Quels types d'isolation pour combler le déficit d'énergie ?
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 19/07/2016 à 16h18
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Question d'origine :
Bonjour, je vis à Lille depuis maintenant 5ans. Avec mon compagnon, nous avons acquis une maison ancienne, qui aujourd'hui connaît des problèmes d'isolation. En effet, nous avons eu des factures énergétiques assez onéreuses tandis que en parallèle nous avons plutôt subit les saisons hivernales. Aujourd'hui, nous pensons à faire appel à une entreprise d'isolation sur Lille (ou dans les environs de la métropole), mais j'aimerai avoir des conseils sur quels types de travaux il faudrait réaliser pour pallier un maximum à la perdition d'énergie que nous connaissons. Je suis preneuse de tout conseil pouvant m'aiguiller sur le sujet !! En vous remerciant d'avance
Réponse du Guichet
gds_se
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 20/07/2016 à 14h00
Bonjour
Voici les différents conseils que nous avons pu trouver en ligne :
" Réduisant les pertes de chaleur, l’isolation thermique d’un logement garantit son confort et le vôtre ! Isoler, c’est aussi réaliser des économies d’énergie. Matériaux, techniques, prix, voici un focus sur cette étape prioritaire des travaux de rénovation.
L’isolation thermique, c’est quoi ?
L’isolation thermique est un ensemble des procédés permettant de réduire les pertes de chaleur, voire de les éliminer, et ainsi de gagner en confort, été comme hiver.
Des pertes de chaleur plus ou moins conséquentes selon les zones de votre logement (jusqu’à 30 %* par la toiture).
L’isolation thermique est donc la première étape des travaux de rénovation car d’une isolation de qualité va dépendre le confort de votre logement et le vôtre.
C'est bon à savoir :
- Rien ne sert d’investir dans un nouvel équipement de chauffage si l’isolation est insuffisante car vous risquerez de surconsommer,
- Le système de ventilation devra être adapté en cas de travaux d’isolation.
Isolation thermique = confort mais encore ?
L’isolation thermique d’un logement possède des atouts qui vont vous donner envie de faire vérifier l’état de votre isolation !
En voici quelques-uns :
- Elle préserve la chaleur ambiante de votre logement en hiver, en l’empêchant de s’évacuer (confort d’hiver),
- elle empêche la chaleur estivale de pénétrer dans le logement, conservant un intérieur frais ou en tout cas agréable (confort d’été),
- enfin, elle permet de réaliser des économies d’énergie, notamment de réduire la facture de chauffage,
- elle peut faire office d’isolation phonique et diminuer les nuisances sonores,
- Pour les personnes possédant un système de climatisation, sachez qu'une isolation thermique de qualité réduit les besoins de rafraîchissement (moins d’énergie consommée).
C’est bon à savoir :
Avant de lancer des travaux, faites réaliser un bilan thermique pour déterminer l’état de votre isolation et les travaux à réaliser en priorité.
Isolation thermique : c’est l’histoire de deux techniques...
Deux principales techniques sont utilisées par les professionnels de la rénovation : l’isolation thermique par l’intérieur (ITI) et l’isolation thermique par l’extérieur (ITE).
L’isolation thermique par l’intérieur consiste à créer une barrière isolante posée à l’intérieur du logement alors que l’isolation thermique par l’extérieur permet d’améliorer la performance en renforçant l’enveloppe extérieure du bâtiment.
Chacune de ces techniques d’isolation peut être réalisée grâce à différents procédés, choisis en fonction des caractéristiques et zones de votre logement (murs, toiture, nombre et types de fenêtres,…).
Parmi les bénéfices de l’isolation thermique par l’intérieur :
- La réduction de la sensation de paroi froide,
- l’amélioration de l’isolation acoustique,
- la facilité de mise en œuvre.
L’isolation thermique par l’extérieur n’est pas en reste côté bénéfices :
- Suppression de la majorité des ponts thermiques,
- volume de la surface habitable préservé.
- Une façade rénovée flambant neuve !
Matériaux isolants et prix
Les matériaux isolants sont nombreux sur le marché et doivent être choisis en fonction de facteurs essentiels parmi lesquels la résistance thermique (R) ou la conductivité thermique (lambda) du produit isolant.
