Que savez vous sur les forts du Carriot à Charbonnières et du Bois de CROS à Dardilly ?
Question d'origine :
bonjour,
Que savez vous sur le fort du Carriot à Charbonnières (projet semble-t-il mort né)
et sur le fort du Bois de CROS à Dardilly dont la construction était basée à Charbonnières les bains
merci par avance pour votre aise
courtoisement et félicitation pour vos bonnes reponses.
Michel Calard Charbonnières les bains d'Hier à Aujourd'hui
Réponse du Guichet
Bonjour,
Les deux forts qui vous intéressent ne sont mentionnés dans aucun des livres que conserve la bibliothèque municipale de Lyon, cependant vous pouvez contacter les Archives départementales du Rhône et le Musée d'histoire militaire de Lyon et de sa région.
François Dallemagne explique dans un article paru dans le n° 1 de la Revue d’Histoire de Lyon intitulée "Lyon ville militaire" comment il a été décidé de faire de Lyon une place forte capable de s’opposer à toute attaque ennemie provenant des Alpes et/ou de la Suisse et ayant franchi les lignes de résistance prévues de Grenoble à Seyssel. Il en découlera deux ceintures que l’on peut voir sur un plan dans le livre Forts de l’Est lyonnais : le système Rohault de Fleury (1831-1860) et le système Séré de Rivières (1874-1893). Cependant, les noms des forts que vous évoquez n’y sont pas mentionnés.
Le livre très complet de Francois Dallemagne Les défenses de Lyon : enceintes et fortifications n’évoque pas non plus les forts cherchés. La seule allusion à Charbonnières, page 74, précise que pour la mise en défense de la ville de Lyon en 1793, des redoutes avaient été établies sur les points hauts entre Saint-Irénée et Sainte-Foy et sur le rebord de la colline dominant la vallée de l’Yzeron. D’autres batteries sont installées à la Duchère, à Vaise et à Loyasse. Des points d’appui avaient également été créés à proximité de Chaponost, à Francheville, au-dessus de la Tourette et plus loin, à Charbonnières, à la Tour de Salvagny et à Ecully.
Outre les ouvrages sur les forts, nous avons consulté, sans plus de succès, les monographies relatives aux communes de Charbonnières et à Dardilly.
Seuls les anciens remparts démolis en 1852 et le fort du Paillet construit entre 1883 et 1886 sont mentionnés dans le livre Dardilly / Département du Rhône, [Comité du pré-inventaire des monuments et richesses artistiques]. Les archives de ces fortifications sont conservées à la Mairie de Dardilly.
Afin d'approfondir vos recherches, vous pouvez contacter aux Archives départementales et métropolitaines la Série R relative aux affaires militaires ainsi que le service Documentation et recherche en histoire militaire du Musée d’histoire militaire de Lyon et sa région où vous pourrez rencontrer des spécialistes des fortifications lyonnaises.
Documents consultés mais en vain :
- L'avenir des forts militaires de Lyon : histoire, enjeux et patrimonialisation / Marine Roubaud. Ce livre évoque les forts abandonnés et détruits, les forts réhabilités avec des tableaux comparatifs,
- Vauban et ses successeurs dans le Lyonnais,
- Lyon & l'armée : les forts, fortifications, garnisons, casernes et camps militaires dans et autour de Lyon / Jean-Émile Carrière,
- Lyon militaire : notes et documents pour servir à l'histoire de cette ville depuis son origine jusqu'à nos jours / par Léopold Niepce, ... ; préf. de M. Aimé Vingtrinier, ...
- Chronique historique de Charbonnières-les-Bains,
- Dardilly-les-deux-Clochers / Marie-Geneviève Euzen-Dague ; [publ. par la] Commune de Dardilly,
et cette précédente réponse du Guichet du savoir : la reconversion des forts à Lyon.