Question d'origine :
Madame, Monsieur, bonjour, Je cherche à découvrir qui est le Comte Xavier de Maistre (et sa filiation remontant à Joseph de Maistre) qui publie, en 1923 à la librairie catholique Emmanuel Vitte, l'ouvrage ci-après : Les Carnets du Comte Joseph de Maistre publiés par le Comte Xavier de Maistre. Livre Journal, 1790-1817. Précédent la signature de son introduction (« Cte X. de M. », est mentionné : « Borgo, le 16 avril 1922 ». Vous remerciant. Bien cordialement,
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 10/02/2021 à 16h20
Bonjour,
Nous trouvons deux Xavier de Maistre qui auraient été en vie en 1922/1923 :
- Xavier Ignace Bernard Joseph De Maistre qui vécut de 1866 à 1943
- Le Comte François-Xavier de Maistre, né en 1902 et fusillé en 1943, qui semble être couramment appelé Xavier.
Xavier (1866-1943) est le fils d’Eugène de Maistre (1834-1908), petit-fils de Rodolphe (1789 – 1866), arrière-petit-fils de Joseph (1753-1821).
François-Xavier (1902-1943), est le fils de Rodolphe, Comte DE MAISTRE 1863-1933, petit-fils de Charles, Comte DE MAISTRE 1832-1897, arrière petit-fils de Rodolphe (1789 – 1866), et arrière-arrière petit-fils de Joseph (1753-1821).
Sans certitude aucune, nous penchons pour François-Xavier, qui était appelé comte. Voici quelques éléments biographiques qui le concernent :
"DE MAISTRE Xavier
Né le 29 août 1902 à Beaumesnil (Eure), fusillé le 13 novembre 1943 au stand du Madrillet à Grand-Quevilly (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) ; marchand de bestiaux ; résistant, membre du réseau Jean-Marie.
Ami intime du pasteur Orange de Lisieux, rencontré lors d’une réunion de la Société historique de la ville avant la guerre, c’est par ce dernier qu’il entra, au début de 1942, dans le réseau de Résistance Jean-Marie. Domicilié à Saint-Martin-du-Mesnil-Oury (Calvados), marié et père de deux garçons, sa profession de marchand de bestiaux lui permit de circuler sans difficulté dans la Zone côtière interdite, grâce à un Ausweis obtenu des autorités allemandes pour les besoins du ravitaillement.
Chaque semaine, il rendit visite en moto à Trouville (Calvados) à Paul Besson, le sous-directeur de l’usine à gaz, qui ne pouvait se déplacer en raison de ses activités professionnelles. Par le même moyen, il se rendit régulièrement à Honfleur (Calvados) pour épauler et conseiller le professeur de collège Albert Manuel, responsable du réseau Jean-Marie. « Entre ces trois hommes, De Maistre, Manuel, Besson, naîtra une franche et solide amitié », écrit Gaëtane Bouffay dans ses notes personnelles rédigées après la guerre. De retour de ses tournées d’inspection sur la côte, il rendit compte de ses missions de liaison et de collecte de renseignements à Roland Bloch, le responsable du secteur de Lisieux (Calvados), que le docteur Paul Hautechaud de Fervaques avait choisi comme l’un de ses principaux lieutenants.
À la suite de l’attentat manqué, le 4 septembre 1943, contre le délégué cantonal du Rassemblement national populaire (RNP) de Trouville, Louis Laplanche, puis de l’évasion rocambolesque de deux résistants du réseau : Dobert et Capron, trois jours plus tard, qui réussirent à tuer le chauffeur allemand qui les emmenait à Caen (Calvados), la Sipo-SD lança un vaste coup de filet sur Lisieux et ses environs.
François-Xavier de Maistre fut arrêté le 5 selon des témoignages fiables ou 6 ou 8 octobre (selon les archives) par la Sipo-SD, alors qu’il rentrait à moto d’une mission d’inspection sur la côte. Sur lui, les policiers allemands saisirent un message qu’ils n’eurent aucun mal à déchiffrer.