Ces deux facteurs doivent d’ailleurs respecter des niveaux de performance minimale, qu’il s’agisse de travaux de rénovation ou d’un projet de construction neuve de maison individuelle (RT 2012).
Dans la grande famille des matériaux isolants, il y a :
- les isolants minéraux (laine de roche, laine de verre,…),
- les isolants synthétiques (polyuréthane, polystyrène,…),
- les isolants naturels (ouate de cellulose ou de coton, laine de chanvre, fibres ou laine de bois,…),
- les isolants « nouvelle génération » (brique monomur, béton cellulaire,…).
Côté prix, ils dépendront, entre autres, des techniques utilisées, caractéristiques du logement, du choix de l’isolant, mais comptez environ entre :
• 30 à 40 euros HT/m² fourni posé** pour une isolation thermique par l’intérieur,
• 150 € HT/m² à 400 € HT/m² environ*** pour une isolation thermique par l’extérieur.
Afin d’avoir une meilleure idée des prix pratiqués, demandez plusieurs devis aux professionnels de l’isolation pour comparer les prestations et tarifs pratiqués. "
source : L’isolation thermique / EDF
" Une maison bien isolée vieillit mieux et nécessite moins de travaux d’entretien.
L’isolation, combinée avec une ventilation efficace, supprime les risques de condensation qui causent souvent de nombreux désordres (peinture, fenêtres, murs…).
Dans une maison non isolée, une grande partie de la chaleur peut s’échapper par le toit, les murs et les fenêtres. Il est donc important d’apporter une attention particulière à ces éléments de construction.
Le schéma ci-dessous montre l'importance et la localisation des pertes de chaleur.
© Atelier des Giboulées / ADEME
Des principes essentiels à garder à l’esprit
Bien ventiler, bannir l’humidité
Une isolation doit toujours être associée à une ventilation bien réalisée, contrôlée ou assistée mécaniquement (ventilation mécanique contrôlée [VMC] hygroréglable, double flux…).
Il est important qu’un logement soit correctement ventilé, notamment pour évacuer l’humidité. L’air des logements contient en effet toujours de la vapeur d’eau (en général beaucoup plus que l’air extérieur) provenant de ses occupants et de leurs activités.
Veiller à l’étanchéité à l’air
Effectuer l’isolation des parois sans faire la chasse aux entrées d’air parasites est une perte d’argent : elles peuvent augmenter très sensiblement la facture de chauffage, être une source d’inconfort et remettre en cause l’utilité des travaux d’isolation et le bon fonctionnement de la ventilation.
Traiter les ponts thermiques
Ce sont des zones de faiblesse de l’isolation. Le froid extérieur est alors plus rapidement transmis à l’intérieur du logement.
La vapeur d’eau se condense sur ces points plus froids, ce qui peut engendrer la formation de traces noires et de moisissures.
Les ponts thermiques les plus importants se situent :
• aux jonctions entre la toiture et les murs ;
• entre les murs et les menuiseries des fenêtres ;
• entre les planchers et les murs ;
• à la jonction du balcon et du mur ;
• au niveau des montants des ossatures, des chevrons, des points de fixation, etc.
Une bonne continuité de l’isolation et de la membrane d’étanchéité doit permettre de traiter ces points faibles.
Lors de travaux ultérieurs dans l’habitat (agrandissements, création d’une ouverture…), il faudra veiller à respecter l’intégrité de l’isolation, à préserver sa continuité pour ne pas créer de nouveaux ponts thermiques.
Compléter les travaux « lourds » par de petits travaux efficaces
N’oubliez pas de réaliser également des petits travaux qui permettront de réduire encore davantage les pertes de chaleur :
• calorifuger votre ballon d’eau chaude et les tuyaux d’eau chaude traversant des pièces non chauffées ;
• isoler les coffrets de volets roulants ;
• supprimer les entrées d’air froid sous les portes donnant sur les pièces non chauffées (garage, cave) en plaçant des bas de portes, voire en collant un isolant incombustible sur toute la porte ;
• fermer les cheminées non utilisées pour éviter l’arrivée d’air froid par le conduit.
Tous ces petits travaux contribuent à améliorer votre confort et à réduire vos besoins de chauffage.
Les techniques d'isolation
Pour connaître toutes les techniques d'isolation :
L’isolation des combles et de la toiture
L’isolation de la toiture est la plus rentable, c’est la première étape à réaliser car le potentiel d’économies d’énergie est important. En effet, l’air chaud, plus léger, s’élève naturellement et vient en grande partie se loger sous le toit.
Pour réduire les besoins de chauffage, il est essentiel d’isoler au plus près du volume chauffé.
Isoler des combles perdus
Ce sont des locaux situés sous des toitures inclinées. Ils ne sont pas chauffés et doivent être séparés du logement chauffé par une barrière isolante. L’isolation de cette partie est nécessaire car les déperditions de chaleur sont importantes.
L’isolant est disposé sur le plancher sans discontinuité (sur toute la surface des combles et par rapport à la charpente et aux murs).
Les isolants utilisés sont :
• les laines minérales (de verre ou de roche) ;
• les isolants biosourcés (fibres de bois, de mouton, chanvre…) ;
• les isolants en plastique alvéolaire (polystyrène expansé, polystyrène extrudé, polyuréthane, …) disposés bord à bord sur le plancher.
Les isolants en vrac (laine minérale ou isolants biosourcés) peuvent également être utilisés et soufflés à l’aide d’un appareillage approprié.
Isoler des combles habitables / aménageables
Les combles habitables sont situés sous une toiture inclinée et sont chauffés puisqu’on y habite. Deux techniques d’isolation peuvent vous êtes proposées : l’isolation par l’intérieur et l’isolation par l’extérieur.
L’isolation par l’intérieur est réalisée grâce à :
• des panneaux semi-rigides ou des rouleaux. La structure de la charpente et la place disponible déterminent la façon de poser l’isolant : entre les chevrons, sous les chevrons ou les deux ;
• pour éviter les ponts thermiques liés aux chevrons et créer une ventilation sous la couverture, il est préférable de poser l’isolant sous les chevrons si la place le permet ;
• un isolant en vrac, par insufflation. Le principe est d’injecter sous pression l’isolant dans un caisson étanche à l’air. L’isolant est recouvert d’un pare-vapeur ou frein-vapeur et d’un parement de finition (plâtre, bois) ;
• la ventilation de la couverture est indispensable.
L’isolation par l’extérieur nécessite d’enlever le revêtement de toiture (tuiles…). On la réalise au moyen de panneaux de toiture porteurs qui comprennent le support ventilé de couverture, l’isolation et le cas échéant le parement de sous-face.
Cette opération lourde est très délicate à mettre en œuvre et varie d’un type de panneaux à l’autre. Dans tous les cas, la structure du toit doit pouvoir supporter le poids des panneaux.
Elle peut être intéressante car elle augmente le volume habitable, assure une isolation continue et durable, préserve la charpente des variations de température et d’humidité et garantit la ventilation de la couverture.
Cette solution peut être envisagée lors de la réfection complète de la toiture.
Isoler une toiture-terrasse
L’étanchéité et l’isolation de la toiture sont soumises à une garantie décennale. Seul un professionnel qualifié peut intervenir.
Profitez de la réfection de l’étanchéité sur une toiture-terrasse pour inclure l’isolant thermique.
L’isolation d’une toiture-terrasse par l’intérieur, en mettant un isolant contre le plafond du dernier étage de la construction, est interdite par les règles de l’art. Elle est donc à proscrire absolument car il y a un risque de condensation dans le logement.
L’isolation des murs par l’intérieur
Cette technique d’isolation permet de ne pas modifier l’aspect extérieur de la maison. Elle entraîne toutefois une diminution de la surface habitable et sa mise en œuvre peut être contraignante : gênes pour l’ouverture des fenêtres, passage des canalisations, prises électriques…
Elle permet également d’améliorer votre confort à un coût relativement peu élevé.
Avec l’isolation par l’intérieur il est très difficile d’assurer la continuité de l’isolation (au droit des murs de refend, des planchers, des fondations, des plafonds, des balcons…) et donc d’éliminer les ponts thermiques. Une solution possible pour les limiter est « le retour d’isolant ».
