Usine a billes

Bonjour,

D’après l’ouvrage de Pierre Palengat La Drôme insolite : d'Aix-en-Diois à Volvent : les 370 communes du département : la Drôme historique, monumentale, anecdotique, légendaire, statistique, culturelle, Nancy serait effectivement la seule ville française où l’on fabriquait des billes avant 1870. On les appelait alors « gobilles ».
(extrait disponible dans Google Livres)

Il semble qu’il y avait plusieurs fabriques de gobilles à Nancy en 1870 :

« Avant 1870 , Nancy était la seule ville de France fabricant les mignonnes boules , si chères à nos jeux d'enfant . Un jour, le comptable d'un des établissements de ce genre , vint à Crest voir un ami , trouva le pays charmant et y fit de nombreuses promenades . Il découvrit de la sorte que le calcaire crestois était éminemment propre à fabriquer des gobilles. Acheter une carrière, s'installer là, fut pour le nancéen, à ce qu'on rapporte, l'affaire de quelques semaines. La carrière et la fabrique sont à Cobonne, village distant de sept kilomètres, sur le torrent de Scie . La gobille prospère également sur la rive gauche de la Drône et dans les environs de Saou. On l'expédie en fûts, comme le plâtre.
Félix Grégoire »
Source : Revue drômoise : archéologie, histoire, géographie, Volume 35, 1901
(extrait disponible dans Google Livres)

L’usine à billes d’Alexandre Barral, toujours d’après Pierre Palengat, était située à Cobonne (canton de Crest nord) :
« La fabrique de billes de monsieur Alexandre Barral se trouvait au pied du vieux village. A la veillée, les paysans des alentours taillaient des dés de pierre qu’ils apportaient à l’usine dans de gros sacs en jute. Ces sacs étaient aussi parfois transportés par le chemin de fer. Ces dés étaient disposés sur des disques rainurés et calibrés qui tournaient sous un plot de bois dur (cormier, poirier...), arrosés d’eau et de silice pour les arrondir et les polir. L’usine à billes qui employait une vingtaine de personnes ferma ses portes en 1928. »

En revanche, l’anecdote ne dit pas de quel village étaient originaires les alsaciens qu’il employait. Pour en savoir plus, nous avons contacté l’association Les amis du vieux Cobonne et ne manquerons pas de vous transmettre leur réponse, si nous en recevons une.

Vous pouvez aussi orienter vos recherches du côté des archives municipales de Nancy ou des archives départementales de Meurthe-et-Moselle pour en savoir plus sur les premières usines à billes de Nancy.


Bonne journée.

Bonjour,

La secrétaire de l'association nous a aimablement répondu. Malheureusement elle n'a pas été en mesure de répondre à votre question, mais a indiqué que des descendants d'Alexandre Barral résident dans le village de Rousset-les-Vignes (Drôme provençale), et un autre descendant de cette famille vivrait à Crest (26400).
Nous ne manquerons pas de vous tenir informé.e si elle revient vers nous avec de nouvelles informations.


Bonne journée.