Question d'origine :
Bonjour j’ai lu dans le livre LA CROIX ROUSSE A TRAVERS L’HISTOIRE que Mrs G RAPIN p 60 La Croix rousse fut donc durant la royauté là où l’on prie Est ce vraiment exact car je ne l’ai nul par ailleurs Merci pour vos recherches Cordialement
Réponse du Guichet
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- Département : Documentation régionale
Le 09/07/2021 à 14h12
Bonjour,
La Croix-Rousse souvent surnommée la colline qui travaille en référence aux canuts, et en opposition à la colline qui prie, colline de Fourvière, fut auparavant une colline où l’on priait beaucoup au vu du nombre de congrégations religieuses qui y vivaient.
La revue La Ficelle a fait paraître dans son numéro 51 de juin 2013 un article intitulé "Clos religieux- La colline priait avant de travailler." A partir du XVIIe siècle, ce sont les communautés religieuses qui investissent le quartier pour lutter contre la Réforme.
La première communauté religieuse à s’installer en 1304 est celle des Dames de la Déserte, place Sathonay. Puis ce sont les moines Chartreux qui vont construire la plus vaste propriété religieuse de Lyon. Treize communautés religieuses, majoritairement féminines s’installent sur les pentes entre le XVIe et le XVIIIe siècles : les Oratoriens, les Bernardines, les Colinettes, Les Carmélites, les Annonciades, les Bénédictines de Saint-Benoît, la communauté du Bon Pasteur, Les Augustins, les Carmes, les Ursulines, les Capucins du petit Forez. Cinq autres établissements religieux choisissent de s’établir dans le faubourg de la Croix-Rousse comme les missionnaires de Saint-Joseph, le séminaire de Saint-Pothin, les Jésuites, les Augustins. Après la Révolution, la plupart de ces clos religieux ont été contraints de partir et de laisser la place à la population civile.
Vous pourrez trouver l’intégralité de cet article dans la rubrique archive sur le site de la Ficelle.
Josette Barre consacre dans son livre La Colline de la Croix-Rousse, à partir de la page 39, un paragraphe aux communautés religieuses. Dès la fin du XVIe siècle, le clergé et la royauté se lancent dans une reconquête catholique. Il faut étendre les couvents, en créer d’autres, et la colline va retrouver la vocation religieuse qui fut la sienne durant l’époque antique.
Le document Couvents de Lyon et abbayes possède un chapitre intitulé "Pentes/Croix-Rousse". Les Pentes de la Croix-Rousse ont accueilli des communautés catholiques dès le XIIIe siècle (dans la partie basse), puis au XVIe et XVIIe, le tout dans un espace compris entre l’actuel boulevard de la Croix-Rousse et la place des Terreaux. Si plusieurs édifices tels que les églises et couvents des Carmélites, des Grands Carmes, de l’Annonciade ou des Bernardines ont disparu, d’autres ont subsisté, parfois intelligemment réemployés dans des constructions postérieures à la Révolution française. Vous trouverez une description de ces lieux les plus notables agrémentée de photos.
Bonne lecture.
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