Isolation avec des panneaux isolants
Ils se fixent par collage directement sur le mur ou par vissage sur des lattes de bois, avec création d’une lame d’air entre le mur et l’isolant. La pose s’effectue donc à l’aide d’un seul produit (isolant et parement intérieur). Les caractéristiques hygrométriques de la paroi finale dépendent des produits utilisés.
À la place des panneaux, on peut aussi utiliser un isolant en vrac. Il est maintenu au niveau du mur par un panneau de parement.
Isolation maçonnée
Des complexes isolants, mélange de liants et de fibres végétales, (complexe chanvre-chaux…) sont projetés sur le mur à isoler ou mis en œuvre à l’aide de coffrage, pour les grandes épaisseurs.
L’isolation des murs par l’extérieur
Elle est à envisager en priorité dès que cela est possible. Elle permet de faire deux opérations en même temps : l’isolation et le ravalement. Il est toutefois nécessaire, avant d’intervenir, de régler d’éventuels problèmes d’humidité dans les murs extérieurs (remontées capillaires…).
Elle permet :
• de traiter un plus grand nombre de ponts thermiques et de limiter les effets de la condensation grâce à la continuité de l’isolant au niveau des planchers intermédiaires notamment ;
• de conserver l’inertie thermique des murs ;
• de ne pas modifier les surfaces habitables ;
• de protéger les murs des variations climatiques.
Le coût de cette technique est souvent plus élevé que celui de l’isolation par l’intérieur (hors coût de ravalement). Elle nécessite de changer les seuils de fenêtre, d’intégrer les descentes de gouttières… et modifie l’aspect extérieur du bâtiment ce qui nécessite une déclaration préalable de travaux ou l’obtention d’un permis de construire.
Il est indispensable de traiter les ponts thermiques inhérents à cette technique d’isolation, notamment les encadrements de baies, les planchers hauts, les balcons, les escaliers extérieurs, etc.
Isolation par panneaux enduits
Les panneaux isolants sont fixés au mur par collage et / ou vissage.
Ils sont recouverts d’un treillis collé puis d’un enduit de finition.
C’est la solution la moins chère en isolation par l’extérieur.
Isolation protégée par un bardage
Des panneaux isolants sont installés sur des montants fixés au mur. Cet ensemble est protégé par un film pare-pluie ou un panneau respirant. Des tasseaux horizontaux permettent de poser un bardage extérieur tout en ménageant une lame d’air entre l’isolant et le bardage.
Dans cette technique les montants en bois créent des ponts thermiques qui diminuent la performance globale de l’isolation. Pour y remédier, il est recommandé de poser une couche croisée d’isolant qui vient recouvrir les montants.
Isolation par enduit isolant
Le système se compose d’un enduit isolant minéral ou végétal projeté en une ou plusieurs couches ou coffré sur le mur à l’extérieur de l’habitation, et d’un crépi de finition. Les matériaux mis en œuvre doivent permettre l’évacuation de l’humidité par une régulation naturelle de l’hygrométrie, surtout dans le bâti ancien.
L’isolation des planchers
On peut isoler un plancher par le bas (isolant fixé sur la face inférieure du plancher), par le haut (isolant posé sur le plancher et recouvert d’un revêtement pour y circuler) ou entre les éléments de structure du plancher.
Pour choisir la solution d’isolation, il faut tenir compte des contraintes de place (hauteur entre le plancher et le plafond) et d’accessibilité (par exemple, un vide sanitaire de 30 cm de haut ne sera pas accessible).
Isoler les planchers sur locaux non chauffés (cave, sous-sol, garage…)
La technique la plus simple est l’isolation par le bas. On peut utiliser des isolants souples, qui épousent la forme du support, même s’il est irrégulier, ou rigides, qui doivent être posés sur une surface plane. L’isolant peut être laissé nu ou recouvert d’une finition (plaques ou enduit) selon qu’il est visible ou pas, ou qu’il nécessite ou pas une protection (agressions mécaniques).
Pour éviter les ponts thermiques :
• les panneaux isolants doivent être jointifs, posés de façon continue et appliqués contre le plancher ;
• il faut isoler également les murs d’angle et les appuis du plancher pour traiter les ponts thermiques. "
source : Isolation du toit, des murs et des planchers / Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie
L’ Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie (ADEME) a également édité deux guides pratiques sur l’isolation :
• Isoler son logement : pour réduire les dépenses d’énergie et améliorer le confort d’un logement existant
• Isolation thermique : … une maison plus hermétique, c’est logique !
