Question d'origine :
Bonjour,
Je voudrais savoir qui était Barthomeuf (Barthélémy)et ce qu'il a fait.
Merci
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 08/04/2015 à 09h59
Bonjour,
Le Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveursde Bénézit indique que Victor Barthélémy Barthomeuf est né le 13 mars 1983 à Lyon, qu'il est peintre de portraits, de figures et de paysages. "Il étudia à l'Ecole des Beaux Arts de Lyon et exposa dans cette même ville à partir de 1906."
Selon Salons et expositions à Lyon (1789-1918), Victor Barthélémy Barthomeuf est un peintre né à Lyon en 1883 et "tué à l'ennemi" à Angres en 1915. Il présente deux œuvres, en tant qu' "artiste lyonnais" en 1906, un Portrait de M. F... et une Etude ; puis à chaque Salon d'Automne de 1908 à 1913 plusieurs œuvres (nous en comptons plus de 40 au cours de ces 6 ans) et à l' "Exposition internationale Beaux-Arts 1914" trois paysages. Le Salon d'Automne de 1917 semble lui rendre hommage en présentant une cinquantaine d'œuvres et études.
Portrait de Victor Barthomeuf [détail], peinture par Etienne Morillon. Frontispice de Victor Barthomeuf, 1919, exemplaire sur vélin numéroté, n°45, Bibliothèque de la Ville de Lyon.
La notice d'Henri Derieux, dans Victor Barthomeuf, peintre , Album d'hommage, nous donne plus de détails :
"La courte vie de Victor Barthomeuf est toute simple, toute unie, laborieuse et familiale, entièrement vouée au culte de l'art. [...]
Son père était originaire d’Auvergne, sa mère des landes. On voit tout l’intérêt que le double caractère de ces pays, tempéré d’une influence lyonnaise, offre à l’historien. […] Dans cet art de paysagiste, sobre et grave, ami des solides architectures et des longs déroulements d’horizon, il se serait plu à retrouver quelque chose des monts auvergnats et des forêts landaises. »
Sans pouvoir reproduire l’intégralité de la notice, on y apprend en résumé que le peintre entre à l’Ecole des Beaux Arts de Lyon à 18 ans et qu’il y suit les cours de MM. Sicard, Castex, Ploquin et Morisot ; qu’il part pour Paris en 1905 pour travailler dans l’atelier de certains maîtres, dont celui de Jacques Blanche :
« On sent pourtant l’influence de Jacques Blanche dans le portrait que Barthomeuf trace alors de sa grand-mère. Cette silhouette assise de profil, dans une pose que Blanche emprunta lui-même à Whistler, avec cet affleurement de lumière au visage et aux mains, est une page intéressante, car l’élégance de la touche n’y étouffe pas le sentiment. »
En 1908 il revient à Lyon, il se préoccupe peu de vendre et néglige des œuvres achevées qu’on retrouve plusieurs années après sa mort « au grenier, toute froissée, sans châssis ». Vivant à Lyon jusqu’à la mobilisation de 1914, il trouve l’inspiration lors de villégiatures dans le Jura, la Haute Savoie, la Provence. Présenté comme un homme de contraste et de foi, son souci en peinture est la construction.
« La matière de ses dernières œuvres peinte est ferme et solide, massive, non sans lourdeur. […] Dans ses dernières œuvres, la couleur ne se divise plus en tons purs, mais s’unifie au contraire dans de larges empâtements où le modelé se marque par légers passages obtenus sans sortir du ton général. »
Saint Georges de Lyon, dessin, 1914, dans Victor Barthomeuf, 1919, exemplaire sur vélin numéroté, n°45, Bibliothèque de la Ville de Lyon, p. 18..[/size]
Sa recherche artistique est interrompue par la guerre :
« Parti pour l’armée en février 1915, il fut affecté au 10e Bataillon de Chasseurs à Pied.
De Langres où il faisait son apprentissage militaire, dans un milieu froid et hostile, il écrivait à son ami :
« […] Que notre belle vie d’artiste est loin de tout cela ! […] je n’avais connu que la joie et on ne devient grand que par la douleur… »
La séparation d’avec les siens avait été subite, elle devait être irrévocable. Entre le jour où il quitté Lyon et celui où il tombait sur le champ de bataille, - devant Angres en Artois le 25 septembre 1915 – il ne revint jamais près d’eux. Une petite fille lui était née dans l’intervalle : il ne l’a pas connue. »
Bonne journée.
Le Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveursde Bénézit indique que Victor Barthélémy Barthomeuf est né le 13 mars 1983 à Lyon, qu'il est peintre de portraits, de figures et de paysages. "Il étudia à l'Ecole des Beaux Arts de Lyon et exposa dans cette même ville à partir de 1906."
Selon Salons et expositions à Lyon (1789-1918), Victor Barthélémy Barthomeuf est un peintre né à Lyon en 1883 et "tué à l'ennemi" à Angres en 1915. Il présente deux œuvres, en tant qu' "artiste lyonnais" en 1906, un Portrait de M. F... et une Etude ; puis à chaque Salon d'Automne de 1908 à 1913 plusieurs œuvres (nous en comptons plus de 40 au cours de ces 6 ans) et à l' "Exposition internationale Beaux-Arts 1914" trois paysages. Le Salon d'Automne de 1917 semble lui rendre hommage en présentant une cinquantaine d'œuvres et études.
Portrait de Victor Barthomeuf [détail], peinture par Etienne Morillon. Frontispice de Victor Barthomeuf, 1919, exemplaire sur vélin numéroté, n°45, Bibliothèque de la Ville de Lyon.
La notice d'Henri Derieux, dans Victor Barthomeuf, peintre , Album d'hommage, nous donne plus de détails :
"La courte vie de Victor Barthomeuf est toute simple, toute unie, laborieuse et familiale, entièrement vouée au culte de l'art. [...]
Son père était originaire d’Auvergne, sa mère des landes. On voit tout l’intérêt que le double caractère de ces pays, tempéré d’une influence lyonnaise, offre à l’historien. […] Dans cet art de paysagiste, sobre et grave, ami des solides architectures et des longs déroulements d’horizon, il se serait plu à retrouver quelque chose des monts auvergnats et des forêts landaises. »
Sans pouvoir reproduire l’intégralité de la notice, on y apprend en résumé que le peintre entre à l’Ecole des Beaux Arts de Lyon à 18 ans et qu’il y suit les cours de MM. Sicard, Castex, Ploquin et Morisot ; qu’il part pour Paris en 1905 pour travailler dans l’atelier de certains maîtres, dont celui de Jacques Blanche :
« On sent pourtant l’influence de Jacques Blanche dans le portrait que Barthomeuf trace alors de sa grand-mère. Cette silhouette assise de profil, dans une pose que Blanche emprunta lui-même à Whistler, avec cet affleurement de lumière au visage et aux mains, est une page intéressante, car l’élégance de la touche n’y étouffe pas le sentiment. »
En 1908 il revient à Lyon, il se préoccupe peu de vendre et néglige des œuvres achevées qu’on retrouve plusieurs années après sa mort « au grenier, toute froissée, sans châssis ». Vivant à Lyon jusqu’à la mobilisation de 1914, il trouve l’inspiration lors de villégiatures dans le Jura, la Haute Savoie, la Provence. Présenté comme un homme de contraste et de foi, son souci en peinture est la construction.
« La matière de ses dernières œuvres peinte est ferme et solide, massive, non sans lourdeur. […] Dans ses dernières œuvres, la couleur ne se divise plus en tons purs, mais s’unifie au contraire dans de larges empâtements où le modelé se marque par légers passages obtenus sans sortir du ton général. »
Saint Georges de Lyon, dessin, 1914, dans Victor Barthomeuf, 1919, exemplaire sur vélin numéroté, n°45, Bibliothèque de la Ville de Lyon, p. 18..[/size]
Sa recherche artistique est interrompue par la guerre :
« Parti pour l’armée en février 1915, il fut affecté au 10e Bataillon de Chasseurs à Pied.
De Langres où il faisait son apprentissage militaire, dans un milieu froid et hostile, il écrivait à son ami :
« […] Que notre belle vie d’artiste est loin de tout cela ! […] je n’avais connu que la joie et on ne devient grand que par la douleur… »
La séparation d’avec les siens avait été subite, elle devait être irrévocable. Entre le jour où il quitté Lyon et celui où il tombait sur le champ de bataille, - devant Angres en Artois le 25 septembre 1915 – il ne revint jamais près d’eux. Une petite fille lui était née dans l’intervalle : il ne l’a pas connue. »
Bonne journée.
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