Question d'origine :
Bonjour, je suis à la recherche de renseignement sur les differents modes de miction urinaire ainsi que des renseignements sur les differents techniques d'accompagnement des personnes handicapés au niveau sphincterien ! pourriez-vous m'apporter s'il vous plaît ses quelques renseignements ! je vous remercies d'avance des réponse que vous m'apporterez !
Réponse du Guichet

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La miciton normale est volontaire, complète et indolore. Elle peut être interrompue par une contraction volontaire, complète et indolore. Elle peut être interrompue par une contraction volontaire du shincter strié et des muscles périnéaux. Durant la miciton, la pression intravésicale est supérieure à la pression urétrale et l'angle vésico-urétral s'efface pour faciliter la miction."
Soins infirmiers aux personnes âgées et gérontopsychiatrie
Vous trouverez dans l'article accompagner une personne en situation de handicap sphinctérien urinaire réalisé par l'Association des Paralysés de France :
La vessie est un réservoir dont la paroi est un muscle. Elle est fermée par un sphincter, dispositif musculaire qui permet de retenir les urines. Lorsque nous voulons libérer notre vessie, notre cerveau envoie un message de contraction à la vessie et de décontraction au sphincter : ainsi s’opère ce que l’on appelle, en langage médical, la « miction » (écoulement normal des urines vidant la vessie).
Chez les personnes dont le handicap est lié à une déficience des commandes neurologiques (atteinte de la moelle épinière surtout : para/tétraplégies, spina-bifida, sclérose en plaques), ce système est fréquemment perturbé. La commande de la vessie et/ou du sphincter est déréglée ou supprimée. Il y a alors incontinence. Celle-ci est souvent accompagnée de rétention d’urines : la vessie est incapable de se contracter, les sphincters ne se relâchent pas. Ce qui n’empêche pas des « fuites ». La rétention d’urine est plus grave que l’incontinence (elles peuvent se cumuler) car la vessie, n’arrivant pas à se vider complètement, peut s’infecter.
Les modes de miction alternatifs
Miction par « percussion » : cette technique est surtout pratiquée par les para ou tétraplégiques blessés médullaires : par de petits coups donnés sur l’abdomen, entre le nombril et le pubis, le réflexe de contraction de la vessie est déclenché.
Miction par poussée abdominale : la miction est déclenchée par une pression sur l’abdomen qui remplace la pression que devraient exercer les muscles défaillants. Là encore, l’accompagnateur peut être sollicité.
Étui pénien : c’est, sauf erreur, l’apanage des hommes... (il existe, plus rarement, des dispositifs vulvaires similaires). Une sorte de préservatif percé est fixée sur la verge et adapté à un système d’écoulement relié à une poche qui recueille les urines.
Autosondages : une sonde est introduite dans la vessie par l’urètre (canal d’évacuation des urines), deux à six fois par jour.
Sonde à demeure (SAD) : une sonde est introduite par l’urètre jusque dans la vessie et laissée en place. Elle est reliée à une poche qu’il faut vider au moins une fois par jour.
Sondage intermittent : ce type de sondage vient s’ajouter, par sécurité, à d’autres modes de miction. Il est souvent prescrit en cas de « globe vésical » ou « globe urinaire » (vessie bloquée et trop gonflée), et concerne les personnes à risque d’infection ou de rétention urinaire.
Utérostomie bilatérale : chaque uretère aboutit à une stomie propre : il y a donc deux orifices, pourvus chacun d’une sonde pour éviter son rétrécissement. Les urines s’écoulent dans des poches fixées à la peau, que l’on change régulièrement.
Urétérostomie en Y : le principe est identique mais le chirurgien réalise la jonction des deux uretères : il n’y a donc qu’un orifice. Ce procédé est rare (la mise en place des sondes étant plus difficile).
Urétérostomie de Bricker : c’est une des plus fréquentes : une portion d’intestin a été prélevée, reliée aux uretères et abouchée à la peau. Il n’y a pas de sonde car la stomie suffit pour permettre l’écoulement des urines et son recueil dans une poche spéciale collée à la peau.
Urétérostomie continente (de Kock) : un réservoir muni d’une valve antifuite est confectionné par le chirurgien dans l’abdomen et recueille les urines. Il peut être vidé par la stomie à l’aide d’une sonde. Ce procédé est rarement utilisé chez les personnes handicapées.
Le plus souvent, la poche se présente en deux pièces : un support adhésif, qui est laissé en place, et la poche elle-même qui est accrochée et décrochée à volonté. Ceci évite l’irritation provoquée par le remplacement fréquent des adhésifs.
Attention ! La plupart du temps, la présence d’une stomie est incompatible avec une activité de baignade.
Les sphincters artificiels apportent une solution dans certaines incontinences sévères liées à une déficience des sphincters. Ce procédé ne concerne qu’un très faible nombre de personnes handicapées, en général touchées par des lésions médullaires (spina-bifida, para/tétraplégie). Il est en principe implanté chez des personnes ayant les possibilités physiques et mentales de l’utiliser elles-mêmes.
Il s’agit d’un manchon gonflable placé autour de l’urètre (tuyau assurant l’écoulement des urines entre la vessie et la vulve ou la verge). En se gonflant, il comprime l’urètre et ferme donc le passage, comme le ferait un sphincter naturel en bon état. Le manchon, relié à un petit réservoir d’eau, se remplit ou se vide sur commande. Ce dispositif est implanté à l’intérieur de l’abdomen et relié à une petite pompe à portée de main, dans les bourses chez l’homme, dans les grandes lèvres chez la femme. Il suffit d’appuyer à plusieurs reprises sur la pompe pour vider le manchon et libérer le passage. Quelques minutes plus tard, le liquide revient dans le manchon, assurant à nouveau la continence.
Ce système peut être implanté de façon précoce chez certains adolescents atteints de spina-bifida, afin de protéger la vessie et les reins de dégradations ultérieures.
L’électrostimulateur de vessie est un système très sophistiqué, qui nécessite une intervention neurochirurgicale importante. Il ne concerne qu’un très faible nombre de personnes handicapées, essentiellement touchées par des lésions médullaires (spina-bifida, para/tétraplégie). Il ne nécessite a priori aucune intervention de l’accompagnant.
Ce système est indiqué lorsque des contractions fréquentes de la vessie (hyperactivité) entraînent une incontinence permanente, avec un risque majeur d’infections urinaires. La personne est obligée de se sonder au moins toutes les trois heures, avec la hantise permanente des fuites.
L’électrostimulateur de Brindley est implanté dans l’abdomen et relié aux racines nerveuses qui commandent normalement la vessie. Quand la personne veut uriner, il lui suffit d’actionner la télécommande extérieure (un simple boîtier). "
Le cours d'infirmiers en gériatrie sur les troubles sphinctériens donne les
- rechercher les facteurs ayant favorisé la survenue de l'incontinence
- établir un plan de soins programmé et concerté et les réajuster en fonction des résultats
- ne jamais mettre de couche systématiquement à un malade (attention à la couche d'accueil)
- ne pas mettre de couche lorsqu'il n'y a eu qu'un épisode d'incontinence
- ne pas considérer un épisode d'incontinence lors d'une maladie aiguë ou un problème ponctuel comme traduisant une incontinence définitive
- l'incontinence n'est pas une fatalité mais le symptôme d'un dysfonctionnement organique au cours d'une pathologie ou est lié à un dysfonctionnement dans l'organisation de l'équipe
- ne jamais répondre à un patient qui nous demande d'aller au toilette, "faites dedans".
A lire également : Soins infirmiers aux personnes atteintes d'affections néphrologiques et urologiques.
Réponse du Guichet

