Question d'origine :
Bonjour Le Guichet du Savoir,
J'aimerais savoir, s'il vous plaît :
Quelles sont les définitions exactes pour les qualités (humaines) et les défauts (humains) ?
Quelle est la différence (ou les points communs) entre une qualité et un défaut (pour un humain) ?
J'ai cherché les définitions dans Wikipédia, le Wiktionnaire, le Larousse, [...],
et par ailleurs il y a énormément de listes proposées de mots* sur internet qui me font douter, classés par "qualité-défaut-neutre".
J'ai l'impression qu'il y a des abus de langage avec les termes "qualité" (manière d'être) et "défaut" (absence de..., vice), je suis perdue, sans compter l'approche philosophique relative aux divers qualificatifs (acceptés comme bon ou mauvais moralement, hors d'un contexte défini).
* Le plus souvent en rapport avec la réussite d'un entretien d'embauche, ce qui tronque la finalité recherchée.
Ces listes sont toutes controversées.
Je vous remercie de m'éclairer.
Respectueusement.
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 20/07/2020 à 07h51
Bonjour,
Pour vous répondre de manière précise, nous nous baserons sur les définitions apportées dans le Dictionnaire historique de la langue française :
Qualité n.f. est emprunté (v.119) au latin qualitas, - atis, « manière d’être plus ou moins caractéristique », en philosophie « attribut propre de l’être, de la chose » et, depuis Quintilien, « mode des verbes ». Il a été tiré par Cicéron à partir de qualis (quel), sur le modèle du grec poiotês (de poios « lequel »), « fait d’être tel ou tel, d’avoir telle propriété ».
Le mot a été repris dans son acceptation philosophique et courante, « manière d’être, fait d’être ce qu’on est ». Depuis, le XIIIe s., il s’applique à la disposition morale bonne ou mauvaise d’une personne, ce sens neutre étant concurrencé depuis le XVIIe s. (Voilure) par la valeur « manière d’être, fait d’être de qqn jugée heureuse, bonne ». Il désigne aussi ce qui rend une chose recommandable par rapport à l’usage (1671, en parlant d »une marchandise).
Défaut : n.m. est probablement issu (v. 116() de l’ancien français défaute n.f. (déb. XIIe s.) « manque, faute », dérivé de défaillir (faillir) d’après faute.
Moins fréquent que défaute en ancien et moyen français, défaut l’a supplanté par la suite parce qu’il se distinguait mieux de faute. Il a d’abord le sens de « pénurie, manque » à partir duquel se développent ses principales nuances, au XVIe et au XVIIe s. : défaut est employé dans un contexte juridique pour l’action de ne pas comparaître devant un juge (1540), entrant dans les locutions condamner par défaut (1573) et être en défaut (1668 au figuré).
Nous vous laissons aussi consulter le Trésor de la langue française informatisé.
Pour vous répondre de manière précise, nous nous baserons sur les définitions apportées dans le Dictionnaire historique de la langue française :
Qualité n.f. est emprunté (v.119) au latin qualitas, - atis, « manière d’être plus ou moins caractéristique », en philosophie « attribut propre de l’être, de la chose » et, depuis Quintilien, « mode des verbes ». Il a été tiré par Cicéron à partir de qualis (quel), sur le modèle du grec poiotês (de poios « lequel »), « fait d’être tel ou tel, d’avoir telle propriété ».
Le mot a été repris dans son acceptation philosophique et courante, « manière d’être, fait d’être ce qu’on est ». Depuis, le XIIIe s., il s’applique à la disposition morale bonne ou mauvaise d’une personne, ce sens neutre étant concurrencé depuis le XVIIe s. (Voilure) par la valeur « manière d’être, fait d’être de qqn jugée heureuse, bonne ». Il désigne aussi ce qui rend une chose recommandable par rapport à l’usage (1671, en parlant d »une marchandise).
Défaut : n.m. est probablement issu (v. 116() de l’ancien français défaute n.f. (déb. XIIe s.) « manque, faute », dérivé de défaillir (faillir) d’après faute.
Moins fréquent que défaute en ancien et moyen français, défaut l’a supplanté par la suite parce qu’il se distinguait mieux de faute. Il a d’abord le sens de « pénurie, manque » à partir duquel se développent ses principales nuances, au XVIe et au XVIIe s. : défaut est employé dans un contexte juridique pour l’action de ne pas comparaître devant un juge (1540), entrant dans les locutions condamner par défaut (1573) et être en défaut (1668 au figuré).
Nous vous laissons aussi consulter le Trésor de la langue française informatisé.
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