Peut-on connaître vraiment les réponses aux questions que l'on se pose dans la vie ?
Question d'origine :
Personne n'a trouvé la grande formule, la grande vérité, même les philosophes ne sont pas tous d'accord sur tout; on cherche un peu tous mais personne ne connaît vraiment les réponses aux questions que l'on se pose dans la vie...vrai ou faux?
Réponse du Guichet

Nous sommes bien d'accord, même les philosophes ne sont pas tous d'accord sur tout, y compris au sujet de la vérité. Voici quelques éléments de base pour réfléchir à ce sujet du point de vue philosophique mais aussi sous l'angle de la psychanalyse, le rôle qu'elle joue dans la vie quotidienne.
Bonjour,
La quête de la vérité est le but même de la philosophie écrit Nicolas Tenaillon dans son article La vérité paru dans Philosophie magazine en 2012 dont un extrait a été publié dans la réponse du Guichet du savoir VERITES.
Nous vous renvoyons également à cette autre réponse du GDS qui vous intéressera, La vérité et à vos propres questions auxquelles nous avons déjà répondu :
Pourquoi est-ce que l'on confond souvent notre subjectivité personnelle avec la vérité ?
Quelle est la part d'objectivité dans notre vie ?
Est-ce que l'on peut penser que finalement il n'y a pas de grande vérité ?
Est ce que chacun peut croire ce qu'il veut ?
Mais voici quelques notions de base sur la vérité que donne Philippe GRANAROLO, professeur agrégé de l'Université, docteur d'État ès lettres, professeur en classes préparatoires, dans l'Encyclopédie Universalis :
Seuls des énoncés peuvent être vrais ou faux. Les choses, quant à elles, même si, par un abus de langage, il arrive qu’on les qualifie de « vraies » ou de « fausses », sont réelles ou irréelles, authentiques ou artificielles. Mais elles ne sauraient être « vraies ». On confond trop souvent « vérité » et « réalité ».
Par-delà ce qui les distingue, les grandes philosophies se rejoignent toutes dans l’idée d’« adéquation » : un énoncé est vrai lorsqu’il est conforme à la réalité dont il parle. D’où la plus célèbre des définitions de la vérité proposée par Thomas d’Aquin (env. 1225-1274) : « Veritas est adaequatio rei et intellectus (La vérité est l’adéquation de la chose et de l’intellect). » Mais, tant que ce qui se trouve dans l’intellect n’est pas exprimé, la représentation reste propre au sujet qui la possède, et demeure de ce fait indécidable (ni vraie ni fausse). Une représentation non verbalisée n’accède pas à l’universalité, c’est-à-dire, au sens le plus simple du terme, à l’espace commun où peuvent dialoguer des individus doués de raison. Seul un énoncé formulé dans un langage peut être conforme ou non, adéquat ou non, en correspondance ou non avec la réalité extérieure.
Que la vérité soit l’accord de deux entités semble donc faire l’unanimité. Mais, sitôt qu’on interroge la nature de ces deux entités, les philosophes se séparent. Ce qui donne à la notion de vérité un caractère éminemment paradoxal, dans la mesure où, d’un côté, tout philosophe s’est senti dans l’obligation d’en proposer une définition, tandis que, d’un autre côté, on peut soupçonner qu’aucun d’entre eux n’a exactement la même idée en son esprit quand il évoque la vérité.
Du mythe au débat, le cheminement de la vérité
Dans les sociétés archaïques, le doute n’était guère de mise. La tradition rassemblait la communauté, sous forme d’un discours incontestable que garantissait le caractère divin de son origine, lié soit à la position supérieure de celui qui le prononçait – le chef de la tribu, le prêtre, le mage... – soit à son origine sacrée – récits transmis aux hommes par les dieux, ou Tables de la Loi qui auraient été transmises par Yahvé à Moïse sur le mont Sinaï. Avec la démocratie athénienne sont nés le débat, l’opposition des discours et la confrontation des récits. « La première signification de Vrai et de Faux semble avoir tiré son origine des récits ; l’on a dit vrai un récit quand le fait raconté était réellement arrivé ; faux, quand le fait raconté n’était arrivé nulle part », note Spinoza (1632-1677) dans ses Pensées métaphysiques (1663).
