Question d'origine :
Bonjour !
Je souhaitais savoir si le sourire était une réaction innée ou acquise. Si cette réaction est innée, comment peut-on expliquer la corrélation bien-être / modification du facies ? Si elle est acquise, existe t'il des exemples de culture où elle est absente ou détournée ?
Merci d'avance.
Réponse du Guichet
bml_san
- Département : Médiathèque du Bachut Santé
Le 16/05/2006 à 12h40
Le sourire est un signal muet de sociabilité : généralement signe d’apaisement, il informe sur l’absence d’agressivité.
En remontant la bouche, les yeux, le front, les narines et les oreilles grâce aux muscles peauciers, aptes à effectuer des mouvements rapides et innervés par le nerf facial. 15 muscles entrent en jeu dans le sourire, dont le buccinateur, l’occipital, l’orbiculaire, le petit et le grand zygomatique.
C’est un acte inné comme la succion. Dans les premières semaines de la vie, le sourire est un signe d’attachement : s’il n’y a pas de réponse aux sourires du nourrisson, leur fréquence diminue jusqu’à devenir nulle. On distingue :
-
-
-
Le sourire est-il universel ?
Le sourire appartiendrait aux « universaux humains » ayant résisté aux influences culturelles, comme le rire ou les cris de douleur. On le considère comme inné et génétiquement déterminé puisqu’il apparaît chez des enfants sourds et aveugles de naissance.
Certains distinguent le sourire « physique » du sourire « moral ». Le sourire physique serait une réaction mécanique due, par exemple, à une excitation légère du goût, de l’odorat ou de la vue. Le sourire moral, plus complexe, se diviserait en deux catégories : le sourire contrôlé « sans plaisir », motivé par les actes de la vie sociale où nous voulons être polis. Le sourire « avec plaisir» ou « vrai », qui accompagne les sentiments positifs. On parle aussi du sourire « commentaire » par lequel nous exprimons notre prise de distance avec le monde qui nous entoure : on peut ainsi, par un sourire, se sortir d’un embarras, sauver la face, montrer sa désapprobation par rapport à une situation, etc.
Certains sourires n’expriment ni la satisfaction, ni le plaisir. C’est le cas du sourire « amer », provoqué par des goûts ou des pensées désagréables. Il met en jeu les mêmes muscles que le sourire de plaisir à l’exception des zygomatiques. On parle également du sourire « de mépris » qui exprime un sentiment de supériorité et s’accompagne d’un mouvement volontaire de haussement du nez ou du sourire « de défi » où les canines sont mises en évidence.
Extrait de : questions les plus fréquemment posées, Musée du sourire
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 17/05/2006 à 10h12
La façon dont nous percevons ou exprimons les émotions est-elle universelle ou varie-t-elle suivant la race et les facteurs socioculturels ? La réponse à cette question a suscité des controverses passionnées parmi les anthropologues et les psychologues. Deux conceptions ses ont longtemps affrontées, l’une mettant l’accent sur les différences culturelles, l’autre soulignant le caractère universel parce que inné des émotions. […] Comme l’avait postulé Darwin, l’expression des émotions est universelle et les différences culturelles portent surtout sur les règles d’expression des émotions.
Source : Les émotions (Collection Que sais-je ?)
Notez que cet ouvrage présente les méthodes d’étude de l’expression des émotions chez le sujet humain.
L’ouvrage « Sociologie du sourire » pourra sans doute vous être utile. Il est disponible au département société de la bibliothèque ou accessible en ligne.
Pour d’autres lectures, reportez-vous au rayon 152 EMO.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter