains de méteil, d'orge et surtout d'avoine, fait de plus en plus figure de nourriture du pauvre, de denrée de disette et de pénitence. ▬ Quant au sarrasin ou blé noir, il est différent des autres car ce n’est pas une céréale mais une polygonacée. Introduit en Bretagne au XVe siècle. Utilisé presque exclusivement à l’alimentation humaine pour faire des bouillies ou des galettes. A Lyon on vendait : ▬ Du pain bis blanc : qui était surtout noirâtre ? ▬ Du pain bourgeois cornu : ? ▬ Du pain « brié » (pas brisé) : pétri avec les pieds ? ▬ Du pain mouton : doré avec des jaunes d’œufs ? ▬ Du pain mollet : ? (à ne pas confondre avec le petit pain au lait) Question : Sans tenir compte du pain de munition destiné aux troupes royales. Que pouvez-vous me dire sur ces cinq dénominations de pains vendus à Lyon : leur composition, leur fabrication voire leurs origines ? Merci de votre réponse. nafnaf (de Bretagne)
Réponse du Guichet
Selon l’ouvrage La grande histoire du pain et des boulangers [Livre] : des origines à nos jours / Jean-Michel Lecat, les dénominations qui vous intéressent ne sont pas spécifiquement lyonnaises.
Ce livre extrêmement complet et richement illustré rapporte qu’au Moyen Age, « les Parisiens ont le choix entre trois types de pain :
« Le
Le pain
Il semble que le pain « bis-blanc » soit également fait de pur froment, puisqu’il est opposé au « bis » au paragraphe suivant, celui-ci additionné de seigle et/ou de gruau.
Le
"Le pain de chapitre, dit aussi
Notons qu’au XVIIè siècle, on appellera
"Pour l'anecdote, signalons qu'un nouveau main de luxe enrichi de sel, de lait, de beurre et de levure de bière, dit "pain de la Reine" a les faveurs de Marie de Médicis et fait fureur à la cour.
La
Nous trouvons des renseignements supplémentaires à l’entrée « pain » du CNRTL :
« On appelle
Quant au
- La grande histoire du pain et des boulangers [Livre] : des origines à nos jours / Jean-Michel Lecat
- La France et son pain [Livre] : histoire d'une passion : entretiens avec Jean-Philippe de Tonnac / Steven L. Kaplan
- Histoire de l'alimentation végétale [Livre] : depuis la préhistoire jusqu'à nos jours / Dr. A. Maurizio ; introduction et commentaires de Michel Chauvet ; préface de Claude Aubert ; traduction de l...
- Notre pain est politique [livre] : les blés paysans face à l'industrie boulangère / Groupe Blé ; avec Mathieu Brier
- Une histoire politique de l'alimentation [Livre] : du paléolithique à nos jours / Paul Ariès
Bonne journée.