Question d'origine :
Qu'est-ce que la prototopie ?
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 10/02/2021 à 15h05
Bonjour,
Le terme deprototopie est un néologisme employé par le blogueur Yannick Rumpala , enseignant-chercheur à l'Université de Nice et auteur de l'ouvrage Hors des décombres du monde [Livre] : écologie, science-fiction et éthique du futur. Il le définit, selon un compte-rendu d'Irène Langlet publié dans la Revue d'études sur la science-fiction et lisible sur OpenEdition, comme "une réflexion qui ne s’inscrit ni dans l’utopie ni dans la dystopie mais veut « ouvrir un espace de possibles », notamment via des « lignes de fuite »."
Le propos de Rumpala n'est pas littéraire, mais, selon le même article, "politique et social ", puisqu'il "parcourt les fictions apocalyptiques et post-apocalyptiques en y cherchant les « révélations » que promet leur étymologie (HDM, p. 87), les « logiques de sens » de leurs visions (HDM, p. 89) et, du coup, les fonctions que peuvent remplir ces imaginaires de fin du monde en termes de capacité d’agir . (...) Le « pouvoir d’évocation des fictions » fait suggérer à Rumpala de fonder un nouveau type de connaissances sociales, en utilisant la SF comme « expérience de pensée » et « herméneutique de l’invention ». Il emprunte cette expression à A. Barrère et D. Martucelli, sociologues, qui proposent de voir les romans comme des « laboratoires » et d’en extraire des passages recombinables ensuite selon l’objectif poursuivi. Pour Rumpala, il s’agira de « morceaux de futurs potentiels qu’il devient alors possible d’assembler d’une manière expérimentale » (HDM, 160). Armé de cette méthode (...), Rumpala développe ses « prototopies » pour redonner de l’importance au futur en temps de présentisme et de pessimisme. (...) Cette méthode s’accompagne de l’invitation à suivre les « lignes de fuite » dont le terme est emprunté à Deleuze (et) réaffirme que la SF peut nourrir un imaginaire futuriste dont l’expérience de pensée est utile aux philosophes et prospectivistes. Face à la catastrophe environnementale, peut-elle soutenir une critique de la Modernité ? Rumpala (...) est convaincu que la SF aide à repolitiser le rapport au monde, puisqu’elle « retir[e] des excuses à ceux, décideurs influents notamment, tentés d’affirmer qu’ils ne pouvaient concevoir les conséquences de ce qu’ils envisageaient de faire. » "
Sur terrestres.org, Alain Bosser insiste sur le fait que Rumpala fait de ses prototopies des recherches de "poches d'espérance" interrogeant les façon dont l'"habitabilité de la planète" peut être perturbée et sauvegardée selon les conséquences de choix politiques ; c'est donc bien à un levier d'action propre à nuancer le pessimisme induit par la collapsologie très présente aujourd'hui que le blogueur nous propose de réfléchir.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le blog de Yannick Rumpala.
Bonne journée.
Le terme de
Le propos de Rumpala n'est pas littéraire, mais, selon le même article, "
Sur terrestres.org, Alain Bosser insiste sur le fait que Rumpala fait de ses prototopies des recherches de "poches d'espérance" interrogeant les façon dont l'"habitabilité de la planète" peut être perturbée et sauvegardée selon les conséquences de choix politiques ; c'est donc bien à un levier d'action propre à nuancer le pessimisme induit par la collapsologie très présente aujourd'hui que le blogueur nous propose de réfléchir.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le blog de Yannick Rumpala.
Bonne journée.
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