gazoduc
DIVERS
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Le 23/04/2005 à 22h15
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Question d'origine :
Le "gaz" transporté dans les gazoducs est-il à l'état gazeux ou, sous forte pression, à l'état liquide?
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 26/04/2005 à 10h00
Le gaz naturel transporté par gazoduc demeure sous forme gazeuse... et sous forte pression. Ce n'est pas la pression qui permet de liquéfier le gaz, mais sa température :
On dispose de deux moyens pour le transport du gaz naturel. On peut le transporter :
sous forme gazeuse par gazoduc (conduites souterraines ou immergées) ;
ou sous forme liquéfiée par méthanier.
Dans les gazoducs, le gaz naturel circule à haute pression à la vitesse de 30 km/h dans des canalisations pouvant atteindre 1,40 mètre de diamètre. Afin de détecter d'éventuelles fuites de gaz, on plante au dessus des conduites souterraines une végétation qui change d'aspect au contact du gaz.
Actuellement, le réseau mondial de gazoducs représente environ 900 000 km de canalisations. La France dispose du premier réseau de transport européen avec plus de 30 000 km de canalisations.
Ces gazoducs permettent d'apporter le gaz naturel directement aux habitations et aux industries. Après son extraction, le gaz est à une pression de 70 bars soit 35 fois celle d'un pneu. Pour pouvoir l'utiliser, on place sur le réseau des détendeurs qui ont pour rôle d'abaisser la pression jusqu' à 4 bars. Et cette pression va encore diminuer en arrivant chez le consommateur pour atteindre 20 mbar.
On peut aussi transporter le gaz naturel par méthanier si le lieu d'extraction et le lieu de consommation sont trop éloignés ou s'il n'existe pas de canalisation les reliant. Avec un méthanier, on peut transporter en un voyage la consommation d'une ville de 200 000 habitants.
Ce mode de transport est beaucoup plus compliqué que le précédent car pour pouvoir transporter le gaz naturel par bateau, il faut le liquéfier au port d'embarquement afin de réduire son volume. Pour cela, on utilise le procédé inventé par le physicien et chimiste anglais, Michael Faraday : on abaisse sa température à -160°C. Le gaz naturel alors à l'état liquide occupe un volume 600 fois plus petit. Après déchargement, on vaporise le gaz naturel liquéfié GNL et on le renvoie dans le réseau de gazoducs ou bien on le stocke.
Actuellement, 25 % des échanges internationaux sont assurés par les méthaniers.
source : La Main à la Pâte / INRP
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