Question d'origine :
bonjour , comment savoir si un objet signé d' un N MAJUSCULE BLEU AVEC UNE COURONNE BLEUE à 4 BRANCHES a de la valeur ou pas,svp? MERCI PAR AVANCE . JE PEUX VOUS ENVOYER DES PHOTOS .MME SIMON
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Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 01/03/2021 à 15h50
Bonjour,
Précisons qu'en tant que bibliothécaires nous ne sommes pas habilités à réaliser des estimations d'objets, d'oeuvres d'art ou d'ouvrages. Pour cela, nous vous conseillons de vous adresser à un antiquaire ou commissaire-priseur.
Néanmoins, si vous souhaitez que nous fassions des recherches sur cette signature ou estampille pour tenter d'identifier son fabricant, vous pouvez nous adresser vos photos à cette adresse : gds_support@bm-lyon.fr
Bonne journée.
Précisons qu'en tant que bibliothécaires nous ne sommes pas habilités à réaliser des estimations d'objets, d'oeuvres d'art ou d'ouvrages. Pour cela, nous vous conseillons de vous adresser à un antiquaire ou commissaire-priseur.
Néanmoins, si vous souhaitez que nous fassions des recherches sur cette signature ou estampille pour tenter d'identifier son fabricant, vous pouvez nous adresser vos photos à cette adresse : gds_support@bm-lyon.fr
Bonne journée.
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 03/03/2021 à 13h15
Bonjour,
Après consultation d'un certain nombre de répertoires de marques de céramique, nous avons trouvé une estampille au graphisme proche de celui de votre acquisition. Le N couronné fut utilisé par les ouvriers de la ville deDoccia , en Toscane, en Italie :
"Le marquis Carlo Ginori, à côté de ses célèbres porcelaines, produisit à Doccia également des faïences à partir du milieu du XVIIIè siècle ; il introduisit les lustres métalliques vers 1847. En 1896, cette fabrique fut rachetée par la Societa Ceramica Richard fondée à Milan en 1856 ; la raison sociale devint alors " Richard-Ginori"."
(Source : Manuel de la céramique européenne [Livre] : faïences, faïences fines, grès, terres cuites / John P. Cushion et Jeannne Giacometti)
Suivent des exemples d'estampilles datées du XIXè siècle, dont deux sont des N couronnés. Ce qui n'est pas présenté comme une indication certaine, puisque l'ouvrage précise : "marques peintes du XIXè siècle, quelquefois sur des imitations de la Manufacture royale de Naples ou de Capodimonte."
Nous avons d'ailleurs trouvé sur appletreedeals.com un article sur les porcelaines de Capodimonte, avec des exemples d'estampilles. Vous remarquerez que diverses marques, apposées sur des pièces produites entre 1771 et 1890 ressemblent à la vôtre... mais qu'aucune n'est identique : le site et l'ouvrage précit" présentent des N sans empattements surmontées de couronnes à cinq branches, alors que votre N est plus élaboré, avec une couronne à quatre branches.
D'autre part, la fraude semble avoir été courante dans la porcelaine du XIXè siècle, d'après une de nos précédentes réponses, dont nous vous invitons par ailleurs à consulter la bibliographie :
"Par ailleurs, le site Céramique nous apprend que « C'est à Doccia que sont fabriqués les "sujets en bas relief". Ce style a été largement copié par les porcelaines allemandes du XIXE siècle, frauduleusement marquées d'un "N" surmonté d'une couronne. Cette marque est, à l'origine, celle de la porcelaine tendre de la fabrique royale de Naples, fondée en 1771. »
Sur la manufacture de Capodimonte, voici la notice dans l’ouvrage « Manuel de la porcelaine européenne» :
« Capodimonte (Italie). Château proche de Naples. La manufacture fut fondée à l’instigation de la famm ede Charles IV, roi des Deux-Siciles, la princesse Marie-Amélie de Saex, fille d’Auguste III de Pologne, prince électeur de Saxe, et sœur de la princesse Marie-Sophie de Bavière, en 1743. Le roi supporta les frais de l’entreprise. L’arcaniste Livio-Ottavio Schepers servit de conseiller technique avec un modeleur belge et l epeintre et tailleur de pierres précieuses Giovanni Caselli. Les produits, qui souvent ne sont pas marqués, et qui étaient presque tous destinés à la cour, imitent les productions de Meissen avec une pâte tendre jaunâtre. On fabriqua de la très belle vaisselle à reliefs antiques, et aussi parfsoi de grandes œuvres plastiques. Le pincipal ouvrage fut la décoration en porcelaine d’une chmabre du palais Portici. En 1759 la manufacture fut transportée à Buen Retiro. »
A la notice sur Naples on peut lire au sujet de cette manufacture :
« La production tout entière subit l’influence antique. On imita en biscuit des statues de marbre et de bronze (…) Elle passa ensuite entre d’autres mains et fut finalement fermée en 1834. »"
Nous nous permettons d'insister encore une fois sur le fait que nous ne sommes pas des experts, et que seul un commissaire-priseur saura répondre avec assurance à votre demande. On trouve les contacts de nombre de ces professionnels sur Interenchères, et plus particulièrement des spécialistes en Faïence – porcelaine – céramique sur experts-cnes.fr.
Ouvrages consultés :
- Manuel de la céramique européenne [Livre] : faïences, faïences fines, grès, terres cuites / John P. Cushion et Jeannne Giacometti
- Les Marques des porcelaines, faïences et poteries [Livre] : Europe, Extrême-Orient / Dr Graesse et E. Jaennicke ; Dernier remaniement, Luise Behse ; [trad. par Lydie Echasseriaud]
-Marques et signatures de la céramique en région Rhône-Alpes [Livre] : du XIVe siècle à nos jours / Jean-Claude Martin
- Marques et signatures de la céramique de Provence : du XVIème siècle à nos jours [Livre] / Jean-Claude Martin
Bonne journée.
Après consultation d'un certain nombre de répertoires de marques de céramique, nous avons trouvé une estampille au graphisme proche de celui de votre acquisition. Le N couronné fut utilisé par les ouvriers de la ville de
"Le marquis Carlo Ginori, à côté de ses célèbres porcelaines, produisit à Doccia également des faïences à partir du milieu du XVIIIè siècle ; il introduisit les lustres métalliques vers 1847. En 1896, cette fabrique fut rachetée par la Societa Ceramica Richard fondée à Milan en 1856 ; la raison sociale devint alors " Richard-Ginori"."
(Source : Manuel de la céramique européenne [Livre] : faïences, faïences fines, grès, terres cuites / John P. Cushion et Jeannne Giacometti)
Suivent des exemples d'estampilles datées du XIXè siècle, dont deux sont des N couronnés. Ce qui n'est pas présenté comme une indication certaine, puisque l'ouvrage précise : "marques peintes du XIXè siècle, quelquefois sur des imitations de la Manufacture royale de Naples ou de Capodimonte."
Nous avons d'ailleurs trouvé sur appletreedeals.com un article sur les porcelaines de Capodimonte, avec des exemples d'estampilles. Vous remarquerez que diverses marques, apposées sur des pièces produites entre 1771 et 1890 ressemblent à la vôtre... mais qu'aucune n'est identique : le site et l'ouvrage précit" présentent des N sans empattements surmontées de couronnes à cinq branches, alors que votre N est plus élaboré, avec une couronne à quatre branches.
D'autre part, la fraude semble avoir été courante dans la porcelaine du XIXè siècle, d'après une de nos précédentes réponses, dont nous vous invitons par ailleurs à consulter la bibliographie :
"Par ailleurs, le site Céramique nous apprend que « C'est à Doccia que sont fabriqués les "sujets en bas relief". Ce style a été largement copié par les porcelaines allemandes du XIXE siècle, frauduleusement marquées d'un "N" surmonté d'une couronne. Cette marque est, à l'origine, celle de la porcelaine tendre de la fabrique royale de Naples, fondée en 1771. »
Sur la manufacture de Capodimonte, voici la notice dans l’ouvrage « Manuel de la porcelaine européenne» :
« Capodimonte (Italie). Château proche de Naples. La manufacture fut fondée à l’instigation de la famm ede Charles IV, roi des Deux-Siciles, la princesse Marie-Amélie de Saex, fille d’Auguste III de Pologne, prince électeur de Saxe, et sœur de la princesse Marie-Sophie de Bavière, en 1743. Le roi supporta les frais de l’entreprise. L’arcaniste Livio-Ottavio Schepers servit de conseiller technique avec un modeleur belge et l epeintre et tailleur de pierres précieuses Giovanni Caselli. Les produits, qui souvent ne sont pas marqués, et qui étaient presque tous destinés à la cour, imitent les productions de Meissen avec une pâte tendre jaunâtre. On fabriqua de la très belle vaisselle à reliefs antiques, et aussi parfsoi de grandes œuvres plastiques. Le pincipal ouvrage fut la décoration en porcelaine d’une chmabre du palais Portici. En 1759 la manufacture fut transportée à Buen Retiro. »
A la notice sur Naples on peut lire au sujet de cette manufacture :
« La production tout entière subit l’influence antique. On imita en biscuit des statues de marbre et de bronze (…) Elle passa ensuite entre d’autres mains et fut finalement fermée en 1834. »"
Nous nous permettons d'insister encore une fois sur le fait que nous ne sommes pas des experts, et que seul un commissaire-priseur saura répondre avec assurance à votre demande. On trouve les contacts de nombre de ces professionnels sur Interenchères, et plus particulièrement des spécialistes en Faïence – porcelaine – céramique sur experts-cnes.fr.
Ouvrages consultés :
- Manuel de la céramique européenne [Livre] : faïences, faïences fines, grès, terres cuites / John P. Cushion et Jeannne Giacometti
- Les Marques des porcelaines, faïences et poteries [Livre] : Europe, Extrême-Orient / Dr Graesse et E. Jaennicke ; Dernier remaniement, Luise Behse ; [trad. par Lydie Echasseriaud]
-Marques et signatures de la céramique en région Rhône-Alpes [Livre] : du XIVe siècle à nos jours / Jean-Claude Martin
- Marques et signatures de la céramique de Provence : du XVIème siècle à nos jours [Livre] / Jean-Claude Martin
Bonne journée.
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Commentaires 1
Commentaire de
TYCHEE :
Publié le 28/09/2022 à 19:44
Coucou, mieux vaut tard que jamais...un GRAND MERCI pour la reponse.cldt
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