Question d'origine :
Je recherche des ouvrages parlant du théologien français Pierre Bouquin ou Petrus Bocquinus ,il a enseignié comme professeur à l'université de Heidelberg allemagne de 1557 à1577 et alla se réfugié à Lausanne Suisse.Il fut un fidèle disciple et compagnion de Jean Calvin le grand Réformateur.
Réponse du Guichet
bml_anc
- Département : Fonds Ancien
Le 17/03/2006 à 16h57
On trouve une courte notice sur Pierre Bouquin dans le Dictionnaire de biographie française, 1956, tome 6, colonne 1382 , moins complète que celle de L’Encyclopédie des sciences religieuses, publiée sous la direction de F. Lichtenberger, Paris : Sandoz et Fischbarger, 1877-1882 dont voici le texte entier (tome 2, p.385-386) :
« Bouquin (Pierre), de Bourges, docteur en théologie et prieur des carmes de cette ville. Sa science des Ecritures lui fit abandonner son ordre pour aller à Bâle en 1541, et de là à Wittenberg. Luther et Mélanchton le décidèrent à occuper à Strasbourg la place que le retour de Calvin à Genève laissait vacante. Il y expliqua l’épître aux Galates. Il revint ensuite à Bourges pour travailler à la Réforme, et y enseigna gratuitement l’hébreu et l’Ecriture. Marguerite de Valois, à qui il présenta son livre De la nécessité et de l’usage de la sainte Ecriture, lui assura une pension. Aidé de son frère, docteur comme lui, mais dont les convictions étaient plus timides que les siennes, il put même prêcher dans la cathédrale et il compta longtemps sur le succès de ses travaux évangéliques. Il en désespéra à la fin et dut fuir la persécution avec un autre professeur de Bourges, François Baudouin. Après un court ministère dans l’église française de Strasbourg, il passa à Heidelberg où l’appelait l’électeur palatin, et il y fut, de 1557 à 1577, professeur de théologie. Les disputes sur l’ubiquité et la présence réelle le forcèrent à quitter sa charge, à cause de ses opinions peu luthériennes. Les calvinistes l’appelèrent à Lausanne où il continua ses leçons jusqu’à sa mort (1582). Bayle donne une idée assez longue de ses écrits. Sauf quelques-uns, comme sa Défense pour les professeurs de théologie évangélique, l’Epoux spirituel et l’Homme parfait, ils roulent tous sur le sujet de la cène. »
Vous trouverez une longue notice sur la vie et les ouvrages de Pierre Bouquin (à l'entrée "Boquin") dans l'ouvrage d'Eugène Haag La France protestante ou vies des protestants français qui se sont fait un nom dans l'histoire... Paris, 1877, (volume 2, colonnes 876-880).
Un ouvrage plus ancien de Paul Colomiès, Gallia orientalis sive Gallorum qui linguam hebraeam vel alias orientales excoluerunt vitae, 1675, (consacré aux auteurs ayant cultivé la langue hébraïque), évoque aux pages 32 et 33 « Petrus Boquinus, Biturix » et indique que des auteurs comme Louis de Mazures, Girolamo Zanchi ou Théodore de Bèze ont au 16e siècle cité Bouquin dans certains de leur ouvrages.
De même, Jean Chaumeau, dans son Histoire de Berry, contenant l'origine, antiquité, gestes, prouësses, privilèges et libertés des Berruyers, avec particulière description dudit pays, Lyon, Antoine Gryphe, 1566, évoque (p. 243) parmi « les docteurs que j’ay cogneus dans la noble Academie de Bourges, … Maistre Pierre Boucquin, professeur de la langue hébraïque».
Vous trouverez quelques éléments généraux sur la Réforme à Bourges aux pages 158-165 de l’ouvrage d’Emile Meslé, Histoire de Bourges, Le Coteau, Horvath, 1983, qui ne cite cependant pas Bouquin.
Le catalogue de la Bibliothèque nationale de France donne huit éditions auxquelles a participé Pierre Bouquin.
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