Interné à la maison d’arrêt de Caen, en même temps que ses amis Besson et Manuel, il fut transféré avec eux, le 8 novembre, à la prison Bonne-Nouvelle de Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime). Condamné à mort le 10 novembre 1943 par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 517, il a été fusillé le 13 novembre, au stand de tir du Madrillet, à Grand-Quevilly, à 7 h 58, pour « activité de franc-tireur ». "
Source : le Maitron, dictionnaire biographique
"MAISTRE François-Xavier, Marie, Francis de
Né le 29 août 1902 à Beaumesnil (Eure), fusillé le 13 novembre 1943 à Grand-Quevilly (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) ; marchand ; résistant, membre du réseau Buckmaster Jean-Marie.
Marié et père de deux enfants, le comte François-Xavier de Maistre fut domicilié à Saint-Martin-du-Mesnil-Oury (Calvados) où il exerça la profession de marchand de bestiaux.
Par l’intermédiaire de son ami le pasteur Henri Orange, il rejoignit les rangs du réseau Buckmaster « Jean-Marie » au début de l’année 1942. Profitant de ses déplacements professionnels, il joua le rôle d’agent de liaison et collecta de nombreux renseignements sur les défenses et les troupes allemandes. Il fut ainsi en contacts fréquents avec Albert Manuel, responsable de la région de Honfleur (Calvados).
Victime de la rafle qui s’abattit sur cette organisation à l’automne 1943, François-Xavier de Maistre fut arrêté à son domicile, selon les sources le 6 ou le 8 octobre 1943 par la Sipo-SD pour « activité de franc-tireur et aide à l’ennemi ».
Interné à Caen (Calvados), puis à la prison Bonne-Nouvelle de Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), il fut condamné à mort le 10 novembre et fusillé trois jours plus tard au stand de tir du Madrillet, en même temps que René Capron, Albert Manuel, Robert Martin*, Maurice Fromont et Paul Besson."
Source : le Maitron, dictionnaire biographique
"Il y a 70 ans, le maire, Xavier de Maistre, était fusillé à Rouen
L'histoire
« Voici ma dernière lettre, lettre d'adieu que je vous écris d'une main ferme. Je vais mourir dans une heure... Soyez des hommes, soyez courageux, ce n'est rien de mourir pour son pays... Je vous promets d'être fort et de mourir en chrétien et en Français. » Écrivait à sa femme et à ses deux fils, François-Xavier de Maistre, le 13 novembre 1943, à 6 h du matin.
Né le 29 août 1902, le comte de Maistre était entré au conseil municipal en 1929. Engagé volontaire en 1939 puis démobilisé l'année suivante. « Vous comprendrez que je ne puisse vous serrer la main, portant l'uniforme français », lance-t-il au major allemand Von Bulow qui occupe la demeure familiale du château du Maizeray, sur les hauteurs de Saint-Martin. Curieusement, il est nommé maire par l'administration de Vichy. François-Xavier de Maistre intègre le réseau Buckmaster, d'obédience britannique.
Fusillé le 13 novembre 1943
Au côté du docteur Paul Hautechaud, de Fervaques, du pasteur Orange, de Roland Bloch, de Lisieux, son activité est importante : renseignement, prise en charge des pilotes abattus, faux papiers, jeunes du STO. « Le réseau a été victime de l'agent double Kiffer. Les Normands ont payé très cher les conflits stratégiques des alliés. 60 personnes ont été arrêtées sur Lisieux. Ce réseau fut-il sacrifié par les Anglais ? », s'interrogeait dernièrement lors d'une conférence, l'historienne Marie-Jo Bonnet. Xavier de Maistre habite rue Bouteiller (rue Dr-Degrenne) à Lisieux. C'est là qu'il est arrêté le 5 octobre 1943. Il est fusillé au stand de tir du Madrillet, à Rouen, le 13 novembre 1943.
Le comité de Libération de Livarot propose de donner son nom à la place Banaston, le 16 novembre 1944. Une semaine plus tard, la municipalité livarotaise reprend à son compte cette suggestion. « Le gouvernement du général de Gaulle ne montrera pas le même empressement sans doute à cause du péché impardonnable d'avoir appartenu à un réseau britannique. La citation minimaliste à l'ordre du régiment se commua finalement en citation à l'ordre de la Nation accompagnée d'une légion d'honneur à titre posthume », explique l'historien local, Serge Richer."
Source : ouest-france.fr, édition de Nomandie / Lisieux / Saint-Martin-du-Mesnil-Oury
Bonne journée.
Nous trouvons deux Xavier de Maistre qui auraient été en vie en 1922/1923 :
- Xavier Ignace Bernard Joseph De Maistre qui vécut de 1866 à 1943
- Le Comte François-Xavier de Maistre, né en 1902 et fusillé en 1943, qui semble être couramment appelé Xavier.
Xavier (1866-1943) est le fils d’Eugène de Maistre (1834-1908), petit-fils de Rodolphe (1789 – 1866), arrière-petit-fils de Joseph (1753-1821).
François-Xavier (1902-1943), est le fils de Rodolphe, Comte DE MAISTRE 1863-1933, petit-fils de Charles, Comte DE MAISTRE 1832-1897, arrière petit-fils de Rodolphe (1789 – 1866), et arrière-arrière petit-fils de Joseph (1753-1821).
Sans certitude aucune, nous penchons pour François-Xavier, qui était appelé comte. Voici quelques éléments biographiques qui le concernent :
"DE MAISTRE Xavier
Né le 29 août 1902 à Beaumesnil (Eure), fusillé le 13 novembre 1943 au stand du Madrillet à Grand-Quevilly (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) ; marchand de bestiaux ; résistant, membre du réseau Jean-Marie.
Ami intime du pasteur Orange de Lisieux, rencontré lors d’une réunion de la Société historique de la ville avant la guerre, c’est par ce dernier qu’il entra, au début de 1942, dans le réseau de Résistance Jean-Marie. Domicilié à Saint-Martin-du-Mesnil-Oury (Calvados), marié et père de deux garçons, sa profession de marchand de bestiaux lui permit de circuler sans difficulté dans la Zone côtière interdite, grâce à un Ausweis obtenu des autorités allemandes pour les besoins du ravitaillement.
Chaque semaine, il rendit visite en moto à Trouville (Calvados) à Paul Besson, le sous-directeur de l’usine à gaz, qui ne pouvait se déplacer en raison de ses activités professionnelles. Par le même moyen, il se rendit régulièrement à Honfleur (Calvados) pour épauler et conseiller le professeur de collège Albert Manuel, responsable du réseau Jean-Marie. « Entre ces trois hommes, De Maistre, Manuel, Besson, naîtra une franche et solide amitié », écrit Gaëtane Bouffay dans ses notes personnelles rédigées après la guerre. De retour de ses tournées d’inspection sur la côte, il rendit compte de ses missions de liaison et de collecte de renseignements à Roland Bloch, le responsable du secteur de Lisieux (Calvados), que le docteur Paul Hautechaud de Fervaques avait choisi comme l’un de ses principaux lieutenants.
À la suite de l’attentat manqué, le 4 septembre 1943, contre le délégué cantonal du Rassemblement national populaire (RNP) de Trouville, Louis Laplanche, puis de l’évasion rocambolesque de deux résistants du réseau : Dobert et Capron, trois jours plus tard, qui réussirent à tuer le chauffeur allemand qui les emmenait à Caen (Calvados), la Sipo-SD lança un vaste coup de filet sur Lisieux et ses environs.
François-Xavier de Maistre fut arrêté le 5 selon des témoignages fiables ou 6 ou 8 octobre (selon les archives) par la Sipo-SD, alors qu’il rentrait à moto d’une mission d’inspection sur la côte. Sur lui, les policiers allemands saisirent un message qu’ils n’eurent aucun mal à déchiffrer.
Interné à la maison d’arrêt de Caen, en même temps que ses amis Besson et Manuel, il fut transféré avec eux, le 8 novembre, à la prison Bonne-Nouvelle de Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime). Condamné à mort le 10 novembre 1943 par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 517, il a été fusillé le 13 novembre, au stand de tir du Madrillet, à Grand-Quevilly, à 7 h 58, pour « activité de franc-tireur ». "
Source : le Maitron, dictionnaire biographique
"MAISTRE François-Xavier, Marie, Francis de
Né le 29 août 1902 à Beaumesnil (Eure), fusillé le 13 novembre 1943 à Grand-Quevilly (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) ; marchand ; résistant, membre du réseau Buckmaster Jean-Marie.
Marié et père de deux enfants, le comte François-Xavier de Maistre fut domicilié à Saint-Martin-du-Mesnil-Oury (Calvados) où il exerça la profession de marchand de bestiaux.
Par l’intermédiaire de son ami le pasteur Henri Orange, il rejoignit les rangs du réseau Buckmaster « Jean-Marie » au début de l’année 1942. Profitant de ses déplacements professionnels, il joua le rôle d’agent de liaison et collecta de nombreux renseignements sur les défenses et les troupes allemandes. Il fut ainsi en contacts fréquents avec Albert Manuel, responsable de la région de Honfleur (Calvados).
Victime de la rafle qui s’abattit sur cette organisation à l’automne 1943, François-Xavier de Maistre fut arrêté à son domicile, selon les sources le 6 ou le 8 octobre 1943 par la Sipo-SD pour « activité de franc-tireur et aide à l’ennemi ».
Interné à Caen (Calvados), puis à la prison Bonne-Nouvelle de Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), il fut condamné à mort le 10 novembre et fusillé trois jours plus tard au stand de tir du Madrillet, en même temps que René Capron, Albert Manuel, Robert Martin*, Maurice Fromont et Paul Besson."
Source : le Maitron, dictionnaire biographique
"Il y a 70 ans, le maire, Xavier de Maistre, était fusillé à Rouen
L'histoire
« Voici ma dernière lettre, lettre d'adieu que je vous écris d'une main ferme. Je vais mourir dans une heure... Soyez des hommes, soyez courageux, ce n'est rien de mourir pour son pays... Je vous promets d'être fort et de mourir en chrétien et en Français. » Écrivait à sa femme et à ses deux fils, François-Xavier de Maistre, le 13 novembre 1943, à 6 h du matin.
Né le 29 août 1902, le comte de Maistre était entré au conseil municipal en 1929. Engagé volontaire en 1939 puis démobilisé l'année suivante. « Vous comprendrez que je ne puisse vous serrer la main, portant l'uniforme français », lance-t-il au major allemand Von Bulow qui occupe la demeure familiale du château du Maizeray, sur les hauteurs de Saint-Martin. Curieusement, il est nommé maire par l'administration de Vichy. François-Xavier de Maistre intègre le réseau Buckmaster, d'obédience britannique.
Fusillé le 13 novembre 1943
Au côté du docteur Paul Hautechaud, de Fervaques, du pasteur Orange, de Roland Bloch, de Lisieux, son activité est importante : renseignement, prise en charge des pilotes abattus, faux papiers, jeunes du STO. « Le réseau a été victime de l'agent double Kiffer. Les Normands ont payé très cher les conflits stratégiques des alliés. 60 personnes ont été arrêtées sur Lisieux. Ce réseau fut-il sacrifié par les Anglais ? », s'interrogeait dernièrement lors d'une conférence, l'historienne Marie-Jo Bonnet. Xavier de Maistre habite rue Bouteiller (rue Dr-Degrenne) à Lisieux. C'est là qu'il est arrêté le 5 octobre 1943. Il est fusillé au stand de tir du Madrillet, à Rouen, le 13 novembre 1943.
Le comité de Libération de Livarot propose de donner son nom à la place Banaston, le 16 novembre 1944. Une semaine plus tard, la municipalité livarotaise reprend à son compte cette suggestion. « Le gouvernement du général de Gaulle ne montrera pas le même empressement sans doute à cause du péché impardonnable d'avoir appartenu à un réseau britannique. La citation minimaliste à l'ordre du régiment se commua finalement en citation à l'ordre de la Nation accompagnée d'une légion d'honneur à titre posthume », explique l'historien local, Serge Richer."
Source : ouest-france.fr, édition de Nomandie / Lisieux / Saint-Martin-du-Mesnil-Oury
Bonne journée.
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