Nous vous conseillons donc de vous rapprocher d’un professionnel de l’isolation qui saura vous apporter les réponses adéquates à votre cas de figure.
Pour finir, quelques anciennes réponses du Guichet du Savoir sur le thème de l’isolation :
• Réhabilitation logement
• Isolation thermique et innocuité pour l’homme
• Fenetre double ou triple vitrage
• Isolation
Bonne journée
Voici les différents conseils que nous avons pu trouver en ligne :
" Réduisant les pertes de chaleur, l’isolation thermique d’un logement garantit son confort et le vôtre ! Isoler, c’est aussi réaliser des économies d’énergie. Matériaux, techniques, prix, voici un focus sur cette étape prioritaire des travaux de rénovation.
L’isolation thermique est un ensemble des procédés permettant de réduire les pertes de chaleur, voire de les éliminer, et ainsi de gagner en confort, été comme hiver.
Des pertes de chaleur plus ou moins conséquentes selon les zones de votre logement (jusqu’à 30 %* par la toiture).
L’isolation thermique est donc la première étape des travaux de rénovation car d’une isolation de qualité va dépendre le confort de votre logement et le vôtre.
C'est bon à savoir :
- Rien ne sert d’investir dans un nouvel équipement de chauffage si l’isolation est insuffisante car vous risquerez de surconsommer,
- Le système de ventilation devra être adapté en cas de travaux d’isolation.
L’isolation thermique d’un logement possède des atouts qui vont vous donner envie de faire vérifier l’état de votre isolation !
En voici quelques-uns :
- Elle préserve la chaleur ambiante de votre logement en hiver, en l’empêchant de s’évacuer (confort d’hiver),
- elle empêche la chaleur estivale de pénétrer dans le logement, conservant un intérieur frais ou en tout cas agréable (confort d’été),
- enfin, elle permet de réaliser des économies d’énergie, notamment de réduire la facture de chauffage,
- elle peut faire office d’isolation phonique et diminuer les nuisances sonores,
- Pour les personnes possédant un système de climatisation, sachez qu'une isolation thermique de qualité réduit les besoins de rafraîchissement (moins d’énergie consommée).
C’est bon à savoir :
Avant de lancer des travaux, faites réaliser un bilan thermique pour déterminer l’état de votre isolation et les travaux à réaliser en priorité.
Deux principales techniques sont utilisées par les professionnels de la rénovation : l’isolation thermique par l’intérieur (ITI) et l’isolation thermique par l’extérieur (ITE).
L’isolation thermique par l’intérieur consiste à créer une barrière isolante posée à l’intérieur du logement alors que l’isolation thermique par l’extérieur permet d’améliorer la performance en renforçant l’enveloppe extérieure du bâtiment.
Chacune de ces techniques d’isolation peut être réalisée grâce à différents procédés, choisis en fonction des caractéristiques et zones de votre logement (murs, toiture, nombre et types de fenêtres,…).
Parmi les bénéfices de l’isolation thermique par l’intérieur :
- La réduction de la sensation de paroi froide,
- l’amélioration de l’isolation acoustique,
- la facilité de mise en œuvre.
L’isolation thermique par l’extérieur n’est pas en reste côté bénéfices :
- Suppression de la majorité des ponts thermiques,
- volume de la surface habitable préservé.
- Une façade rénovée flambant neuve !
Les matériaux isolants sont nombreux sur le marché et doivent être choisis en fonction de facteurs essentiels parmi lesquels la résistance thermique (R) ou la conductivité thermique (lambda) du produit isolant.
Ces deux facteurs doivent d’ailleurs respecter des niveaux de performance minimale, qu’il s’agisse de travaux de rénovation ou d’un projet de construction neuve de maison individuelle (RT 2012).
Dans la grande famille des matériaux isolants, il y a :
- les isolants minéraux (laine de roche, laine de verre,…),
- les isolants synthétiques (polyuréthane, polystyrène,…),
- les isolants naturels (ouate de cellulose ou de coton, laine de chanvre, fibres ou laine de bois,…),
- les isolants « nouvelle génération » (brique monomur, béton cellulaire,…).
Côté prix, ils dépendront, entre autres, des techniques utilisées, caractéristiques du logement, du choix de l’isolant, mais comptez environ entre :
• 30 à 40 euros HT/m² fourni posé** pour une isolation thermique par l’intérieur,
• 150 € HT/m² à 400 € HT/m² environ*** pour une isolation thermique par l’extérieur.
Afin d’avoir une meilleure idée des prix pratiqués, demandez plusieurs devis aux professionnels de l’isolation pour comparer les prestations et tarifs pratiqués. "
source : L’isolation thermique / EDF
"
L’isolation, combinée avec une ventilation efficace, supprime les risques de condensation qui causent souvent de nombreux désordres (peinture, fenêtres, murs…).
Dans une maison non isolée, une grande partie de la chaleur peut s’échapper par le toit, les murs et les fenêtres. Il est donc important d’apporter une attention particulière à ces éléments de construction.
Le schéma ci-dessous montre l'importance et la localisation des pertes de chaleur.
© Atelier des Giboulées / ADEME
Bien ventiler, bannir l’humidité
Une isolation doit toujours être associée à une ventilation bien réalisée, contrôlée ou assistée mécaniquement (ventilation mécanique contrôlée [VMC] hygroréglable, double flux…).
Il est important qu’un logement soit correctement ventilé, notamment pour évacuer l’humidité. L’air des logements contient en effet toujours de la vapeur d’eau (en général beaucoup plus que l’air extérieur) provenant de ses occupants et de leurs activités.
Veiller à l’étanchéité à l’air
Effectuer l’isolation des parois sans faire la chasse aux entrées d’air parasites est une perte d’argent : elles peuvent augmenter très sensiblement la facture de chauffage, être une source d’inconfort et remettre en cause l’utilité des travaux d’isolation et le bon fonctionnement de la ventilation.
Traiter les ponts thermiques
Ce sont des zones de faiblesse de l’isolation. Le froid extérieur est alors plus rapidement transmis à l’intérieur du logement.
La vapeur d’eau se condense sur ces points plus froids, ce qui peut engendrer la formation de traces noires et de moisissures.
Les ponts thermiques les plus importants se situent :
• aux jonctions entre la toiture et les murs ;
• entre les murs et les menuiseries des fenêtres ;
• entre les planchers et les murs ;
• à la jonction du balcon et du mur ;
• au niveau des montants des ossatures, des chevrons, des points de fixation, etc.
Une bonne continuité de l’isolation et de la membrane d’étanchéité doit permettre de traiter ces points faibles.
Lors de travaux ultérieurs dans l’habitat (agrandissements, création d’une ouverture…), il faudra veiller à respecter l’intégrité de l’isolation, à préserver sa continuité pour ne pas créer de nouveaux ponts thermiques.
Compléter les travaux « lourds » par de petits travaux efficaces
N’oubliez pas de réaliser également des petits travaux qui permettront de réduire encore davantage les pertes de chaleur :
• calorifuger votre ballon d’eau chaude et les tuyaux d’eau chaude traversant des pièces non chauffées ;
• isoler les coffrets de volets roulants ;
• supprimer les entrées d’air froid sous les portes donnant sur les pièces non chauffées (garage, cave) en plaçant des bas de portes, voire en collant un isolant incombustible sur toute la porte ;
• fermer les cheminées non utilisées pour éviter l’arrivée d’air froid par le conduit.
Tous ces petits travaux contribuent à améliorer votre confort et à réduire vos besoins de chauffage.
Pour connaître toutes les techniques d'isolation :
L’isolation des combles et de la toiture
L’isolation de la toiture est la plus rentable, c’est la première étape à réaliser car le potentiel d’économies d’énergie est important. En effet, l’air chaud, plus léger, s’élève naturellement et vient en grande partie se loger sous le toit.
Pour réduire les besoins de chauffage, il est essentiel d’isoler au plus près du volume chauffé.
Isoler des combles perdus
Ce sont des locaux situés sous des toitures inclinées. Ils ne sont pas chauffés et doivent être séparés du logement chauffé par une barrière isolante. L’isolation de cette partie est nécessaire car les déperditions de chaleur sont importantes.
L’isolant est disposé sur le plancher sans discontinuité (sur toute la surface des combles et par rapport à la charpente et aux murs).
Les isolants utilisés sont :
• les laines minérales (de verre ou de roche) ;
• les isolants biosourcés (fibres de bois, de mouton, chanvre…) ;
• les isolants en plastique alvéolaire (polystyrène expansé, polystyrène extrudé, polyuréthane, …) disposés bord à bord sur le plancher.
Les isolants en vrac (laine minérale ou isolants biosourcés) peuvent également être utilisés et soufflés à l’aide d’un appareillage approprié.
Isoler des combles habitables / aménageables
Les combles habitables sont situés sous une toiture inclinée et sont chauffés puisqu’on y habite. Deux techniques d’isolation peuvent vous êtes proposées : l’isolation par l’intérieur et l’isolation par l’extérieur.
L’isolation par l’intérieur est réalisée grâce à :
• des panneaux semi-rigides ou des rouleaux. La structure de la charpente et la place disponible déterminent la façon de poser l’isolant : entre les chevrons, sous les chevrons ou les deux ;
• pour éviter les ponts thermiques liés aux chevrons et créer une ventilation sous la couverture, il est préférable de poser l’isolant sous les chevrons si la place le permet ;
• un isolant en vrac, par insufflation. Le principe est d’injecter sous pression l’isolant dans un caisson étanche à l’air. L’isolant est recouvert d’un pare-vapeur ou frein-vapeur et d’un parement de finition (plâtre, bois) ;
• la ventilation de la couverture est indispensable.
L’isolation par l’extérieur nécessite d’enlever le revêtement de toiture (tuiles…). On la réalise au moyen de panneaux de toiture porteurs qui comprennent le support ventilé de couverture, l’isolation et le cas échéant le parement de sous-face.
Cette opération lourde est très délicate à mettre en œuvre et varie d’un type de panneaux à l’autre. Dans tous les cas, la structure du toit doit pouvoir supporter le poids des panneaux.
Elle peut être intéressante car elle augmente le volume habitable, assure une isolation continue et durable, préserve la charpente des variations de température et d’humidité et garantit la ventilation de la couverture.
Cette solution peut être envisagée lors de la réfection complète de la toiture.
Isoler une toiture-terrasse
L’étanchéité et l’isolation de la toiture sont soumises à une garantie décennale. Seul un professionnel qualifié peut intervenir.
Profitez de la réfection de l’étanchéité sur une toiture-terrasse pour inclure l’isolant thermique.
L’isolation d’une toiture-terrasse par l’intérieur, en mettant un isolant contre le plafond du dernier étage de la construction, est interdite par les règles de l’art. Elle est donc à proscrire absolument car il y a un risque de condensation dans le logement.
L’isolation des murs par l’intérieur
Cette technique d’isolation permet de ne pas modifier l’aspect extérieur de la maison. Elle entraîne toutefois une diminution de la surface habitable et sa mise en œuvre peut être contraignante : gênes pour l’ouverture des fenêtres, passage des canalisations, prises électriques…
Elle permet également d’améliorer votre confort à un coût relativement peu élevé.
Avec l’isolation par l’intérieur il est très difficile d’assurer la continuité de l’isolation (au droit des murs de refend, des planchers, des fondations, des plafonds, des balcons…) et donc d’éliminer les ponts thermiques. Une solution possible pour les limiter est « le retour d’isolant ».
Isolation avec des panneaux isolants
Ils se fixent par collage directement sur le mur ou par vissage sur des lattes de bois, avec création d’une lame d’air entre le mur et l’isolant. La pose s’effectue donc à l’aide d’un seul produit (isolant et parement intérieur). Les caractéristiques hygrométriques de la paroi finale dépendent des produits utilisés.
À la place des panneaux, on peut aussi utiliser un isolant en vrac. Il est maintenu au niveau du mur par un panneau de parement.
Isolation maçonnée
Des complexes isolants, mélange de liants et de fibres végétales, (complexe chanvre-chaux…) sont projetés sur le mur à isoler ou mis en œuvre à l’aide de coffrage, pour les grandes épaisseurs.