Il n’est donc guère étonnant qu’avec la naissance de la démocratie on ait dans un premier temps négligé la « chose » dont on parlait pour ne fixer le regard que sur les « intellects » en présence. Si la vérité exige l’accord, la question de savoir si notre discours correspond de près ou de loin à la réalité est négligeable, le seul paramètre à prendre en compte étant le consensus des citoyens. Ce consensus étant très rarement spontané, il faut l’amener à l’aide de techniques oratoires qui ont la puissance de persuader les auditeurs de la validité du récit entendu. Mais, en même temps que la démocratie, apparaît la démagogie – la manipulation des esprits – dans laquelle excellent alors ceux que Platon (env. 428-env. 347 av. J.-C.) qualifie de sophistes et à l’égard desquels il manifeste une sévérité excessive, les jugeant responsables de la condamnation à mort de Socrate (env. 470-399 av. J.-C.). Gorgias (env. 483-env. 374 av. J.-C.), pour ne citer que lui, avait construit une véritable philosophie du langage : selon lui, les mots ne peuvent pas dire les choses, mais peuvent agir sur celui qui les entend. Pour utiliser un vocabulaire contemporain, le langage est d’ordre essentiellement communicationnel, et non pas référentiel. Mais Platon a peut-être raison de considérer que tout le monde peut se tromper, et l’histoire ne cessera d’égrener des erreurs collectives tragiques, que ce soit sur le plan de la connaissance, de la morale ou de la justice.
Selon Platon,
la vérité relève de la capacité de notre âme à reconnaître dans le monde sensible des images qui ne sont que les copies imparfaites des réalités intelligibles.
[...]
Alors que Platon vise une vérité qui sera dénommée après lui « matérielle », autrement dit une vérité liée à l’objet dont nous parlons, Aristote se concentrera surtout sur la vérité « formelle », c’est-à-dire sur la cohérence de nos énoncés. Un énoncé « vrai » est ainsi un énoncé non contradictoire, dont les conséquences sont déduites des points de départ (appelés « prémisses ») suivant les règles immuables du discours.
Une nouvelle approche de la réalité
Avec Galilée (1564-1642) et la naissance de la science moderne, la défiance à l’égard du monde sensible prend une nouvelle tournure. Il appartient à René Descartes (1596-1650) de fournir à cette science galiléenne le socle philosophique dont elle a besoin. Comme l’avait fait Socrate, Descartes va conduire un doute radical, une première fois dans son Discours de la méthode en 1637, une seconde fois dans ses Méditations métaphysiques en 1641. Il y résume ainsi son parcours : « Il y a déjà longtemps que je me suis aperçu que, dès mes premières années, j’avais reçu quantité de fausses opinions pour véritables, et que ce que j’ai depuis fondé sur des principes si mal assurés ne pouvait être que fort douteux et incertain. » Mais, à la différence de Socrate, Descartes doute afin de mettre à jour une vérité première indubitable. Il l’obtiendra grâce au « Cogito ergo sum (Je pense donc je suis) », qui échappe à toute suspicion, dans la mesure où douter que l’on pense c’est encore penser. Ce principe premier sera le fondement d’une nouvelle théorie de la connaissance.
