Question d'origine :
S.V.P.
Il me semble qu'il y a désormais longtemps, existaient des codes alpha-numériques , pour la téléphonie,, en particulier à Paris.
Je me souviens du célèbre Bagatelle 33 33 , annoncé par France Inter, à la fin des années 60 !
Comment cela fonctionnait il,et cela a t'il existé dans d'autres villes , comme Lyon, par exemple ? Enfin, pourquoi cela a t il été abandonné,car ce devait être plus facile ainsi ,à mémoriser les numéros de téléphone ? merci.
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 06/08/2019 à 08h49
Bonjour,
Comment ce système fonctionnait-il ?
Une précédente réponse du Guichet du Savoir apporte quelques éclaircissements : 306 à Levallois.
Lire aussi :
- Numérotation téléphonique. Les plans de 1946 et 1955 / Claude Pérardel Les Cahiers de la FNARH n°112, 2009
- Postes et télécommunications françaises : une chronologie du xxè siècle / sous la direction de Claude Pérardel
- Histoire du téléphone en France
Cela a-t-il existé dans d'autres villes ?
Oui ! A Lyon aussi, ces indicatifs existaient :
"Avant 1960, en dehors de l'agglomération parisienne, le numéro de téléphone des régions françaises comportait un indicatif départemental. Dans certaines grandes villes, on composait un préfixe (soit une ou deux lettres, soit une lettre et un chiffre) suivi de quatre chiffres, ce qui induisait une combinaison alphanumérique. [...]
Le plan de numérotation téléphonique en France de 1946 avait prévu d'utiliser, en province, quatre chiffres précédés, selon l'importance du réseau, d'un caractère quand le nombre de commutateurs ne dépassait pas 9, ou de deux caractères à partir de 10.
Dans trois grandes villes (Lyon, Marseille et Toulouse), on composait les deux premières lettres d'un indicatif (comme en Amérique du Nord), suivies de deux fois deux chiffres.
Voici la liste des préfixes pour Lyon :
Bu rdeau,
Fr anklin,
Ga illeton,
La lande,
Mo ncey,
Pa rmentier,
Te rreaux,
Vi lleurbanne
[...]
les indicatifs littéraux apparurent à Lyon dès juin 1919 avec Vaudrey, en service jusqu'à juillet 1934.
Suivront Barre, en service de juillet 1920 à 1927 ; Burdeau, en janvier 1928 ; Franklin et Villeurbanne, en mai 1928 ; Lalande, en 1929 ; Moncey et Parmentier, en juillet 1930 ; Gailleton, en 1948 ; enfin Terreaux, en 1956. En pratique, on pouvait ne mentionner que la première lettre car chaque indicatif commençait par un caractère différent."
source : Wikipedia
Certaines villes n'ont jamais utilisé de lettres dans leur numéros de téléphones (par exemple Strasbourg, Bordeaux ou Grenoble).
source : Étude et évolution du plan de numérotage téléphonique en France
Pourquoi ce système a-t-il été abandonné ?
On trouve la réponse à cette question dans une réponse de l'Assemblée nationale datant du 5 mars 1966 :
" Les raisons pour lesquelles les chiffres ont été substitués aux lettres dans le numéro d'appel téléphonique des abonnés de Paris ont déjà fait l'objet de nombreuses informations diffusées par la presse et la radiodiffusion et, en particulier, d'une réponse à une précédente question écrite déposée à l'Assemblée nationale par M. Fenton (question n°4864 du 28 septembre 1963). Il est simplement rappelé que l'utilisation d'indicatifs littéraux restreignait la liberté de choix, limitant ainsi le nombre des indicatifs utilisables, et que la décision prise découle notamment des recommandations de l'union internationale des télécommunications relative à la commutation automatique internationale. Tous les pays ont suivi cette recommandation, y compris, récemment, la Grande-Bretagne. Par contre, l'information selon laquelle allaient désormais être mis en service des postes téléphoniques dont les cadrans ne comporteraient plus aucune lettre, mais seulement des chiffres, ne correspond pas à la réalité : il n'est pas question ni de changer les cadrans des postes déjà en service ni de commander de nouveaux cadrans sans lettres. Par suite, les chiffres des indicatifs d'appel des abonnés relies avant le 1er octobre 1963 n'étant que la transposition des lettres de l'indicatif de leur centre, il restera Ioisible aux usagers de composer soit en lettres, soit en chiffres, l'indicatif du numéro d'appel de leur correspondant. "
Bonne journée.
Comment ce système fonctionnait-il ?
Une précédente réponse du Guichet du Savoir apporte quelques éclaircissements : 306 à Levallois.
Lire aussi :
- Numérotation téléphonique. Les plans de 1946 et 1955 / Claude Pérardel Les Cahiers de la FNARH n°112, 2009
- Postes et télécommunications françaises : une chronologie du xxè siècle / sous la direction de Claude Pérardel
- Histoire du téléphone en France
Cela a-t-il existé dans d'autres villes ?
Oui ! A Lyon aussi, ces indicatifs existaient :
"Avant 1960, en dehors de l'agglomération parisienne, le numéro de téléphone des régions françaises comportait un indicatif départemental. Dans certaines grandes villes, on composait un préfixe (soit une ou deux lettres, soit une lettre et un chiffre) suivi de quatre chiffres, ce qui induisait une combinaison alphanumérique. [...]
Le plan de numérotation téléphonique en France de 1946 avait prévu d'utiliser, en province, quatre chiffres précédés, selon l'importance du réseau, d'un caractère quand le nombre de commutateurs ne dépassait pas 9, ou de deux caractères à partir de 10.
Dans trois grandes villes (Lyon, Marseille et Toulouse), on composait les deux premières lettres d'un indicatif (comme en Amérique du Nord), suivies de deux fois deux chiffres.
Voici la liste des préfixes pour Lyon :
[...]
les indicatifs littéraux apparurent à Lyon dès juin 1919 avec Vaudrey, en service jusqu'à juillet 1934.
Suivront Barre, en service de juillet 1920 à 1927 ; Burdeau, en janvier 1928 ; Franklin et Villeurbanne, en mai 1928 ; Lalande, en 1929 ; Moncey et Parmentier, en juillet 1930 ; Gailleton, en 1948 ; enfin Terreaux, en 1956. En pratique, on pouvait ne mentionner que la première lettre car chaque indicatif commençait par un caractère différent."
source : Wikipedia
Certaines villes n'ont jamais utilisé de lettres dans leur numéros de téléphones (par exemple Strasbourg, Bordeaux ou Grenoble).
source : Étude et évolution du plan de numérotage téléphonique en France
On trouve la réponse à cette question dans une réponse de l'Assemblée nationale datant du 5 mars 1966 :
" Les raisons pour lesquelles les chiffres ont été substitués aux lettres dans le numéro d'appel téléphonique des abonnés de Paris ont déjà fait l'objet de nombreuses informations diffusées par la presse et la radiodiffusion et, en particulier, d'une réponse à une précédente question écrite déposée à l'Assemblée nationale par M. Fenton (question n°4864 du 28 septembre 1963). Il est simplement rappelé que
Bonne journée.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter