Pourquoi nomme-t-on les fesses : les miches et les meules ?
Question d'origine :
Bonjour,
Nous aimerions savoir pourquoi nomme-t-on les fesses : les miches et les meules.
Nous ne trouvons pas de source sûre citée sur les explications trouvées.
Nous vous remercions,
Cordialement
Codariocalyx.tara
Réponse du Guichet
C'est essentiellement par analogie de forme que les miches et les meules désignent une paire de fesses.
Bonjour,
Les dictionnaires que nous avons consultés mentionnent systématiquement une analogie de forme pour expliquer ces métaphores.
Quelques exemples :
Miche : par analogie de forme, il est employé argotiquement puis familièrement au sens de "fesse". (1875)
source : Dictionnaire historique de la langue française / publié sous la direction de Alain Rey
Miches (n. f. pl., XIIe siècle) : paire de fesses fermes et dodues, par lien de ressemblance avec la miche (gros pain de campagne rond et compact).
source : Petit précis des mots gaillards et polissons / Daniel Lacotte
Meule : fesses. Emploi métaphorique, (analogie de forme circulaire ou de fonction "broyante")
source : Dictionnaire de l'argot français et de ses origines / Jean-Paul Colin, Jean-Pierre Mével
Prenez une belle miche de pain, une grosse boule fendue dans sa longueur. Est-ce que ça ne vous rappellerait pas une belle paire de fesses séparées par un beau sourire vertical ?
C’est en tout cas l’image qui, dans l’argot de la fin du XIXe siècle, a fait appeler miches les fesses. Et pour conforter la métaphore, un peu avant, au milieu du même siècle, la miche désignait aussi la lune, à laquelle on compare souvent les fesses.
Enfin, pourquoi les meules ? Là, les explications sont nettement moins affirmatives. Cette appellation des fesses, apparue au milieu du XXe siècle, pourrait être due à l’analogie de forme avec le sommet arrondi d’une meule de foin.
Mais, dans une réflexion un peu plus tirée par les cheveux (mais non étonnante pour l’époque), on peut aussi faire le lien avec la meule du moulin à huile, celle qui broie les olives pour produire une huile excellente. Ne dit-on pas de quelqu’un qui a peur qu’il serre les fesses ? Et, par plaisanterie, s’il a très peur et qu’on lui insère une olive au bon endroit, qu’il serait capable d’en tirer deux litres d’huile, tellement il les serre ? D’où la possible comparaison des fesses à des meules…
source : Les 1001 expressions préférées des Français / Georges Planelles
Bonne journée.