Question d'origine :
bonjour, je cherche des bd jeunesse qui mettent en avant des héroïnes mais celles que je trouve ont souvent une connotation sexe. pouvez-vous m'aider
merci
Réponse du Guichet
gds_se
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 18/12/2014 à 11h01
Bonjour,
Les héroïnes sont moins présentes dans la BD jeunesse que leurs homologues masculins :
La bande dessinée est restée pendant des années un univers d’hommes. Les héros, leurs créateurs et leurs lecteurs étaient masculins. Mais aujourd’hui les filles ne se laissent plus faire !
Pendant longtemps, les rares personnages féminins, de Bécassine à la Castafiore, n’étaient pas à leur avantage. Les exceptions qui confirmaient la règle s’appelaient Seccotine (une jeune reporter pleine d’énergie dans les aventures de Spirou), Barbarella (voyageuse intergalactique sensuelle), Laureline (la compagne de Valérian) ou Corinne, une chipie qui tourmentait son camarade de classe, le malheureux Jeannot.
Dans les années 1970, avec la montée en puissance du féminisme, de nouvelles héroïnes font leur apparition. Elles sont les égales des hommes et affirment un tempérament indépendant, comme Adèle Blanc-Sec, Isa (Les passagers du vent) ou Yoko Tsuno.
Aujourd’hui, la BD a encore évolué. Les auteures sont de plus en plus nombreuses et les héroïnes aussi : elles s’appellent Aya, Lou, Djinn ou Nävis. Au Japon, il existe même des BD – les shôjo mangas – qui racontent des histoires de filles pour un lectorat féminin. La bande dessinée est enfin devenue une affaire de filles. Et personne ne s’en plaindra !
(Source : La bande dessinée : un parcours en 60 étapes / Christophe Quillien)
La bande-dessinée
La bande-dessinée nous réserve les plus grands écarts entre filles et garçons : seulement 10 % de ses personnages principaux sont des héroïnes. Sur 75 personnages, 24 sont des héros collectifs (des couples d’amoureux comme Modeste et Pompon, Valérian et Lauréline aux couples d’amis mixtes ou non, des Pieds Nickelés, ou des Cosmonautes du futur, en passant par les familles, fratries et autres clans des Tuniques bleues ou des Déblok).
46 sont de genre masculin : trois justiciers (Alix de l’antiquité, Lucky Luke du Far West, Marsupilami de la jungle, à qui il peut aussi arriver des misères…). Sept sont des héros fantastiques ou de science-fiction : Little Nemo, Ranma 1/2, Thorgal, notamment. Quatre investiguent, tels Ric Hochet ou le célèbre Tintin. Neuf sont de jeunes garçons ou ados plutôt normaux, blagueurs ou rêveurs, comme Benoît Brisefer, Boule, Le petit Spirou ou Titeuf, et sept sont des hommes, des coureurs d’aventure aux comiques, en passant par les héros du quotidien : Gaston Lagaffe, Iznogoud, Spirou… ou encore le fameux et presque inclassable Astérix. Suivent dix animaux rigolos voire anti-héros : le lérot Chlorophylle, l’ours ou « nounours » Cubitus, Garfield, Le Fils du Chat…. Pour finir, on compte deux sportifs (Captain Tsubasa (foot), Michel Vaillant (formule 1)), un artiste : Léonard, un chevalier, Le Prince Vaillant, un petit indien Yakari (déjà rencontré aux rayons des livres), et un héros préhistorique Rahan.
Cinq seulement sont des filles : Bécassine, l’anti-conformiste Mafalda, la sorcière Mélusine, la justicière (mais néanmoins rose et pailletée) Sailor Moon, gardienne du système solaire qui en combat les ennemis (méchants extra-terrestres et autres...), et Yoko Tsuno, l’électronicienne « belle et intelligente » qui voyage dans le temps.
La sous-représentation des personnages féminins est impressionnante, même si l’on peut noter qu’aucune héroïne n’est réellement cantonnée à un univers domestique et/ou maternel. La bande-dessinée s’illustre comme le lieu d’actions propres aux garçons : faire le rigolo et courir l’aventure, attitudes auxquelles la BD ne laisse pas aux filles la possibilité de s’identifier.
Mais une grande partie de ces personnages sont anciens… Tintin apparaît pour la première fois en 1929, Spirou naît en 1938, Gaston Lagaffe en 1957, Astérix en 1959, et Mafalda en 1964. Bécassine décroche la palme de l’ancienneté avec une première apparition, dans le premier numéro de La semaine de Suzette, « magazine pour fillettes », le 2 février 1905 ! La bande-dessinée reflète aussi la situation du rapport entre hommes et femmes dans le temps et le fait qu’alors, ses auteurs étaient massivement masculins.
(Source : BD, DVD, livre pour enfants : la portion congrue des héroïnes / Observatoire des inégalités)
La médiathèque de Saint Hilaire de Riez a consacrée une exposition aux femmes dans la BD : Quand le héros devient une femme : regards sur 12 femmes de la BD et propose une bibliographie jeunesse des différentes héroïnes présentes dans son fonds. Vous y trouverez plusieurs exemples d’héroïnes jeunesse, même si certaines présentent une connotation sexuelle évidente.
Nous avons également trouvé sur le web, ce livret Les femmes dans la BD jeunesse de Corinne Béraud, qui propose un diaporama des héroïnes jeunesse avec de nombreux exemples.
Ces recueils ne sont bien sûr exhaustifs mais vous donnerons un bon aperçu des héroïnes dans la BD.
Bonne journée
Les héroïnes sont moins présentes dans la BD jeunesse que leurs homologues masculins :
La bande dessinée est restée pendant des années un univers d’hommes. Les héros, leurs créateurs et leurs lecteurs étaient masculins. Mais aujourd’hui les filles ne se laissent plus faire !
Pendant longtemps, les rares personnages féminins, de Bécassine à la Castafiore, n’étaient pas à leur avantage. Les exceptions qui confirmaient la règle s’appelaient Seccotine (une jeune reporter pleine d’énergie dans les aventures de Spirou), Barbarella (voyageuse intergalactique sensuelle), Laureline (la compagne de Valérian) ou Corinne, une chipie qui tourmentait son camarade de classe, le malheureux Jeannot.
Dans les années 1970, avec la montée en puissance du féminisme, de nouvelles héroïnes font leur apparition. Elles sont les égales des hommes et affirment un tempérament indépendant, comme Adèle Blanc-Sec, Isa (Les passagers du vent) ou Yoko Tsuno.
Aujourd’hui, la BD a encore évolué. Les auteures sont de plus en plus nombreuses et les héroïnes aussi : elles s’appellent Aya, Lou, Djinn ou Nävis. Au Japon, il existe même des BD – les shôjo mangas – qui racontent des histoires de filles pour un lectorat féminin. La bande dessinée est enfin devenue une affaire de filles. Et personne ne s’en plaindra !
(Source : La bande dessinée : un parcours en 60 étapes / Christophe Quillien)
La bande-dessinée nous réserve les plus grands écarts entre filles et garçons : seulement 10 % de ses personnages principaux sont des héroïnes. Sur 75 personnages, 24 sont des héros collectifs (des couples d’amoureux comme Modeste et Pompon, Valérian et Lauréline aux couples d’amis mixtes ou non, des Pieds Nickelés, ou des Cosmonautes du futur, en passant par les familles, fratries et autres clans des Tuniques bleues ou des Déblok).
46 sont de genre masculin : trois justiciers (Alix de l’antiquité, Lucky Luke du Far West, Marsupilami de la jungle, à qui il peut aussi arriver des misères…). Sept sont des héros fantastiques ou de science-fiction : Little Nemo, Ranma 1/2, Thorgal, notamment. Quatre investiguent, tels Ric Hochet ou le célèbre Tintin. Neuf sont de jeunes garçons ou ados plutôt normaux, blagueurs ou rêveurs, comme Benoît Brisefer, Boule, Le petit Spirou ou Titeuf, et sept sont des hommes, des coureurs d’aventure aux comiques, en passant par les héros du quotidien : Gaston Lagaffe, Iznogoud, Spirou… ou encore le fameux et presque inclassable Astérix. Suivent dix animaux rigolos voire anti-héros : le lérot Chlorophylle, l’ours ou « nounours » Cubitus, Garfield, Le Fils du Chat…. Pour finir, on compte deux sportifs (Captain Tsubasa (foot), Michel Vaillant (formule 1)), un artiste : Léonard, un chevalier, Le Prince Vaillant, un petit indien Yakari (déjà rencontré aux rayons des livres), et un héros préhistorique Rahan.
Cinq seulement sont des filles : Bécassine, l’anti-conformiste Mafalda, la sorcière Mélusine, la justicière (mais néanmoins rose et pailletée) Sailor Moon, gardienne du système solaire qui en combat les ennemis (méchants extra-terrestres et autres...), et Yoko Tsuno, l’électronicienne « belle et intelligente » qui voyage dans le temps.
La sous-représentation des personnages féminins est impressionnante, même si l’on peut noter qu’aucune héroïne n’est réellement cantonnée à un univers domestique et/ou maternel. La bande-dessinée s’illustre comme le lieu d’actions propres aux garçons : faire le rigolo et courir l’aventure, attitudes auxquelles la BD ne laisse pas aux filles la possibilité de s’identifier.
Mais une grande partie de ces personnages sont anciens… Tintin apparaît pour la première fois en 1929, Spirou naît en 1938, Gaston Lagaffe en 1957, Astérix en 1959, et Mafalda en 1964. Bécassine décroche la palme de l’ancienneté avec une première apparition, dans le premier numéro de La semaine de Suzette, « magazine pour fillettes », le 2 février 1905 ! La bande-dessinée reflète aussi la situation du rapport entre hommes et femmes dans le temps et le fait qu’alors, ses auteurs étaient massivement masculins.
(Source : BD, DVD, livre pour enfants : la portion congrue des héroïnes / Observatoire des inégalités)
La médiathèque de Saint Hilaire de Riez a consacrée une exposition aux femmes dans la BD :
Nous avons également trouvé sur le web, ce livret Les femmes dans la BD jeunesse de Corinne Béraud, qui propose un diaporama des héroïnes jeunesse avec de nombreux exemples.
Ces recueils ne sont bien sûr exhaustifs mais vous donnerons un bon aperçu des héroïnes dans la BD.
Bonne journée
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