Question d'origine :

Réponse du Guichet

Avatar par défaut bml_sci - Département : Sciences et Techniques
Le 29/09/2009 à 10h07
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L’ensemble des résultats présentés dans ce livre montre que le pigeon est capable d’utiliser des paramètres très divers comme les odeurs, des repères topographiques, la position du soleil ou certaines composantes du champ magnétique terrestre pour déterminer sa position et la direction qu’il doit apprendre pour rejoindre son habitation. Une des grandes questions non résolues concerne la hiérarchisation de toutes les informations sensorielles que le pigeon reçoit lors de la phase d’orientation.
Lors des expériences testant l’orientation du pigeon, certains paramètres sont volontairement faussés afin de tester les réponses des oiseaux. Malgrè tout,  certains oiseaux rentrent quand même à leur colombier et sont capables d’analyser d’un paramètre pour utiliser un autre. Par exemple, dans les expériences de décalagae de l’oreille interne, les pigeons prennent certes une mauvaise direction au départ, mais le conflit entre la direction solaire et les autres paramètres doit être rapidement analysé par le pigeon. En effet, la majorité d’entre eux rentreront quand même le jour du lâcher. Si ce n’était pas le cas, les pigeons seraient dans l’incapacité physique de rentrer à leur colombier, trop fatigués par leur premier vol. Actuellement, nous ne possédons aucune donnée sur les décisons prises par l’oiseau dans ces cas extrêmes.



2 ) Rôle de l’hippocampe

Le nom "hippocampe" (du grec ancien ἱππόκαμπος, hippocampos, qui signifie « cheval courbé ») peut désigner :

• l'hippocampe, petit poisson qui nage à la verticale ;
• l'hippocampe, une créature fantastique de la mythologie grecque, mi-cheval mi-poisson ;
• l'hippocampe, une partie du cerveau jouant un rôle essentiel dans la mémoire.

• Hippocampe est une association située dans l'Institut de neurobiologie de la Méditerranée, à l'Université de la Méditerranée
• Hippocampe est une association étudiante l'Université Jean-Moulin - Lyon III.


Ce document provient de hippocampe.

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L’hypothèse de la nature olfactive de la carte du pigeon défendue par Papi, très controversée par certains auteurs (Papi et al. 1978 ; Keeton, 1979 ; Schmidt-Koenig, 1987 ; Witschko, 1996) malgré les nombreux arguments expérimentaux qui ont été apportés pour la confirmer par l’école italienne de Pise (Papi, 1982, 1986, 1991) ainsi que Wallraff (1981, 1988, 1996), a récemment trouvé des confirmations neuroéthologiques capitales. On vient en effet de découvrir  que le rapport quantitatif entre certaines substances organiques dispersées dans l’atmosphère caractérisant des zones géographiques différentes offre une constance temporelle et spatiale suffisante pour construire le substrat matériel de la navigation olfactive. Gagliardo et al (2000) ont montré que la formation hippocampique est impliquée dans la construction ontogénétique des associations entre les odeurs et les directions données par la boussole, chez de jeunes oiseaux confinés dans un pigeonnier d’où ils perçoivent les vents. En outre, l’hippocampe assure également l’orientation fondée sur les repères familiers, utiles, par exemple pour la localisation du colombier dans son environnement proche (navigation locale).
[…]
Gagliardo et al. (2000) ont soumis de jeunes pigeons âgés d’un mois, avant l’acquisition de la carte olfactive, à une lésion unilatérale de la formation hippocampique, puis ils les ont maintenus dans une volière ouverte aux vents et aux odeurs. Quatre mois après le traitement chirurgical, les pigeons expérimentaux ont été relâchés dans un lieu non familier. Les pigeons ayant subi une liaison gauche prennent des directions de retour dont la distribution ne diffère pas du hasard, alors que ceux qui ont été opérés du côté droit s’orientent dans une direction proche de celle du pigeonnier. Toutefois, même dans ce groupe, la performance de retour est altérée par rapport aux témoins  non opérés. Les auteurs suggèrent l’implication de la partie gauche de l’hippocampe dans l’acquisition de la carte olfactive et celle de la région droite dans la reconnaissance et l’utilisation des repères familiers dans la région du pigeonnier. ( pp 121-122)

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