Qu'est-ce que le syndrome de l'algoneurodystrophie ?

Tout d’abord, nous vous rappelons que nous ne sommes pas médecins et que le résultat de nos recherches est à prendre avec du recul. Il ne remplace en aucun cas la consultation d’un professionnel de santé.

La spasticité, également appelée syndrome spastique, est une contraction anormale des muscles, qui se produit de façon involontaire. Elle est liée à un trouble du système nerveux central. Cette pathologie gêne la personne qui en est atteinte dans ses mouvements du quotidien comme l’explique l’article « Spastique: tout savoir sur les causes de la spasticité ».

La contraction des muscles se fait alors de façon exagérée.

La spasticité apporte une hausse du tonus musculaire. Celle-ci peut se traduire par des raideurs persistantes, des contractures et des spasmes, qui peuvent s’avérer très douloureux. Ces éléments peuvent même devenir invalidants.

C’est ce que nous montre en images l’émission « Allo docteurs : traitement de la spasticité - l'infusion intrathécale de Baclofène » : 

La spasticité est provoquée par des lésions au niveau du cerveau ou de la moelle épinière. Elle se développe dans le cas de maladies comme la sclérose en plaques, la tétraplégie ou à la suite d’un accident vasculaire cérébral.

Les différents symptômes sont des contractions musculaires effectuées de façon involontaire et une hypertonie musculaire, comme évoqué précédemment. Une faiblesse musculaire, une impossibilité à déplier les doigts, une résistance aux étirements et des difficultés posturales peuvent également être à l’origine de cette pathologie.

Cette pathologie se rapproche du syndrome de Little, développé par certains enfants. Ce syndrome est également appelé diplégie spastique infantile. Il représente la paralysie cérébrale la plus connue chez les enfants d’après l’article « Syndrome de Little ». Son origine est peu connue.

L’enfant développe alors une raideur musculaire au niveau des jambes, mais aussi parfois au niveau des bras et du visage. Une hyperactivité au niveau des tendons des jambes caractérise également cette maladie. La raideur musculaire au niveau des jambes provoque alors une discordance au niveau des mouvements des jambes et des bras.

Cette maladie se déclare généralement tôt chez le nourrisson ou l’enfant. Les jeunes touchés par cette maladie ont un accroissement du tonus musculaire, ce qui conduit à une spasticité musculaire, particulièrement au niveau des jambes, même si les bras peuvent être touchés. Le fait de marcher sur les orteils ou d’avoir une marche discordante peut être un signe marqueur de la maladie. Pour soigner cette maladie, des alternatives médicamenteuses existent, en fonction des différents symptômes.

L’algoneurodystrophie, quant à elle, est également appelée algodystrophie. Le syndrôme douloureux régional complexe est également une façon de nommer cette maladie comme nous l’explique Michel Cymes dans l’émission « Allo docteurs : algodystrophie : en finir avec la douleur » :

Elle correspond à un enraidissement progressif et douloureux au niveau d’une articulation d’après l’article « Algodystrophie: comment la soigner? ». Elle apparaît généralement chez l’adulte suite à un traumatisme qui aurait « mal guéri » comme une fracture, une luxation, une entorse. C’est ce que nous montre cette vidéo de l'émission "Allo docteurs : algodystrophie : des douleurs handicapantes", où la personne interviewée souffre de ce trouble à la suite d’une fracture.

Elle peut également apparaître à la suite d’une intervention chirurgicale.

Elle est donc différente du syndrome de spasticité qui a pour origine un trouble du système nerveux.

De plus, elle représente un trouble articulaire, et non musculaire comme c’est le cas du syndrome de spasticité. Elle peut s’accompagner d’une déminéralisation osseuse.

Elle touche différentes articulations, comme l’épaule, avec des douleurs pouvant aller jusqu’au cou et au bras, particulièrement lorsque l’articulation est en mouvement, ou les articulations du poignet, de la cheville ou du genou.

On reconnaît différentes phases :

• La phase « chaude », lorsque la douleur est la plus forte. La douleur peut augmenter lorsque l’articulation est en mouvement et ne diminue pas, même au repos. La zone touchée est gonflée et raide, souvent chaude. La première étape est de soulager la douleur et d’essayer de conserver la mobilité.

• La phase intermédiaire, lorsque les douleurs diminuent. Elles restent présentes en mouvement, mais sont moins fortes au repos. Le gonflement diminue, la température porte alors sur la mobilité, la force et la diminution de la douleur.

• La phase « froide »: le membre se refroidit, la peau reste lisse et pâle. Le gonflement disparaît, le membre atteint se rétracte. La douleur, la raideur et le manque de force peuvent persister.

La durée avant la guérison peut varier selon les patients, de 6 à 24 mois.

Si les symptômes persistent plusieurs semaines après une fracture, une entorse ou une intervention chirurgicale, il est important de consulter un médecin.

Il est difficile de diagnostiquer l’algoneurodystrophie. Cela se fait généralement par élimination des autres maladies potentielles, par exemple avec une prise de sang, une scintigraphie osseuse (notamment dans le cas d’une algodystrophie de la main) dans les mois qui suivent l’apparition de la douleur ou une imagerie par résonance médicale (I.R.M.).

Des médicaments antalgiques peuvent être prescrits, afin de soulager la douleur. Des soins de kinésithérapie permettent également de soigner l’algoneurodystrophie si le diagnostic est confirmé.

Pour aller plus loin, vous pouvez consulter les documents de la Bibliothèque municipale liés aux douleurs musculaires ou aux douleurs articulaires.

Bonne journée.