origine de noms de rue dans le 9eme

Réponse de la Documentation Lyon et Rhône-Alpes

Rue des Contrebandiers
Ce chemin doit son nom à la contrebande effrénée qui s’y faisait autrefois, et même jusqu’à l’époque récente de la suppression des octrois à Lyon.
D’anciens propriétaires se souviennent fort bien d’avoir entendu fréquemment, la nuit, un bruit de futailles roulées.
Avant 1870, ce chemin n’était qu’un sentier mal entretenu, très en pente, au milieu duquel roulait un ruisseau assez profond. En 1793, pendant le siège, il y eut là de très violents combats, le ruisseau servant de tranchée naturelle aux assaillants. Des ossements en grande quantité, trouvés par un propriétaire riverain dans le jardin lui appartenant témoignent de la violence de ces combats. (Maynard)

Ce cheminement en pente très forte, perpendiculairement à la pente est un très ancien tracé rejoignant dans sa partie haute le chemin de Balmont autrefois ; il est en partie constitué par des escaliers et franchit l’avenue du 25e RTS par un petit passage souterrain. Son nom qui apparaît au XIXe siècle, est très probablement lié à la position périphérique de la voie par rapport à plusieurs communes ; il s’y faisait des passages clandestins de denrées échappant aux octrois d’où le nom de chemin des Contrebandiers. (Pelletier)

Tenant : rue de Saint-Cyr About : fort de la Duchère
Origine douteuse : s’y faisait-il, du temps de l’octroi, plus de contrebande qu’ailleurs ?
Attesté en 1842. Le chemin du Grand-Camp est devenu un fragment de cette rue. (Vanario)


Montée de Balmont
Cette route était réputée dangereuse et difficile dans les siècles passées ; à son extrémité, vers la route de Bourgogne (montée de Champagne) se dressaient les fourches patibulaires (gibet à plusieurs piliers que les seigneurs hauts justiciers avaient le droit d’élever).
Balmont est probablement là pour Belmont, dans le sens de belle montée ou belle montagne…… Il y eut au XVIIIe siècle, un négociant lyonnais du nom de Balmont, qui fit une énorme fortune en faisant entrer en contrebande les galons en or fabriqués à Trévoux. Il vidait des dindes et les farcissait de galons ai lieu de truffes. On l’appelait Balmont-la-Dinde. C’est lui qui construisit le château du Vernay (A. Pericaud) (Maynard)

Cette étroite montée, coupée par des escaliers et se terminant en cul de sac est l’ancienne route qui menait de Lyon vers le nord ; elle porte ce nom depuis le Moyen-âge et combine de manière caractéristique les deux mots de bal (me), c'est-à-dire « hauteur » en patois de la région et mont de même signification. L’étymologie de bel-beau-mont nous parait moins probable. Elle a été supplantée par l’actuel tracé de la RN6. (Pelletier)

Souvent citée autrefois, notamment au quinzième siècle, la montée de Balmont vit passer Bonaparte, le 11 janvier 1802. (Brun de La Valette)
Tenant : avenue du 25e R.T.S. About : 6e avenue. Nom très ancien. (Vanario)

Rue de la Piémente
Sur le plan de 1866, on lit : chemin de la Pie.
L’origine de ce nom est fort incertaine :
Dans le nobiliaire lyonnais figure un Thounel de la Piedmante, seigneur de la Reynière. Cette famille aurait-elle possédé quelques droits seigneuriaux en cette partie du territoire lyonnais ?
Peut-être devrait-on lire : Piemonte ; et dans ce cas, la situation de cette voie publique qui longe le bas de la colline de Balmont, expliquerait cette dénomination.
D’autre part, il faut rappeler que, il y a cent ou cent cinquante ans, le quartier fut peuplé par des italiens. Le nom de Piemente pourrait rappeler cette colonie de Piémontais.
En tout cas le nom est connu de longue date dans nos annales : on trouve aux délibérations consulaires, à la date du 6 février 1576, la nomination au commandement d’une compagnie de la ville, du capitaine de la Piemente. (Maynard)

De la montée de Balmont au chemin des Contrebandiers.
Cette courte rue, récemment ouverte ou plutôt reconstituée dans la partie est du quartier, particulièrement verdoyante, a reçu, par exception à la règle générale, le nom de la propriété dans laquelle les immeubles ont été construits. Piemente signifie probablement le pied du mont. (Pelletier)

Nom d’une propriété. Attesté en 1842. D’abord chemin, devient rue de la Piémente et absorbe la 20e rue de la Duchère (dél. C.M., 23 janvier 1989). (Vanario)

Allée Jean Quiquerez
Tenant : à l’ouest du bâtiment 332 de Balmont.
Sapeur pompier qui a beaucoup œuvré pour la Maison des Jeunes et de la Culture de ce quartier. Né le 12 juin 1941 à Lyon (2e) ; mort le 7 mai 1988 à Lyon (9e).
Attribué le 22 mars 1992 (BMO). Voie sans appellation antérieure.(Vanario)

Avenue de la Sauvegarde
Tenant : boulevard de la Duchère About. : avenue Ben-Gourion.
Attribué le 23 janvier 1989 (dél. C.M.).
Antérieurement : 10e et 11e avenues de la Duchère. (Vanario)
Procés-verbal du Conseil municipal : Les 10e et 11e avenues allant des feux tricolores au carrefour de la Sauvegarde jusqu’à l’église de ce quartier prendraient évidemment le nom d’avenue de la Sauvegarde.
Sauvegarde est le nom du quartier. L’origine semble être très ancienne car il y avait un hameau nommé la Sauvegarde, à Ecully, sous la domination romaine

Rue Robert Wolville
Tenant : avenue de la Sauvegarde About. : rue Marius-Donjon.
Ingénieur à la Rhodiaceta. Résistant, déporté, conseiller municipal, élu le 14 mars 1965, réélu en 1971. Né et mort à Bron (Rhône), 18 octobre 1908-20 août 1983. Attribué le 23 janvier 1989 (dél. C.M.)
Antérieurement : 22e rue. (Vanario)

Ces renseignements sont issus de :

MAYNARD.- Dictionnaire de lyonnaiseries en 4 tomes
MAYNARD. - Histoires, légendes et anecdotes à propos des rues de Lyon
PELLETIER.- Lyon pas à pas T. 01
BRUN DE LA VALETTE.- Lyon et ses rues
VANARIO . - Rues de Lyon à travers les siècles