Mais, en rendant indubitable le « Je pense », René Descartes accentue en retour le caractère incertain de nos perceptions. Celles-ci ne sont plus que « subjectives ». Si je ne peux en aucun cas douter que j’ai froid au moment où j’ai froid, rien ne m’autorise à relier cette impression à une réalité extérieure. Je peux aussi trembler de froid dans mes rêves. Le monde sensible que Platon avait voulu « sauver », suivant ses propres termes, en en faisant la copie imparfaite du monde intelligible, perd cet ancrage dans l’édifice cartésien. Cheminant dans les pas de la physique de Galilée, René Descartes va confier aux sciences objectives le soin de décrire une réalité extérieure désormais sans lien avec nos impressions sensibles. La « vérité » change de statut : elle est bien adéquation, mais cette fois adéquation entre des équations bâties par l’intellect et des mesures expérimentales qui corroborent nos calculs.
[...]
Au XVIIIe siècle, Emmanuel Kant (1724-1804) sera aux philosophes idéalistes, tels que Nicolas Malebranche (1638-1715) ou Gottfried Leibniz (1646-1716) qui l’ont précédé, ce que Protagoras fut à Platon. Alors que ces penseurs considéraient comme allant de soi notre capacité à décrire le monde suprasensible, et plus particulièrement à analyser l’esprit divin qui aurait présidé à la Création, Kant va limiter au monde qu’il appelle « phénoménal » notre faculté de connaître.
Le monde perçu est en un sens notre invention, puisque le réel extérieur, ce « quelque chose = X » que nous ne connaîtrons jamais, passe par le filtre de nos intuitions pures de l’espace et du temps, pour être ensuite soumis aux catégories de l’entendement qui le transforment à leur tour. La vérité « matérielle » est hors de portée. Seule demeure accessible la vérité « formelle », c’est-à-dire le caractère non contradictoire du discours construit à l’aide de nos catégories. « Tout ce qui contredit ces règles est faux, puisque l’entendement s’y met en contradiction avec les règles générales de sa pensée, c’est-à-dire avec lui-même » (Critique de la raison pure, 1781).
La science ne pouvant édifier ses théories qu’en s’appuyant sur les phénomènes observés, ce n’est plus seulement l’opinion commune qui sombre dans l’erreur, mais la connaissance scientifique elle-même qui se trouve frappée de relativité. Une « vérité » scientifique est une affirmation portant sur le monde phénoménal et vérifiée par l’observation et par l’expérimentation. Il reste qu’il existe en dehors de nous une « chose en soi » inaccessible, et Kant devra choisir un autre chemin pour que la philosophie puisse discourir sans contradiction sur ce qui échappe à la sensibilité. Une formule clé de la préface de la Critique de la raison pure marquera la fin de nos prétentions métaphysiques : « J’ai dû limiter le savoir afin d’établir une place pour la croyance. »
Le critère de la vie
Héritier de Kant, dont il a assimilé les conclusions par le biais de la philosophie de son premier maître à penser, Arthur Schopenhauer (1788-1860), Friedrich Nietzsche (1844-1900) trouve une issue aux impasses kantiennes. En opposant à un relativisme marqué par la faiblesse et le nihilisme – autrement dit propre à une humanité n’aspirant plus à se dépasser elle-même (« tout se vaut », « tout est égal ») – un relativisme marqué par la force que nous trouvons dans nos limites mêmes, Nietzsche invente un critère révolutionnaire du vrai. Le monde des apparences est bien notre « invention », mais il est loin d’être trompeur : il ne pourrait l’être que s’il nous masquait la réalité absolue à laquelle Kant nous a définitivement interdit l’accès.
