Question d'origine :
A quoi peut correspondre la profession de "patier" rencontrée dans un acte de mariage du 30/06/1767 à Saint-Just-de-Baffié (63) ?
Peut-il y avoir un rapport avec un fabricant de pates alimentaires ou avec la pâte à papier ?
Au cas où vous ayez des éléments pour m'éclairer, merci par avance.
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 23/01/2013 à 13h19
Bonjour,
D’après nos recherches, un patier (ou pattier ou pati selon les régions) était un chiffonnier.
Le Dictionnaire des régionalismes de France (p. 744) nous apprend qu’en Bourgogne, Franche-Comté, Haute-Savoie, Isère, Puy-de-Dôme (Ambert) , un pattier (VIEILLISSANT) est une "personne qui récupère les vieux chiffons, les objets hors d’usage, la ferraille".
Stand. chiffonnier, ferrailleur.
Synon. régional marchand d’loques ; peillerot.
Le mot était également utilisé dans des comparaisons peu flatteuses : Habillé comme un patier. Jurer comme un patier.
Il est formé d’après le substantif féminin PATTE :
Région. (surtout Lyonnais, Dauphiné, Alpes et Suisse)
A. Chiffon, linge . On essuie le fromage avec une patte, on le retourne et on le sale de l'autre côté (P. HUGGER, Le Jura vaudois: la vie à l'alpage, Lausanne, éd. 24 Heures, 1975, p.181). Tu peux plus mettre cette vieille chemise; je vais la mettre aux pates [sic] (TUAILLON Région. Vourey 1983, p.274).
Devenir patte. Devenir mou et flasque comme un vieux chiffon. [Tissage] à laver avec ménagement, pour que le vêtement ne devienne pas «patte», comme on dit en vaudois (24 Heures, 14 juill. 1977, p.22).
B. Torchon. Patte à poussière. Elle prend le verre devant moi, donne un bref coup de patte sur la table où trempait le pied du verre (A.-L. GROBÉTY, Zéro positif, Vevey, Bertil Galland, 1975, p.207).
Patte à relaver. Torchon à vaisselle. Pour que la planche [sur laquelle on hache les fines herbes] ne bouge plus, placez une patte à relaver humide dessous. Le tour est joué! (24 Heures, 21 nov. 1977, p.26).
Prononc.: [pat]. Homon. pat, patte1. Étymol. et Hist.1. 1550 «chiffon» (doc. ds PIERREH.); 2. 1926 empl. adj. «mou, flasque» (PIERREH.). Mot de l'est et du sud-est du domaine d'oïl, du francoprovençal, du rhétique central et occidental et de l'Italie du Nord, remontant à un longobard *paita «vêtement». V. FEW t.16, pp.611b-612a. (Trésor de la Langue Française informatisé)
Nous en avons trouvé également des illustrations dans Cent métiers oubliés dans lequel, au chapitre consacré aux chiffonniers (p. 74), on peut lire : Il y a les loquetières, les pattiers, les drilliers, les peilliers, les chiffonniers ; ils sont dans le commerce des drilles, peilles et chiffes, autant de mot pour désigner de vieux morceaux d’étoffe de toutes provenances dont la plupart seront réutilisés ensuite dans la fabrication de la pâte à papier.
D’après nos recherches, un patier (ou pattier ou pati selon les régions) était un chiffonnier.
Le Dictionnaire des régionalismes de France (p. 744) nous apprend qu’en Bourgogne, Franche-Comté, Haute-Savoie, Isère, Puy-de-Dôme (Ambert) , un pattier (VIEILLISSANT) est une "personne qui récupère les vieux chiffons, les objets hors d’usage, la ferraille".
Stand. chiffonnier, ferrailleur.
Synon. régional marchand d’loques ; peillerot.
Le mot était également utilisé dans des comparaisons peu flatteuses : Habillé comme un patier. Jurer comme un patier.
Il est formé d’après le substantif féminin PATTE :
Région. (surtout Lyonnais, Dauphiné, Alpes et Suisse)
Devenir patte. Devenir mou et flasque comme un vieux chiffon. [Tissage] à laver avec ménagement, pour que le vêtement ne devienne pas «patte», comme on dit en vaudois (24 Heures, 14 juill. 1977, p.22).
Patte à relaver. Torchon à vaisselle. Pour que la planche [sur laquelle on hache les fines herbes] ne bouge plus, placez une patte à relaver humide dessous. Le tour est joué! (24 Heures, 21 nov. 1977, p.26).
Nous en avons trouvé également des illustrations dans Cent métiers oubliés dans lequel, au chapitre consacré aux chiffonniers (p. 74), on peut lire : Il y a les loquetières, les pattiers, les drilliers, les peilliers, les chiffonniers ; ils sont dans le commerce des drilles, peilles et chiffes, autant de mot pour désigner de vieux morceaux d’étoffe de toutes provenances dont la plupart seront réutilisés ensuite dans la fabrication de la pâte à papier.
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