Bonjour,
je vous remercie pour les dernières réponses obtenues.
Je recherche depuis quelques mois, des explications sur les gestes qu'il faut faire dans le cadre des mictions urinaires "accompagnement des personnes handicapées au niveau sphinctérien".
je cherche à connaître les massages qu'il faut faire, pour évacuer l'urine qu'il reste dans la vessie "mode de miction urinaire par percussion ou par pression abdominanale. (schémas et explcations).
je vous remercie d'avance.
Sébastien B.
je vous remercie pour les dernières réponses obtenues.
Je recherche depuis quelques mois, des explications sur les gestes qu'il faut faire dans le cadre des mictions urinaires "accompagnement des personnes handicapées au niveau sphinctérien".
je cherche à connaître les massages qu'il faut faire, pour évacuer l'urine qu'il reste dans la vessie "mode de miction urinaire par percussion ou par pression abdominanale. (schémas et explcations).
je vous remercie d'avance.
Sébastien B.
Réponse du Guichet

Avez-vous lu la très complète réponse du departement Sciences & Techniques et avez-vous consulté les références bibliographiques vers lesquelles nous vous renvoyions ?
Nous vous rappelons que nous ne prenons pas en charge les travaux scolaires ou universitaires, ainsi que nous le précisons en page d'accueil, et vous invitons à prendre le temps de consulter ces références.
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