Pour Nietzsche, au contraire, le savoir humain est un édifice composé de « métaphores », c’est-à-dire de transpositions qui sont telles que l’hypothèse d’une quelconque adéquation perd toute consistance. « Transposer une excitation nerveuse en une image ! Première métaphore. L’image à son tour transformée en un son ! Deuxième métaphore. Et chaque fois, saut complet d’une sphère à une autre, tout à fait différente et nouvelle », affirme un texte de jeunesse, Vérité et mensonge en un sens extra-moral (1873). La vérité reçoit ainsi une nouvelle définition, qui renoue avec la conception inaugurée par Protagoras : « Qu’est-ce donc que la vérité ? Une multitude mouvante de métaphores, de métonymies, d’anthropomorphismes, bref une somme de relations humaines qui ont été rehaussées, transposées et ornées par la poésie et par la rhétorique, et qui, après un long usage paraissent établies, canoniques et contraignantes aux yeux d’un peuple : les vérités sont des illusions dont on a oublié qu’elles le sont. »
Le dévoilement heideggérien
Un autre chemin est ouvert à l’époque de Descartes par Blaise Pascal (1623-1662). Tout en partageant une grande part des thèses relativistes, l’auteur des Pensées découvre en l’homme une aspiration au Vrai qui témoigne de la réminiscence qu’a la créature d’avoir vécu au voisinage de Dieu avant la déchéance entraînée par le péché originel. Une telle aspiration permet au philosophe de renvoyer dos à dos le dogmatisme et le scepticisme, comme il le note dans cette formule : « Nous avons une impuissance de prouver, invincible à tout le dogmatisme. Nous avons une idée de la vérité, invincible à tout le pyrrhonisme. » Cette analyse conduit le penseur chrétien à bâtir une philosophie tragique qui inspirera de nombreux penseurs modernes.Parmi eux se trouve Martin Heidegger (1889-1976), dont on pourrait dire qu’il va « laïciser » les thèses pascaliennes. La puissance de la science nous fait oublier d’orienter notre regard sur le seul être qui interroge le monde et qui s’en étonne. Il convient donc, comme l’avait fait Pascal, mais avec d’autres concepts, d’ancrer dans l’humain tout ce qui relève de la « vérité ». Dès sa première œuvre, Être et Temps (1929), Heidegger note qu’« il “n’y a” de vérité que pour autant qu’il y ait et aussi longtemps qu’il y a un être-là ». « Être-là » (en allemand, Dasein) est le nouveau nom de l’homme, qui se réfère au fait que l’homme est le seul existant ouvert à la vérité. [...] Il ne saurait, ajoute Heidegger, y avoir de vérité avant ou après l’existence des humains : « Avant que n’était l’être-là et après que l’être-là aura cessé d’être, il n’y avait pas de vérité et il n’y en aura plus, parce que, dès lors, le découvrement et l’être-découvert ne peuvent absolument pas être. »
Ainsi s’opposent, depuis les origines de la philosophie, deux grandes traditions, l’une posant la « vérité » dans un lieu transcendant et intemporel, l’autre réduisant la vérité aux constructions d’un vivant enfermé dans sa sphère comme l’araignée dans sa toile.
Pour aller plus loin, vous pourriez être intéressé par un autre article de l'Encyclopédie Universalis écrit par Robert BLANCHÉ, professeur honoraire à la faculté des lettres et des sciences humaines de Toulouse ainsi introduit :
La réflexion sur la vérité a suscité bien des spéculations philosophiques. D'abord sur sa nature. Deux positions, l'une réaliste, l'autre idéaliste, s'opposent sur ce problème : d'un côté, la vérité se définit par l'adéquation de l'esprit à la chose, avec souvent l'entendement divin comme intermédiaire entre l'entendement humain et les choses mêmes ; de l'autre, la vérité se définit soit par l'accord des esprits, soit même par un caractère plus franchement intrinsèque, chaque vérité n'étant telle que par son rapport systématique à l'ensemble des vérités. Il faut aussi mentionner la théorie pragmatiste qui a fleuri aux environs de 1900 et qui, transformant un critère de la vérité en une définition, définit la vérité par le succès dans l'action qu'elle commande. Une autre grave question est celle du rapport de la vérité aux autres valeurs : est-elle une simple valeur parmi les autres (éthiques, esthétiques, vitales, par exemple) ? Et, alors, quelle est sa place dans la hiérarchie des valeurs ? Ou bien plane-t-elle au-dessus des valeurs, les dominant toutes par l'exigence que soient vrais les jugements que nous portons sur elles ? S'étant borné à signaler ces problèmes d'ordre métaphysique ou axiologique, abordés en d'autres articles, on ne traitera ici le sujet que d'un point de vue logique et épistémologique.
Sous l'angle de la psychanalyse, dans La vérité : une conquête de tous les instants, Gérard Bonnet analyse, exemples à l'appui, le rôle que joue la vérité au plus profond de la psyché de tout sujet humain, à la fois comme une pulsion incontrôlable et comme un idéal de référence toujours insatisfait (4e de couverture). Il consacre un chapitre à La vérité dans la vie quotidienne dont voici l'introduction et la conclusion :
Pulsion ou idéal, la vérité régit l'expression humaine selon des modalités extrêmement diverses et se manifeste dans la vie quotidienne de multiples façons, parfois conflictuelles, souvent contradictoires dont il faut tenir compte si l'on veut progresser dans l'existence. Cela se vérifie dans son expression la plus courante où elle joue sur trois registres à la fois, au niveau collectif où elle prend quatre formes différentes selon le contexte dans lequel elle intervient, et au plus intime du sujet où, [...] elle mobilise parfois des affects d'une très grande violence.
[...]
En conclusion, l'expression de la vérité psychique oscille à chaque instant chez tout sujet humain entre deux pôles : un pôle pulsionnel, une source inconsciente, qui fait qu'au sein des innombrables inscriptions psychiques, certaines font pression et s'imposent pour venir au grand jour à la première occasion afin d'exprimer des désirs que le sujet considère comme essentiels pour se réaliser ; et d'autre part, un pôle idéal, une exigence constante, qui aimante en quelque sorte cet élan vers une perspective inaccessible et qui ne laisse jamais le sujet en repos, de jour comme de nuit, durant l'enfance comme au dernier jour. Dans l'intervalle entre ces deux pôles, elle se manifeste par tous les moyens que le corps et l'esprit mettent à la disposition du sujet et se formule à travers des énoncés et des formules qui sont constamment en mouvement ou sous la forme d'affects irrépressibles. S'il y a un "plaisir de penser" comme le formule André Comte-Sponville, il y a surtout un plaisir de penser la vérité, une vérité intérieure, faite des mille et une images, impressions, mots, qui se sont imprimés aux premiers temps de la vie, nourrissent littéralement la vie psychique et donnent au sujet l'énergie nécessaire pour se poser dans l'existence et en tirer profit à partir du désir qu'il s'est forgé dans leur sillage, mais qui le conduisent aussi au pire dès lors qu'ils se sont littéralement figés à un moment donné de l'existence.
Pour approfondir le sujet, voici une sélection de documents sur le sujet :
Une histoire de la vérité / Nathalie Monnin
Cours de philosophie [Disque compact] : raison, beauté, conscience, vérité / Emile Durckheim ; extraits lu par Juliette Lancrenon
A quoi bon la vérité ? / Pascal Engel, Richard Rorty
Discours et vérité [précédé de] La parrêsia / Michel Foucault ; édition et apparat critique par Henri-Paul Fruchaud et Daniele Lorenzini ; introduction par Frédéric Gros
Subjectivité et vérité : cours au Collège de France (1980-1981) / Michel Foucault ; édition établie sous la direction de François Ewald et Alessandro Fontana ; par Frédéric Gros
Foucault Le courage de la vérité / coordonné par Frédéric Gros ; [avec les contributions de Philippe Artières, Francesco Paolo Adorno, Mariapaola Fimiani, ...[et al.]
Nietzsche contre Foucault : sur la vérité, la connaissance et le pouvoir / Jacques Bouveresse
Descartes et l'essence de la vérité / Gilles Olivo
Qu'est-ce que la vérité ? / sous la direction de Benoît Bourgine, Joseph Famerée et Paul Scolas
Sur la vérité / Thomas d'Aquin ; traduit et commenté par Gilles-Jérémie Ceausescu
L'immanence des vérités / Alain Badiou
Bonne journée.