L’isolation des murs par l’extérieur
Elle est à envisager en priorité dès que cela est possible. Elle permet de faire deux opérations en même temps : l’isolation et le ravalement. Il est toutefois nécessaire, avant d’intervenir, de régler d’éventuels problèmes d’humidité dans les murs extérieurs (remontées capillaires…).
Elle permet :
• de traiter un plus grand nombre de ponts thermiques et de limiter les effets de la condensation grâce à la continuité de l’isolant au niveau des planchers intermédiaires notamment ;
• de conserver l’inertie thermique des murs ;
• de ne pas modifier les surfaces habitables ;
• de protéger les murs des variations climatiques.
Le coût de cette technique est souvent plus élevé que celui de l’isolation par l’intérieur (hors coût de ravalement). Elle nécessite de changer les seuils de fenêtre, d’intégrer les descentes de gouttières… et modifie l’aspect extérieur du bâtiment ce qui nécessite une déclaration préalable de travaux ou l’obtention d’un permis de construire.
Il est indispensable de traiter les ponts thermiques inhérents à cette technique d’isolation, notamment les encadrements de baies, les planchers hauts, les balcons, les escaliers extérieurs, etc.
Isolation par panneaux enduits
Les panneaux isolants sont fixés au mur par collage et / ou vissage.
Ils sont recouverts d’un treillis collé puis d’un enduit de finition.
C’est la solution la moins chère en isolation par l’extérieur.
Isolation protégée par un bardage
Des panneaux isolants sont installés sur des montants fixés au mur. Cet ensemble est protégé par un film pare-pluie ou un panneau respirant. Des tasseaux horizontaux permettent de poser un bardage extérieur tout en ménageant une lame d’air entre l’isolant et le bardage.
Dans cette technique les montants en bois créent des ponts thermiques qui diminuent la performance globale de l’isolation. Pour y remédier, il est recommandé de poser une couche croisée d’isolant qui vient recouvrir les montants.
Isolation par enduit isolant
Le système se compose d’un enduit isolant minéral ou végétal projeté en une ou plusieurs couches ou coffré sur le mur à l’extérieur de l’habitation, et d’un crépi de finition. Les matériaux mis en œuvre doivent permettre l’évacuation de l’humidité par une régulation naturelle de l’hygrométrie, surtout dans le bâti ancien.
L’isolation des planchers
On peut isoler un plancher par le bas (isolant fixé sur la face inférieure du plancher), par le haut (isolant posé sur le plancher et recouvert d’un revêtement pour y circuler) ou entre les éléments de structure du plancher.
Pour choisir la solution d’isolation, il faut tenir compte des contraintes de place (hauteur entre le plancher et le plafond) et d’accessibilité (par exemple, un vide sanitaire de 30 cm de haut ne sera pas accessible).
Isoler les planchers sur locaux non chauffés (cave, sous-sol, garage…)
La technique la plus simple est l’isolation par le bas. On peut utiliser des isolants souples, qui épousent la forme du support, même s’il est irrégulier, ou rigides, qui doivent être posés sur une surface plane. L’isolant peut être laissé nu ou recouvert d’une finition (plaques ou enduit) selon qu’il est visible ou pas, ou qu’il nécessite ou pas une protection (agressions mécaniques).
Pour éviter les ponts thermiques :
• les panneaux isolants doivent être jointifs, posés de façon continue et appliqués contre le plancher ;
• il faut isoler également les murs d’angle et les appuis du plancher pour traiter les ponts thermiques. "
source : Isolation du toit, des murs et des planchers / Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie
L’ Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie (ADEME) a également édité deux guides pratiques sur l’isolation :
• Isoler son logement : pour réduire les dépenses d’énergie et améliorer le confort d’un logement existant
• Isolation thermique : … une maison plus hermétique, c’est logique !
Nous vous conseillons donc de vous rapprocher d’un professionnel de l’isolation qui saura vous apporter les réponses adéquates à votre cas de figure.
Pour finir, quelques anciennes réponses du Guichet du Savoir sur le thème de l’isolation :
• Réhabilitation logement
• Isolation thermique et innocuité pour l’homme
• Fenetre double ou triple vitrage
• Isolation
Bonne journée
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